Un matin, Lullaby décide de ne plus aller à l'école. Elle s'assied à son bureau et se met à écrire une lettre à son père qui est loin, très loin, à Téhéran. Il lui manque terriblement. Puis elle jette dans un sac tout ce qui traîne dans sa chambre, ensemble hétéroclite et d'objets, passe la bandoulière sur son épaule et marche vers la mer, sous le chaud soleil de la Méditerranée. Elle emprunte le sentier des contrebandiers qui court le long du littoral et marche, dans l'immense lumière et le bruit doux des vagues. Elle fait halte dans un bunker allemand où un graffiti attire son attention : « TROUVEZ-MOI ! » , contemple les reflets du soleil qui se réfractent à la surface de l'eau ; voilà qui serait une mine de problèmes de physique pour son professeur M. Filippi. Il faudra qu'elle lui demande la solution. Elle trouve alors une crique, abritée des regards, et s'assied sur un embarcadère de ciment. Là, elle écrit une nouvelle lettre à son père, une belle lettre où chaque espace du papier avion est couvert de mots, puis elle glisse dans l'enveloppe une feuille d'herbe à l'odeur de miel. Elle reprend son chemin, et croise d'autres graffitis étranges : « NE VOUS DÉCOURAGEZ PAS », « “ÇA FINIT PEUT-ÊTRE EN QUEUE DE POISSON », jusqu'au plateau de pierre et à la maison grecque.
C'est une vieille et belle maison à l'abandon, qui ressemble à un petit temple, et dont les murs des pièces sont souillés d'inscriptions obscènes. Son nom : ΚΑΡΙΣΜΑ, qu'elle prononce avec douceur, KARISMA. Lullaby s'assied sur la véranda, le dos appuyé contre une colonne, et ferme les yeux
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Un matin, Lullaby décide de ne plus aller à l'école. Elle s'assied à son bureau et se met à écrire une lettre à son père qui est loin, très loin, à Téhéran. Il lui manque terriblement. Puis elle jette dans un sac tout ce qui traîne dans sa chambre, ensemble hétéroclite et d'objets, passe la bandoulière sur son épaule et marche vers la mer, sous le chaud soleil de la Méditerranée. Elle emprunte le sentier des contrebandiers qui court le long du littoral et marche, dans l'immense lumière et le bruit doux des vagues. Elle fait halte dans un bunker allemand où un graffiti attire son attention : « TROUVEZ-MOI ! » , contemple les reflets du soleil qui se réfractent à la surface de l'eau ; voilà qui serait une mine de problèmes de physique pour son professeur M. Filippi. Il faudra qu'elle lui demande la solution. Elle trouve alors une crique, abritée des regards, et s'assied sur un embarcadère de ciment. Là, elle écrit une nouvelle lettre à son père, une belle lettre où chaque espace du papier avion est couvert de mots, puis elle glisse dans l'enveloppe une feuille d'herbe à l'odeur de miel. Elle reprend son chemin, et croise d'autres graffitis étranges : « NE VOUS DÉCOURAGEZ PAS », « “ÇA FINIT PEUT-ÊTRE EN QUEUE DE POISSON », jusqu'au plateau de pierre et à la maison grecque.
C'est une vieille et belle maison à l'abandon, qui ressemble à un petit temple, et dont les murs des pièces sont souillés d'inscriptions obscènes. Son nom : ΚΑΡΙΣΜΑ, qu'elle prononce avec douceur, KARISMA. Lullaby s'assied sur la véranda, le dos appuyé contre une colonne, et ferme les yeux