pokotalUne femme qui a perdu son mari et deux de ses fils se cache dans une forêt du Pays de Galles avec son dernier enfant, (Perceval), et essaye, pour le préserver, de l'élever loin de la civilisation, dans l'ignorance complète du monde et de la chevalerie meurtrière. Malgré toutes les précautions de la mère, Perceval rencontre un jour un groupe de chevaliers à la brillante armure. Il en est si enthousiasmé qu'il quitte aussitôt le refuge et sa mère malgré les supplications de celle-ci qui ne voulait pas aussi le perdre. Il se rend à la cour du Roi Arthur à Carduel où une jeune fille lui prédit un grand avenir, malgré les railleries de Keu le sénéchal. Perceval se fait remarquer par la rusticité de ses manières ; cependant, il sort vainqueur de son premier combat et s'empare de l'armure de son adversaire, le Chevalier Vermeil. « Gurnemanz de Goorz » (Gornemant de Goort), un vieux chevalier plein d’expérience prend Perceval sous sa protection et lui enseigne les façons courtoises. Il lui apprend aussi les vertus chevaleresques : épargner un adversaire vaincu, montrer de la retenue dans le discours, protéger les dames et fréquenter les églises. Grâce à sa noble origine et à son ardeur, Perceval fait de rapides progrès et il peut bientôt voler de ses propres ailes. Il s'en va donc à l'aventure et conquiert par sa beauté et son courage « Blancheflor » (Blanchefleur) qui devient son amie. Perceval insiste pour partir parce qu'il veut voir si sa mère est toujours en bonne santé, mais il promet de revenir et d'épouser Blanchefleur après. Après maintes péripéties, un soir qu'il cherchait un gîte, Perceval est reçu par le Roi pêcheur . Des valets l'habillent d'écarlate et l'introduisent dans une vaste salle carrée au milieu de laquelle gît, à demi couché sur un lit, un homme vêtu de zibeline.Pendant que Perceval s'entretient avec lui, il est témoin d’un spectacle étrange : un valet qui tient une lance resplendissante de blancheur s'avance. « À la pointe du fer de la lance perlait une goutte de sang et jusqu'à la main du valet coulait cette goutte vermeille ». Deux autres valets suivent avec des chandeliers en or. Puis vient une belle jeune fille richement parée. Elle porte un Graal d'or pur orné de pierres précieuses. Chrétien de Troyes souligne : « Il vint alors une si grande clarté que les chandelles perdirent la leur, comme les étoiles quand le soleil ou la lune se lève ». Une autre jeune fille porte un tailloir ou plateau en argent. L'étrange cortège va d'une pièce à l'autre tandis qu'on prépare un splendide souper. À chaque plat, le cortège réapparaît avec le Graal, sans que les assistants semblent y faire attention. Par contre bouleversé et intrigué, Perceval, se demande « À qui s'adresse le service du Graal ». Mais, prisonnier de l'éducation reçue, il n'ose le demander car il se souvient des conseils de Gurnemanz qui lui a recommandé de réfléchir avant de parler et de ne pas poser de questions indiscrètes. Après le repas, le châtelain, qu'un mal mystérieux semble ronger, se fait porter dans sa chambre par quatre serviteurs. Perceval s'endort à son tour. À l'aube, en se réveillant, il trouve le château vide. Actionné par des mains invisibles, le pont-levis s'abaisse devant lui. Perceval reprend la route, mais il est bien décidé à élucider le mystère et surtout à retrouver un jour le Graal. Peu de temps après, une dame d’aspect horrible, telle qu’on en voit dans les légendes celtiques, arrive à la cour et reproche à Perceval de ne pas avoir interrogé son hôte à propos du Graal, car la question aurait eu le pouvoir de guérir le roi blessé et en même temps de lever la malédiction qui pesait sur ses terres. La partie suivante du roman est consacrée au meilleur chevalier d'Arthur, Gauvain, défié en duel par un chevalier qui prétend que Gauvain a tué son seigneur. Gauvain sert en même temps de contraste et de complément à la naïveté de Perceval et ses aventures nous présentent un chevalier courtois qui doit agir dans des situations contraires à la courtoisie.Les aventures de Gauvain le conduisent à un château gouverné par trois femmes : une reine, sa fille et sa petite-fille. Après avoir réussi l'épreuve du « Lit des Merveilles », Gauvain apprend qu'il s'agit en fait d'Ygerne, la mère d'Arthur, de l'épouse du roi Loth, sa propre mère, et de Clarissant, qui est donc sa sœur.Par la suite, on ne parle plus de Perceval que brièvement avant la fin de la partie achevée par Chrétien de Troyes : Après cinq années de vaines recherches, il rencontre un ermite, son oncle, qui l'instruit dans les voies de l'esprit et lui révèle que le Graal est un calice (objet sacré contenant une hostie ). Apportée chaque jour en procession solennelle au père du roi, cette hostie lui permet depuis quinze ans de se maintenir en vie.Après les sages conseils de l'oncle adressés à Perceval, l'intrigue revient à Gauvain. Le poème inachevé se termine alors sans être revenu à Perceval.
