Dans le cadre de l’Action Reinhardt, les Allemands construisirent un camp d’extermination appelé Treblinka II. Sa construction fut achevée en juillet 1942. Deux autres camps de l’Action Reinhardt, Belzec et Sobibor, étaient déjà en activité.Le village de Treblinka, situé à environ 80 kilomètres au nord-est de Varsovie, s’étendait au nord du Gouvernement général (un territoire de l’intérieur de la Pologne occupée). En juin 1941, un camp de travail connu ultérieurement sous le nom de Treblinka I fut créé près du village. Les prisonniers polonais et juifs furent contraints de travailler à l’extraction dans une carrière de graviers.
Le camp d’extermination, situé dans une région peu peuplée, près du village polonais de Wolka Okraglik, le long de la voie ferrée Malkinia-Siedlce, se trouvait à 4 kilomètres au sud-est du village et de la gare de Treblinka. Les Allemands construisirent un embranchement conduisant de Treblinka I au camp d’extermination et à la gare voisine du village de Treblinka. Le site, densément boisé, était camouflé.
Le camp s’étendait en un trapèze de 400 mètres sur 600. Des branchages entremêlés aux clôtures de barbelés et des arbres plantés autour du périmètre assuraient le camouflage, empêchant toute vue du camp de l’extérieur. Des miradors de 8 mètres de hauteur se dressaient le long de la clôture et aux quatre coins.
Le camp était divisé en trois secteurs : une zone d’accueil, une partie habitée et un secteur des exécutions. La partie habitée contenait des logements pour le personnel allemand et les auxiliaires ukrainiens affectés au camp, des bureaux, un dispensaire, des hangars et des ateliers. On y trouvait également les baraquements où étaient entassés les prisonniers juifs astreints à travailler dans le camp.
A l’arrivée, les trains de 50 à 60 wagons s’arrêtaient d’abord à la gare du village de Treblinka. Vingt wagons à la fois étaient détachés du train et acheminés au camp d’extermination. Les gardes ordonnaient aux victimes de débarquer dans la zone d’accueil qui comprenait la voie de garage et le quai. Les officiers allemands annonçaient que les déportés étaient arrivés dans un camp de transit et devaient remettre tous leurs objets de valeur. La zone d’accueil comportait également une «place de déportation» clôturée où se dressaient deux baraquements dans lesquels les déportés - les hommes séparés des femmes et des enfants – devaient se déshabiller, et deux grands hangars où les biens des victimes, confisqués à leur arrivée, étaient triés avant d’être réexpédiés en Allemagne.
Un chemin clôturé et camouflé, appelé le «tube», reliait la zone d’accueil à l’entrée dans la chambre à gaz. Les victimes étaient contraintes de courir nues le long de ce chemin menant aux chambres à gaz, présentées mensongèrement comme des douches. Une fois les portes de la chambre à gaz hermétiquement closes, un moteur installé dans une pièce attenante était actionné. Du monoxyde de carbone était déversé dans les chambres à gaz, tuant ceux qui s’y trouvaient. Les membres du Sonderkommando – des groupes de prisonniers juifs postés dans la zone d’extermination dans le cadre de leur travail forcé - retiraient les corps des chambres à gaz et les brûlaient dans d’immenses fosses.
Les déportés trop faibles pour atteindre les chambres à gaz s’entendaient dire qu’ils recevraient des soins médicaux. Des membres du Sonderkommando les emmenaient dans une zone camouflée déguisée en hôpital – arborant un drapeau de la Croix-Rouge. Ils étaient alors exécutés par les SS et la police auxiliaire.
DÉPORTATIONS A TREBLINKA
Les déportés arrivant à Treblinka venaient principalement des ghettos des régions de Varsovie et de Radom, au centre de la Pologne. Entre fin juillet et septembre 1942, les Allemands déportèrent à Treblinka plus de 300 000 Juifs du ghetto de Varsovie. Treblinka reçut également des convois de Lublin et de Bialystok.
Des Juifs du ghetto de Theresienstadt en Bohême, de la Grèce et de la Slovaquie occupées par les Allemands et des régions de Grèce et de Yougoslavie occupées par la Bulgarie furent également déportés à Treblinka. D’autres convois arrivèrent d’Autriche, de Belgique, de France, d’Allemagne et d’Union soviétique. Environ 2 000 Tsiganes d’Europe centrale furent déportés et assassinés à Treblinka.
Les déportations à Treblinka se poursuivirent jusqu’en mai 1943. Quelques convois isolés arrivèrent après cette date. A partir de l’automne 1942, les Allemands commencèrent à exhumer les corps des fosses communes et à les brûler afin de supprimer les preuves de l’extermination en masse. Des prisonniers juifs furent contraints d’effectuer ce macabre travail. Les corps continuèrent à brûler jusqu’à la fin de juillet 1943.
