En 1915, le noyau du parti organise, sous le commandement du ministre de l'Intérieur Talaat Pacha, une politique de déportation et de massacre des Arméniens ottomans, politique appelée génocide arménien, faisant entre 800 000 et 1 500 000 morts selon la majorité des historiens, et entre 300 000 et 500 000 victimes selon l'État turc actuel. Bien que la culpabilité de Talaat, d'Enver Pacha et d'autres dirigeants Jeunes-Turcs, ait bien été reconnue par la justice ottomane qui les a condamnés à mort par contumace en juillet 1919, l'État turc actuel refuse le terme « génocide » et préfère parler de « massacres », en les justifiant par la menace qu'aurait constitué pour l'intégrité de la Turquie les populations chrétiennes arménienne et pontique suspectes de sympathie pour les troupes russes31.
Les conditions du traité de Sèvres.
Pour l'Arménie et la Grèce, les génocides arménien et pontique (entre 350 00032 et 360 000 morts33 entre 1916 et 1923) sont les premiers du XXe siècleb ; les deux tiers de ces populations chrétiennes de l'Empire ottoman furent exterminés. C'est également dans ce contexte troublé que, entre 1914 et 1920, a lieu le génocide assyrien causant la mort de 500 000 à 750 000 personnes ce qui représente environ 70 % de la population assyrienne de l'époque34.,35.
Pour l'Empire ottoman, l'issue de la Première Guerre mondiale risque d'être son démembrement car allié aux Austro-Hongrois et aux Allemands, il se trouve dans le camp des vaincus. Le traité de Sèvres est extrêmement sévère : les territoires à majorité arabe (Syrie, Palestine, Liban, Mésopotamie, Hedjaz, Asir, Yémen) sont détachés de l'Empire et ceux du croissant fertile sont placés par décision de la Société des Nations sous mandats britannique et français (voir accord Sykes-Picot)36 ; la côte égéenne est occupée par les Grecs et les Italiens ; les détroits des Dardanelles et du Bosphore échappent à la souveraineté turque ; la majeure partie de la Thrace devient grecque ; l'Arménie au nord-est se détache ; un Kurdistan est envisagé à l'est et des zones d'influence sont définies en Anatolie même. L'Empire ne conserve sa pleine souveraineté qu'en Anatolie centrale
Au début de 1915, l'Empire ottoman perd la guerre à Sarikamich dans le Caucase russe contre la Russie ce qui entraîne la chute du gouvernement Jeune-Turc
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En 1915, le noyau du parti organise, sous le commandement du ministre de l'Intérieur Talaat Pacha, une politique de déportation et de massacre des Arméniens ottomans, politique appelée génocide arménien, faisant entre 800 000 et 1 500 000 morts selon la majorité des historiens, et entre 300 000 et 500 000 victimes selon l'État turc actuel. Bien que la culpabilité de Talaat, d'Enver Pacha et d'autres dirigeants Jeunes-Turcs, ait bien été reconnue par la justice ottomane qui les a condamnés à mort par contumace en juillet 1919, l'État turc actuel refuse le terme « génocide » et préfère parler de « massacres », en les justifiant par la menace qu'aurait constitué pour l'intégrité de la Turquie les populations chrétiennes arménienne et pontique suspectes de sympathie pour les troupes russes31.
Les conditions du traité de Sèvres.
Pour l'Arménie et la Grèce, les génocides arménien et pontique (entre 350 00032 et 360 000 morts33 entre 1916 et 1923) sont les premiers du XXe siècleb ; les deux tiers de ces populations chrétiennes de l'Empire ottoman furent exterminés. C'est également dans ce contexte troublé que, entre 1914 et 1920, a lieu le génocide assyrien causant la mort de 500 000 à 750 000 personnes ce qui représente environ 70 % de la population assyrienne de l'époque34.,35.
Pour l'Empire ottoman, l'issue de la Première Guerre mondiale risque d'être son démembrement car allié aux Austro-Hongrois et aux Allemands, il se trouve dans le camp des vaincus. Le traité de Sèvres est extrêmement sévère : les territoires à majorité arabe (Syrie, Palestine, Liban, Mésopotamie, Hedjaz, Asir, Yémen) sont détachés de l'Empire et ceux du croissant fertile sont placés par décision de la Société des Nations sous mandats britannique et français (voir accord Sykes-Picot)36 ; la côte égéenne est occupée par les Grecs et les Italiens ; les détroits des Dardanelles et du Bosphore échappent à la souveraineté turque ; la majeure partie de la Thrace devient grecque ; l'Arménie au nord-est se détache ; un Kurdistan est envisagé à l'est et des zones d'influence sont définies en Anatolie même. L'Empire ne conserve sa pleine souveraineté qu'en Anatolie centrale
Au début de 1915, l'Empire ottoman perd la guerre à Sarikamich dans le Caucase russe contre la Russie ce qui entraîne la chute du gouvernement Jeune-Turc