J'aperçois une ombre silencieuse, suivie de claquements de métal, et soudain apparaît un vieil homme vêtu d'une veste beige démodée, d'un pantalon en velour noir et de petits mocassins usés par des années de cirage. Voûté tel un prêcheur, il lève péniblement son cabas, une pile de papiers, ses doigts sclérosés et tremblants peinent à extraire son précieux trésor.
Soudain, j'aperçois son visage qui se dissimule sous un magnifique béret qui lui confère un air bourgeois des années 50. Je le salue et je reçois en retour un petit haussement de sourcils avec un léger sourire, son visage est usé par les années, ses rides sont nombreuses et creusées, il affiche une fatigue tellement perceptible dans le creux de ses joues. Il avait l'air honteux mais on sentait que cette fierté qu'il avait dû entretenir tout le long de sa vie était toujours présente. Cette rencontre s'est passée en France, sous le porche de l'église de mon village, un dimanche matin de novembre 2010. Cet homme parvient à ouvrir la bouche et à murmurer quelques mots, il demande aux personnes sortant de la messe de bien vouloir accepter sa feuille de papier photocopiée. Malheureusement personne ne lui fait attention et le repousse car en le regardant, je dois avouer, il n'est pas très propre ni très rassurant.
Ce pauvre homme ne fait en faite que travailler, il distribue des tracts publicitaires concernant son travail d'entretien général dans la maison du particulier. Que c'est triste, à un âge si avancé de travailler encore si péniblement pour quelques petits euros car sa retraite est bien trop faible pour survivre dans cette nouvelle société. Ce vieillard m'a tellement émue que j'ai pris une partie de ses papiers et je les ai aussi distribués pour lui, pour lui faciliter cette tâche qui n'est pas moindre pour un homme comme lui obligé de rester debout.
Chaque jour, sa vie est un combat, mais il nous montre à tous, que l'on peut s'en sortir avec du courage, de l'espoir et de la persévérance.
Dire que des milliers de personnes âgées sont obligées de travailler au lieu de se reposer, une fin de vie bien triste...
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Bonjour
J'aperçois une ombre silencieuse, suivie de claquements de métal, et soudain apparaît un vieil homme vêtu d'une veste beige démodée, d'un pantalon en velour noir et de petits mocassins usés par des années de cirage. Voûté tel un prêcheur, il lève péniblement son cabas, une pile de papiers, ses doigts sclérosés et tremblants peinent à extraire son précieux trésor.
Soudain, j'aperçois son visage qui se dissimule sous un magnifique béret qui lui confère un air bourgeois des années 50. Je le salue et je reçois en retour un petit haussement de sourcils avec un léger sourire, son visage est usé par les années, ses rides sont nombreuses et creusées, il affiche une fatigue tellement perceptible dans le creux de ses joues. Il avait l'air honteux mais on sentait que cette fierté qu'il avait dû entretenir tout le long de sa vie était toujours présente. Cette rencontre s'est passée en France, sous le porche de l'église de mon village, un dimanche matin de novembre 2010. Cet homme parvient à ouvrir la bouche et à murmurer quelques mots, il demande aux personnes sortant de la messe de bien vouloir accepter sa feuille de papier photocopiée. Malheureusement personne ne lui fait attention et le repousse car en le regardant, je dois avouer, il n'est pas très propre ni très rassurant.
Ce pauvre homme ne fait en faite que travailler, il distribue des tracts publicitaires concernant son travail d'entretien général dans la maison du particulier. Que c'est triste, à un âge si avancé de travailler encore si péniblement pour quelques petits euros car sa retraite est bien trop faible pour survivre dans cette nouvelle société. Ce vieillard m'a tellement émue que j'ai pris une partie de ses papiers et je les ai aussi distribués pour lui, pour lui faciliter cette tâche qui n'est pas moindre pour un homme comme lui obligé de rester debout.
Chaque jour, sa vie est un combat, mais il nous montre à tous, que l'on peut s'en sortir avec du courage, de l'espoir et de la persévérance.
Dire que des milliers de personnes âgées sont obligées de travailler au lieu de se reposer, une fin de vie bien triste...