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touteouie
désolé je n'ai plus le temps mais fait tes recherches sur internet c'est ce que j'ai fait sur ton devoir précédent cela m'a pris 5 minutes
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Dans le cadre de l’Action Reinhardt, les Allemands construisirent un camp d’extermination appelé Treblinka II. Sa construction fut achevée en juillet 1942. Deux autres camps de l’Action Reinhardt, Belzec et Sobibor, étaient déjà en activité.Le village de Treblinka, situé à environ 80 kilomètres au nord-est de Varsovie, s’étendait au nord du Gouvernement général (un territoire de l’intérieur de la Pologne occupée). En juin 1941, un camp de travail connu ultérieurement sous le nom de Treblinka I fut créé près du village. Les prisonniers polonais et juifs furent contraints de travailler à l’extraction dans une carrière de graviers.
Le camp d’extermination, situé dans une région peu peuplée, près du village polonais de Wolka Okraglik, le long de la voie ferrée Malkinia-Siedlce, se trouvait à 4 kilomètres au sud-est du village et de la gare de Treblinka. Les Allemands construisirent un embranchement conduisant de Treblinka I au camp d’extermination et à la gare voisine du village de Treblinka. Le site, densément boisé, était camouflé.
Le camp s’étendait en un trapèze de 400 mètres sur 600. Des branchages entremêlés aux clôtures de barbelés et des arbres plantés autour du périmètre assuraient le camouflage, empêchant toute vue du camp de l’extérieur. Des miradors de 8 mètres de hauteur se dressaient le long de la clôture et aux quatre coins.Le camp était divisé en trois secteurs : une zone d’accueil, une partie habitée et un secteur des exécutions. La partie habitée contenait des logements pour le personnel allemand et les auxiliaires ukrainiens affectés au camp, des bureaux, un dispensaire, des hangars et des ateliers. On y trouvait également les baraquements où étaient entassés les prisonniers juifs astreints à travailler dans le camp.
A l’arrivée, les trains de 50 à 60 wagons s’arrêtaient d’abord à la gare du village de Treblinka. Vingt wagons à la fois étaient détachés du train et acheminés au camp d’extermination. Les gardes ordonnaient aux victimes de débarquer dans la zone d’accueil qui comprenait la voie de garage et le quai. Les officiers allemands annonçaient que les déportés étaient arrivés dans un camp de transit et devaient remettre tous leurs objets de valeur. La zone d’accueil comportait également une «place de déportation» clôturée où se dressaient deux baraquements dans lesquels les déportés - les hommes séparés des femmes et des enfants – devaient se déshabiller, et deux grands hangars où les biens des victimes, confisqués à leur arrivée, étaient triés avant d’être réexpédiés en Allemagne.
Un chemin clôturé et camouflé, appelé le «tube», reliait la zone d’accueil à l’entrée dans la chambre à gaz. Les victimes étaient contraintes de courir nues le long de ce chemin menant aux chambres à gaz, présentées mensongèrement comme des douches. Une fois les portes de la chambre à gaz hermétiquement closes, un moteur installé dans une pièce attenante était actionné. Du monoxyde de carbone était déversé dans les chambres à gaz, tuant ceux qui s’y trouvaient. Les membres du Sonderkommando – des groupes de prisonniers juifs postés dans la zone d’extermination dans le cadre de leur travail forcé - retiraient les corps des chambres à gaz et les brûlaient dans d’immenses fosses.
Les déportés trop faibles pour atteindre les chambres à gaz s’entendaient dire qu’ils recevraient des soins médicaux. Des membres du Sonderkommando les emmenaient dans une zone camouflée déguisée en hôpital – arborant un drapeau de la Croix-Rouge. Ils étaient alors exécutés par les SS et la police auxiliaire.
DÉPORTATIONS A TREBLINKA
Les déportés arrivant à Treblinka venaient principalement des ghettos des régions de Varsovie et de Radom, au centre de la Pologne. Entre fin juillet et septembre 1942, les Allemands déportèrent à Treblinka plus de 300 000 Juifs du ghetto de Varsovie. Treblinka reçut également des convois de Lublin et de Bialystok.
Des Juifs du ghetto de Theresienstadt en Bohême, de la Grèce et de la Slovaquie occupées par les Allemands et des régions de Grèce et de Yougoslavie occupées par la Bulgarie furent également déportés à Treblinka. D’autres convois arrivèrent d’Autriche, de Belgique, de France, d’Allemagne et d’Union soviétique. Environ 2 000 Tsiganes d’Europe centrale furent déportés et assassinés à Treblinka.
Les déportations à Treblinka se poursuivirent jusqu’en mai 1943. Quelques convois isolés arrivèrent après cette date. A partir de l’automne 1942, les Allemands commencèrent à exhumer les corps des fosses communes et à les brûler afin de supprimer les preuves de l’extermination en masse. Des prisonniers juifs furent contraints d’effectuer ce macabre travail. Les corps continuèrent à brûler jusqu’à la fin de juillet 1943.