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Après maintes péripéties, un soir qu'il cherchait un gîte, Perceval est reçu par le Roi pêcheur . Des valets l'habillent d'écarlate et l'introduisent dans une vaste salle carrée au milieu de laquelle gît, à demi couché sur un lit, un homme vêtu de zibeline. Pendant que Perceval s'entretient avec lui, il est témoin d’un spectacle étrange : un valet qui tient une lance resplendissante de blancheur s'avance. « À la pointe du fer de la lance perlait une goutte de sang et jusqu'à la main du valet coulait cette goutte vermeille ». Deux autres valets suivent avec des chandeliers en or. Puis vient une belle jeune fille richement parée. Elle porte un Graal d'or pur orné de pierres précieuses. Chrétien de Troyes souligne : « Il vint alors une si grande clarté que les chandelles perdirent la leur, comme les étoiles quand le soleil ou la lune se lève ». Une autre jeune fille porte un tailloir ou plateau en argent. L'étrange cortège va d'une pièce à l'autre tandis qu'on prépare un splendide souper. À chaque plat, le cortège réapparaît avec le Graal, sans que les assistants semblent y faire attention. Par contre bouleversé et intrigué, Perceval, se demande « À qui s'adresse le service du Graal ». Mais, prisonnier de l'éducation reçue, il n'ose le demander car il se souvient des conseils de Gurnemanz qui lui a recommandé de réfléchir avant de parler et de ne pas poser de questions indiscrètes. Après le repas, le châtelain, qu'un mal mystérieux semble ronger, se fait porter dans sa chambre par quatre serviteurs. Perceval s'endort à son tour. À l'aube, en se réveillant, il trouve le château vide. Actionné par des mains invisibles, le pont-levis s'abaisse devant lui. Perceval reprend la route, mais il est bien décidé à élucider le mystère et surtout à retrouver un jour le Graal. Peu de temps après, une dame d’aspect horrible, telle qu’on en voit dans les légendes celtiques, arrive à la cour et reproche à Perceval de ne pas avoir interrogé son hôte à propos du Graal, car la question aurait eu le pouvoir de guérir le roi blessé et en même temps de lever la malédiction qui pesait sur ses terres. La partie suivante du roman est consacrée au meilleur chevalier d'Arthur, Gauvain, défié en duel par un chevalier qui prétend que Gauvain a tué son seigneur. Gauvain sert en même temps de contraste et de complément à la naïveté de Perceval et ses aventures nous présentent un chevalier courtois qui doit agir dans des situations contraires à la courtoisie. Les aventures de Gauvain le conduisent à un château gouverné par trois femmes : une reine, sa fille et sa petite-fille. Après avoir réussi l'épreuve du « Lit des Merveilles », Gauvain apprend qu'il s'agit en fait d'Ygerne, la mère d'Arthur, de l'épouse du roi Loth, sa propre mère, et de Clarissant, qui est donc sa sœur. Par la suite, on ne parle plus de Perceval que brièvement avant la fin de la partie achevée par Chrétien de Troyes : Après cinq années de vaines recherches, il rencontre un ermite, son oncle, qui l'instruit dans les voies de l'esprit et lui révèle que le Graal est un calice (objet sacré contenant une hostie ). Apportée chaque jour en procession solennelle au père du roi, cette hostie lui permet depuis quinze ans de se maintenir en vie. Après les sages conseils de l'oncle adressés à Perceval, l'intrigue revient à Gauvain. Le poème inachevé se termine alors sans être revenu à Perceval.