L’État n’est pas une personne. Cette réalité hybride n’est pas une entité douée de volonté. L’État n’est pas non plus une association de malfaiteurs même si les États sans justice sont de fait contrôlés par des opportunistes qui détournent le pouvoir en vue de leurs propres fins. Les hommes qui gouvernent ne sont jamais l’État, et le spectacle des luttes acharnées que les hommes se livrent afin d’accéder au pouvoir, y compris en démocratie, ne doit pas nous tromper. S’il en était ainsi, si l’État n’était qu’une addition de volontés particulières, il est clair que la question posée serait une mauvaise plaisanterie. On n’attendra pas d’un délinquant ou d’un criminel qu’il borne lui-même ses désirs en s’imposant des règles de modération. Mais l’État, qu’il ne faut confondre ni avec le gouvernement ni avec le pouvoir, est une structure, un appareil, ou encore une machine, dont le caractère abstrait (il est partout et nulle part, nul ne peut voir l’État) et contingent (il n’a pas toujours été) doit être souligné. Le « gouvernement » est constitué de tous les individus qui occupent momentanément ou durablement, selon les régimes, des fonctions politiques. Le « pouvoir », au sens large, est la capacité de se faire obéir ; au sens strict il désigne l’ensemble des dispositifs coercitifs par lesquels la société s’organise en vertu d’un principe d’autorité qui peut prendre des formes extrêmement diverses. Quant à l’« État », il constitue une forme particulière d’organisation de la société qui n’a pas toujours existé, loin s’en faut…
jespere tavoir aider
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chaima0999
ça m a énormément aider merci infiniment ❤❤
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bonjour,
Explications :
L’État n’est pas une personne. Cette réalité hybride n’est pas une entité douée de volonté. L’État n’est pas non plus une association de malfaiteurs même si les États sans justice sont de fait contrôlés par des opportunistes qui détournent le pouvoir en vue de leurs propres fins. Les hommes qui gouvernent ne sont jamais l’État, et le spectacle des luttes acharnées que les hommes se livrent afin d’accéder au pouvoir, y compris en démocratie, ne doit pas nous tromper. S’il en était ainsi, si l’État n’était qu’une addition de volontés particulières, il est clair que la question posée serait une mauvaise plaisanterie. On n’attendra pas d’un délinquant ou d’un criminel qu’il borne lui-même ses désirs en s’imposant des règles de modération. Mais l’État, qu’il ne faut confondre ni avec le gouvernement ni avec le pouvoir, est une structure, un appareil, ou encore une machine, dont le caractère abstrait (il est partout et nulle part, nul ne peut voir l’État) et contingent (il n’a pas toujours été) doit être souligné. Le « gouvernement » est constitué de tous les individus qui occupent momentanément ou durablement, selon les régimes, des fonctions politiques. Le « pouvoir », au sens large, est la capacité de se faire obéir ; au sens strict il désigne l’ensemble des dispositifs coercitifs par lesquels la société s’organise en vertu d’un principe d’autorité qui peut prendre des formes extrêmement diverses. Quant à l’« État », il constitue une forme particulière d’organisation de la société qui n’a pas toujours existé, loin s’en faut…
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