Bonjour, je recherche une poesie (pas trop longue) sur le thème du rêve. merci d'avance c'est urgent !
Lista de comentários
quax
Share on facebook Share on twitter Share on email Share on google More Sharing Services Fin du rêve.
Sonnet.
Le rêve, serpent traître éclos dans le duvet, Roule autour de mes bras une flatteuse entrave, Sur mes lèvres distille un philtre dans sa bave, Et m'amuse aux couleurs changeantes qu'il revêt.
Depuis qu'il est sorti de dessous mon chevet, Mon sang glisse figé comme une tiède lave, Ses nœuds me font captif et ses regards esclave, Et je vis comme si quelque autre en moi vivait.
Mais bientôt j'ai connu le mal de sa caresse ; Vainement je me tords sous son poids qui m'oppresse, Je retombe et ne peux me défaire de lui.
Sa dent cherche mon cœur, le retourne et le ronge ; Et, tout embarrassé dans des lambeaux de songe, Je meurs. — Ô monstre lourd ! qui donc es-tu ? — L'Ennui.
René-François Sully Prudhomme.
2 votes Thanks 1
nenette07Bonjour, jespère que je t'aide Ici-basIci-bas tous les lilas meurent,Tous les chants des oiseaux sont courts ; Je rêve aux étés qui demeurent Toujours...
Ici-bas les lèvres effleurent Sans rien laisser de leur velours ; Je rêve aux baisers qui demeurent Toujours...
Ici-bas tous les hommes pleurent Leurs amitiés ou leurs amours ; Je rêve aux couples qui demeurent Toujours...
Lista de comentários
Fin du rêve.
Sonnet.
Le rêve, serpent traître éclos dans le duvet,
Roule autour de mes bras une flatteuse entrave,
Sur mes lèvres distille un philtre dans sa bave,
Et m'amuse aux couleurs changeantes qu'il revêt.
Depuis qu'il est sorti de dessous mon chevet,
Mon sang glisse figé comme une tiède lave,
Ses nœuds me font captif et ses regards esclave,
Et je vis comme si quelque autre en moi vivait.
Mais bientôt j'ai connu le mal de sa caresse ;
Vainement je me tords sous son poids qui m'oppresse,
Je retombe et ne peux me défaire de lui.
Sa dent cherche mon cœur, le retourne et le ronge ;
Et, tout embarrassé dans des lambeaux de songe,
Je meurs. — Ô monstre lourd ! qui donc es-tu ? — L'Ennui.
René-François Sully Prudhomme.
Ici-basIci-bas tous les lilas meurent, Tous les chants des oiseaux sont courts ;
Je rêve aux étés qui demeurent
Toujours...
Ici-bas les lèvres effleurent
Sans rien laisser de leur velours ;
Je rêve aux baisers qui demeurent
Toujours...
Ici-bas tous les hommes pleurent
Leurs amitiés ou leurs amours ;
Je rêve aux couples qui demeurent
Toujours...
de René-françois Sully Prudhomme