Dans ce récit, Chateaubriand rend compte du voyage qu'il a effectué en 1791 afin de découvrir le
contient nord-américain. Le périple qui le mène de Boston aux sources du Mississipi est l'occasion de
nombreuses rencontres, tant avec des Amérindiens qu'avec des colons. Cette expérience alimente sa
réflexion sur la manière de témoigner de façon pertinente de la singularité des peuples rencontrés.
Da
lui do
Roid
Inspir
grecs. La
« Il y a deux manières également fidèles et infidèles de peindre les sauvages de l'Amérique
septentrionale: l'une est de ne parler que de leurs lois et de leurs moeurs, sans entrer dans le détail
de leurs coutumes bizarres, de leurs habitudes souvent dégoûtantes pour les hommes civilisées.
Alors on ne verra que des Grecs et des Romains ; car les lois des Indiens sont graves et les moeurs
souvent charmantes.
L'autre manière consiste à ne représenter que les habitudes et les coutumes des sauvages, sans
mentionner leurs lois et leurs moeurs; alors on n'aperçoit plus que des cabanes enfumées et infectes
dans lesquelles se retirent des espèces de singes à parole humaine. Sidoine Apollinaire se plaignait
d'être obligé d'entendre le rauque langage du Germain et de fréquenter le Bourguignon, qui se
frottait les cheveux avec du beurre.
Je ne sais si la chaumine du vieux Caton?, dans le pays des Sabins, était beaucoup plus propre que la
hutte d'un Iroquois. Le malin Horace pourrait sur ce point nous laisser des doutes. >>
François René de Châteaubriand, Voyage en Amérique, 1827
Le jugement ethnocentrique tourne-t-il, ici, en défaveur des Indiens ?
Vous répondrez à cette question en proposant un argumentaire solide étayé par des éléments vus en
cours.
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