La laïcité est une valeur fondatrice et un principe essentiel de la République. Elle est néanmoins aujourd’hui confrontée au développement de revendications culturelles et religieuses, souvent d’ordre identitaire. Ces revendications d’ordre privé ont parfois du mal à se concilier avec le service public. La laïcité, produit d’une longue évolution historique, est alors remise en cause en pratique au sein de certaines institutions publiques. De sorte que l’on peut se poser la question de savoir si une nouvelle approche de la notion ne serait pas souhaitable en droit français afin de faire coïncider ce concept à la réalité de notre société.
La laïcité est tout simplement le refus par l’Etat de toute dépendance à l’égard du religieux, notamment des Eglises et de ce fait, d’une séparation de la sphère public (Etat) et privé (la religion). De ce fait, l’État n’intervient pas dans la religion du citoyen (qui relève de son intimité), pas plus que la religion n’intervient dans le fonctionnement de l’État. La laïcité pose comme fondement la neutralité religieuse de l’État. La laïcité apparaît constituée de trois principes essentiels: - Le respect de la liberté de conscience et de culte; - La lutte contre toute domination de la religion sur l’État et sur la société civile : on retrouve ici le principe de neutralité de l’Etat : qui s’impose à tout agent collaborant à un service public (Conseil d'Etat 3 mai 1950 Demoiselle Jamet et l’avis contentieux du 3 mai 2000 Mlle Marteaux) - L’égalité des religions et des convictions (les "convictions" incluant le droit de ne pas croire). Il faut arriver à tenir ensemble ces trois préceptes si l’on veut éviter toute position péremptoire et contribuer à la pérennité du lien social. Mais évidemment, dans la pratique, les acteurs ont tendance à privilégier l’un ou l’autre de ces trois principes : les croyants se réfèrent surtout à la liberté de culte; les agnostiques (et les anticléricaux) s’appuient plutôt sur la lutte contre la domination des religions; quant aux minoritaires, ils insistent sur l’égalité des religions et des convictions.
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Bonjour,La laïcité est une valeur fondatrice et un principe essentiel de la République. Elle est néanmoins aujourd’hui confrontée au développement de revendications culturelles et religieuses, souvent d’ordre identitaire. Ces revendications d’ordre privé ont parfois du mal à se concilier avec le service public. La laïcité, produit d’une longue évolution historique, est alors remise en cause en pratique au sein de certaines institutions publiques. De sorte que l’on peut se poser la question de savoir si une nouvelle approche de la notion ne serait pas souhaitable en droit français afin de faire coïncider ce concept à la réalité de notre société.
La laïcité est tout simplement le refus par l’Etat de toute dépendance à l’égard du religieux, notamment des Eglises et de ce fait, d’une séparation de la sphère public (Etat) et privé (la religion). De ce fait, l’État n’intervient pas dans la religion du citoyen (qui relève de son intimité), pas plus que la religion n’intervient dans le fonctionnement de l’État. La laïcité pose comme fondement la neutralité religieuse de l’État.
La laïcité apparaît constituée de trois principes essentiels:
- Le respect de la liberté de conscience et de culte;
- La lutte contre toute domination de la religion sur l’État et sur la société civile : on retrouve ici le principe de neutralité de l’Etat : qui s’impose à tout agent collaborant à un service public (Conseil d'Etat 3 mai 1950 Demoiselle Jamet et l’avis contentieux du 3 mai 2000 Mlle Marteaux)
- L’égalité des religions et des convictions (les "convictions" incluant le droit de ne pas croire).
Il faut arriver à tenir ensemble ces trois préceptes si l’on veut éviter toute position péremptoire et contribuer à la pérennité du lien social. Mais évidemment, dans la pratique, les acteurs ont tendance à privilégier l’un ou l’autre de ces trois principes : les croyants se réfèrent surtout à la liberté de culte; les agnostiques (et les anticléricaux) s’appuient plutôt sur la lutte contre la domination des religions; quant aux minoritaires, ils insistent sur l’égalité des religions et des convictions.