Baudelaire est capable de tirer de la beauté de ce qui pourrait surprendre le lecteur. Dans le sonnet "Brumes et pluies" qui fait partie de la section "Tableaux parisiens", le poète fait curieusement l'éloge de saisons tristes. On peut se demander pourquoi il se plaît à évoquer les paysages brumeux : par goût esthétique pou par rapport à son état d'âme ? S'agit-il d'un tableau en estompe ou d'un paysage intérieur ?
Le premier quatrain commence par une invocation : "Ô fins d'automne, hivers, printemps" mais de ces saisons, c'est la boue et la somnolence qui dominent. Comme un endormissement qui apaiserait. Il les aime, les loue parce que corps et cerveau se reposent. On devine un profond spleen intérieur, sorte de mélancolie maladive qui va se développer tout au long du sonnet avec un champ lexical dominant de la mort : "linceul, tombeau, froid, corbeau, funèbres, ténèbres". Il fait froid. Froid dehors, froid dedans. Le paysage est flou, les contour estompés par la brume vaporeuse, une grande plaine davantage représentative d'un espace ouvert, d'un horizon qui s'éloigne que d'une indication géographique.C'est un décor nocturne où les sens comme la vue et l'ouïe sont sollicités. : "la girouette s'enroue", sans oublier le toucher puisque le froid est constant.
Le premier tercet s'ouvre sur un paradoxe : "Rien n'est plus doux au coeur plein de choses funèbres ..." la phrase s'allonge jusqu'au second tercet. e qui est doux au coeur, c'est l'aspect permanent des pâles ténèbres". L'âme douloureuse attend la nuit pour s'apaiser, pour s'endormir et calmer les craintes. Rien n'est sûr dans cette évocation, la girouette ne donne plus le sens du vent, le lit est hasardeux, deux à deux pourtant. Seules les ténèbres ont un aspect permanent comme le spleen du poète.
Le titre "Brumes et pluies" laissait entendre l'évocation d'une saison or c'est un état d'âme que le poète décrit, un paysage intérieur d'une âme douloureuse qui attend la nuit, la mort peut-être.
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Baudelaire est capable de tirer de la beauté de ce qui pourrait surprendre le lecteur. Dans le sonnet "Brumes et pluies" qui fait partie de la section "Tableaux parisiens", le poète fait curieusement l'éloge de saisons tristes. On peut se demander pourquoi il se plaît à évoquer les paysages brumeux : par goût esthétique pou par rapport à son état d'âme ? S'agit-il d'un tableau en estompe ou d'un paysage intérieur ?
Le premier quatrain commence par une invocation : "Ô fins d'automne, hivers, printemps" mais de ces saisons, c'est la boue et la somnolence qui dominent. Comme un endormissement qui apaiserait. Il les aime, les loue parce que corps et cerveau se reposent. On devine un profond spleen intérieur, sorte de mélancolie maladive qui va se développer tout au long du sonnet avec un champ lexical dominant de la mort : "linceul, tombeau, froid, corbeau, funèbres, ténèbres". Il fait froid. Froid dehors, froid dedans. Le paysage est flou, les contour estompés par la brume vaporeuse, une grande plaine davantage représentative d'un espace ouvert, d'un horizon qui s'éloigne que d'une indication géographique.C'est un décor nocturne où les sens comme la vue et l'ouïe sont sollicités. : "la girouette s'enroue", sans oublier le toucher puisque le froid est constant.
Le premier tercet s'ouvre sur un paradoxe : "Rien n'est plus doux au coeur plein de choses funèbres ..." la phrase s'allonge jusqu'au second tercet. e qui est doux au coeur, c'est l'aspect permanent des pâles ténèbres". L'âme douloureuse attend la nuit pour s'apaiser, pour s'endormir et calmer les craintes. Rien n'est sûr dans cette évocation, la girouette ne donne plus le sens du vent, le lit est hasardeux, deux à deux pourtant. Seules les ténèbres ont un aspect permanent comme le spleen du poète.
Le titre "Brumes et pluies" laissait entendre l'évocation d'une saison or c'est un état d'âme que le poète décrit, un paysage intérieur d'une âme douloureuse qui attend la nuit, la mort peut-être.
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