Issu du mouvement philosophique des Lumières, le libéralisme s'est imposé comme idéologie politique dominante en Europe occidentale au XIXe siècle. Il insiste sur les libertés individuelles dites fondamentales : défense de la liberté d'opinion, d'expression, de réunion contre toute autorité. Ce courant, opposé à l'absolutisme, réclame un régime constitutionnel et parlementaire à deux chambres (bicaméralisme), la séparation des pouvoirs et la décentralisation. Monarchie et libéralisme ne sont pas antinomiques, car la monarchie est considérée comme une garantie contre les dérives démagogiques et les risques révolutionnaires. Les libéraux refusent dans un premier temps le suffrage universel masculin en faveur du suffrage censitaire, et réclament le gouvernement par les élites les plus instruites et les plus riches. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, lorsque les libéraux se rendront compte qu'il est difficile d'entraver les progrès de la démocratisation, ils choisiront d'accompagner le mouvement plutôt que de s'y opposer.
Le traditionalisme
Le traditionalisme est un mouvement politique qui apparaît et se développe à la toute fin du XVIIIe siècle en réaction à la Révolution française. C'est donc avant tout un mouvement contre-révolutionnaire, anti-libéral et anti-démocratique. Si la Révolution est née de la raison, la contre-révolution se veut spirituelle, irrationnelle. Dès les années 1790, cette doctrine se précise avec les penseurs Louis de Bonald (Théorie du pouvoir politique et religieux, 1796) et Joseph de Maistre (Considérations sur la révolution française, 1796). Pour le traditionalisme, la Révolution française est l'aboutissement d'une décadence née au siècle des Lumières. Il existe un ordre divin des choses, dans la nature comme dans la société : Dieu fait les Etats comme les rois, le seul régime politique valable est donc la monarchie de droit divin. Si ce courant politique s'impose en Europe à la chute de l'Empire napoléonien, le libéralisme revient dès les années 1820. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, tandis que certains traditionalistes comme Friedrich Nietzsche estiment que le retour en arrière est impossible, la majorité des traditionalistes restent optimistes sur la possibilité d'une restauration de la monarchie chrétienne.
L'idéal démocratique
L'idéal démocratique plonge ses racines dans le libéralisme et s'impose dans la seconde moitié du XIXe siècle. Les démocrates, tout en défendant les libertés individuelles à l'instar des libéraux, réclament le passage d'une souveraineté nationale exercée par les élites (suffrage censitaire) à une véritable souveraineté nationale populaire. Chaque citoyen doit avoir le même poids politique par l'établissement du suffrage universel. Le président américain Abraham Lincoln définit la démocratie dans son discours de Gettysburgh (1863) comme « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Compatible tant avec la monarchie qu'avec la république, la démocratie exige que la politique menée soit celle du peuple. Par conséquent, les démocrates militent aussi pour le développement de l'instruction et de la presse.
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Le libéralisme
Issu du mouvement philosophique des Lumières, le libéralisme s'est imposé comme idéologie politique dominante en Europe occidentale au XIXe siècle. Il insiste sur les libertés individuelles dites fondamentales : défense de la liberté d'opinion, d'expression, de réunion contre toute autorité. Ce courant, opposé à l'absolutisme, réclame un régime constitutionnel et parlementaire à deux chambres (bicaméralisme), la séparation des pouvoirs et la décentralisation.
Monarchie et libéralisme ne sont pas antinomiques, car la monarchie est considérée comme une garantie contre les dérives démagogiques et les risques révolutionnaires. Les libéraux refusent dans un premier temps le suffrage universel masculin en faveur du suffrage censitaire, et réclament le gouvernement par les élites les plus instruites et les plus riches. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, lorsque les libéraux se rendront compte qu'il est difficile d'entraver les progrès de la démocratisation, ils choisiront d'accompagner le mouvement plutôt que de s'y opposer.
Le traditionalisme
Le traditionalisme est un mouvement politique qui apparaît et se développe à la toute fin du XVIIIe siècle en réaction à la Révolution française. C'est donc avant tout un mouvement contre-révolutionnaire, anti-libéral et anti-démocratique. Si la Révolution est née de la raison, la contre-révolution se veut spirituelle, irrationnelle. Dès les années 1790, cette doctrine se précise avec les penseurs Louis de Bonald (Théorie du pouvoir politique et religieux, 1796) et Joseph de Maistre (Considérations sur la révolution française, 1796).
Pour le traditionalisme, la Révolution française est l'aboutissement d'une décadence née au siècle des Lumières. Il existe un ordre divin des choses, dans la nature comme dans la société : Dieu fait les Etats comme les rois, le seul régime politique valable est donc la monarchie de droit divin.
Si ce courant politique s'impose en Europe à la chute de l'Empire napoléonien, le libéralisme revient dès les années 1820. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, tandis que certains traditionalistes comme Friedrich Nietzsche estiment que le retour en arrière est impossible, la majorité des traditionalistes restent optimistes sur la possibilité d'une restauration de la monarchie chrétienne.
L'idéal démocratique
L'idéal démocratique plonge ses racines dans le libéralisme et s'impose dans la seconde moitié du XIXe siècle. Les démocrates, tout en défendant les libertés individuelles à l'instar des libéraux, réclament le passage d'une souveraineté nationale exercée par les élites (suffrage censitaire) à une véritable souveraineté nationale populaire. Chaque citoyen doit avoir le même poids politique par l'établissement du suffrage universel. Le président américain Abraham Lincoln définit la démocratie dans son discours de Gettysburgh (1863) comme « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».
Compatible tant avec la monarchie qu'avec la république, la démocratie exige que la politique menée soit celle du peuple. Par conséquent, les démocrates militent aussi pour le développement de l'instruction et de la presse.