Bonsoir, il faut que je présente le poème " La fin de l'automne " de Francis Ponge, je suis bloquée a la ligne 7, pouvez vous m'aider a finir la présentation du poèmes s'il vous plaît ? :) Merci
§ 4 : vision spatiale : la terre dans le cosmos et la terre aussi est personnifiée et comparée à un vagabond
§ 5 : champ lexical de l'eau et de l'étang avec les grenouilles qui barbotent
§ 6 : synthèse : l'eau a tout lavé, tout est nu
§ 7 / il faudra laisser passer 3 mois pour la saison d'automne, un vrai bain mais on sortira fortifié
§ 7 : timide réveil avec les premiers bougeons
§ 8 : la prochaine saison ouvrira une autre histoire, celle de l'automne s'achève
Explications :
Tout l'automne à la fin n'est plus qu'une tisane froide. Les feuilles mortes de toutes essences macèrent dans la pluie. Pas de fermentation, de création d'alcool : il faut attendre jusqu'au printemps l'effet d'une application de compresses sur une jambe de bois.
Le dépouillement se fait en désordre. Toutes les portes de la salle de scrutin s'ouvrent et se ferment, claquant violemment. Au panier, au panier! La Nature déchire ses manuscrits, démolit sa bibliothèque, gaule rageusement ses derniers fruits.
Puis elle se lève brusquement de sa table de travail. Sa stature aussitôt paraît immense. Décoiffée, elle a la tête dans la brume. Les bras ballants, elle aspire avec délices le vent glacé qui lui rafraîchit les idées. Les jours sont courts, la nuit tombe vite, le comique perd ses droits.
La terre dans les airs parmi les autres astres reprend son air sérieux. Sa partie éclairée est plus étroite, infiltrée de vallées d'ombre. Ses chaussures, comme celles d'un vagabond, s'imprègnent d'eau et font de la musique.
Dans cette grenouillerie, cette amphibiguïté salubre, tout reprend forces, saute de pierre en pierre et change de pré. Les ruisseaux se multiplient.
Voilà ce qui s'appelle un beau nettoyage, et qui ne respecte pas les conventions! Habillé comme nu, trempé jusqu'aux os.
Et puis cela dure, ne sèche pas tout de suite. Trois mois de réflexion salutaire dans cet état; sans réaction vasculaire, sans peignoir ni gant de crin. Mais sa forte constitution y résiste.
Aussi, lorsque les petits bourgeons recommencent à pointer, savent-ils ce qu'ils font et de quoi il retourne, — et s'ils se montrent avec précaution, gourds et rougeauds, c'est en connaissance de cause.
Mais là commence une autre histoire, qui dépend peut-être mais n'a pas l'odeur de la règle noire qui va me servir à tirer mon trait sous celle-ci.
0 votes Thanks 6
Imnsln
je dois faire une lecture linéaire sur ce poème, en soit le présenter (donc ça ne répond pas à ma question, désolée) je dois expliquer ligne par ligne jusqu'à la 31 ème :)
Lista de comentários
Verified answer
Réponse :
§ 1 : champ lexical de l'eau
§ 2 : champ lexical des feuilles ( de papier)
§ 3 : la nature est personnifiée;
§ 4 : vision spatiale : la terre dans le cosmos et la terre aussi est personnifiée et comparée à un vagabond
§ 5 : champ lexical de l'eau et de l'étang avec les grenouilles qui barbotent
§ 6 : synthèse : l'eau a tout lavé, tout est nu
§ 7 / il faudra laisser passer 3 mois pour la saison d'automne, un vrai bain mais on sortira fortifié
§ 7 : timide réveil avec les premiers bougeons
§ 8 : la prochaine saison ouvrira une autre histoire, celle de l'automne s'achève
Explications :
Tout l'automne à la fin n'est plus qu'une tisane froide. Les feuilles mortes de toutes essences macèrent dans la pluie. Pas de fermentation, de création d'alcool : il faut attendre jusqu'au printemps l'effet d'une application de compresses sur une jambe de bois.
Le dépouillement se fait en désordre. Toutes les portes de la salle de scrutin s'ouvrent et se ferment, claquant violemment. Au panier, au panier! La Nature déchire ses manuscrits, démolit sa bibliothèque, gaule rageusement ses derniers fruits.
Puis elle se lève brusquement de sa table de travail. Sa stature aussitôt paraît immense. Décoiffée, elle a la tête dans la brume. Les bras ballants, elle aspire avec délices le vent glacé qui lui rafraîchit les idées. Les jours sont courts, la nuit tombe vite, le comique perd ses droits.
La terre dans les airs parmi les autres astres reprend son air sérieux. Sa partie éclairée est plus étroite, infiltrée de vallées d'ombre. Ses chaussures, comme celles d'un vagabond, s'imprègnent d'eau et font de la musique.
Dans cette grenouillerie, cette amphibiguïté salubre, tout reprend forces, saute de pierre en pierre et change de pré. Les ruisseaux se multiplient.
Voilà ce qui s'appelle un beau nettoyage, et qui ne respecte pas les conventions! Habillé comme nu, trempé jusqu'aux os.
Et puis cela dure, ne sèche pas tout de suite. Trois mois de réflexion salutaire dans cet état; sans réaction vasculaire, sans peignoir ni gant de crin. Mais sa forte constitution y résiste.
Aussi, lorsque les petits bourgeons recommencent à pointer, savent-ils ce qu'ils font et de quoi il retourne, — et s'ils se montrent avec précaution, gourds et rougeauds, c'est en connaissance de cause.
Mais là commence une autre histoire, qui dépend peut-être mais n'a pas l'odeur de la règle noire qui va me servir à tirer mon trait sous celle-ci.