Document 3 : Les royalistes << [Les royalistes, impuissants] désormais à empêcher le vote d'une législation détestée [des Républicains]. désespérant peut-être de ressaisir la majorité, les hommes de droite cèdent souvent à la tentation de toutes les oppositions: contester la validité de la majorité qui leur impose sa loi [...], à la limite ameuter l'opinion contre le régime parlementaire. [...] Les dénominations ont changé, et avec les étiquettes le contenu et le programme des formations se sont également modifiés. Le temps semble avoir érodé le vieux massif monarchiste. [...] Les royalistes se portent maintenant candidats sous l'étiquette moins précise mais plus exacte de conservateurs dans la Chambre de 1898, ils sont quelque quatre-vingt de toutes nuances. [...] Une de leurs idées nouvelles est le nationalisme qui lui apporte à la fois un programme et un comportement: la droite nationale est militariste, cléricale. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, la vie politique française n'avait qu'un choix réduit de formes d'expression : le groupe parlementaire, rencontre spontanée sans discipline, sans statut, sans caractère officiel... C'est de la gauche que vient l'organisation en partis: 1901, naissance du parti radical; 1905 de la SFIO. Alliance républicaine démocratique et Fédération républicaine naissent en 1901 et 1903. Ces années voient aussi la naissance du Sillon et de l'Action française. Il faut cependant noter que les forces de droite s'organisent moins que celles de gauche car leur fond monarchique est hostile à ces organisations qui nient la hiérarchie sociale, bouscule la tradition du monarque, père de ses sujets, et institue l'égalité des individus. >> D'après René Rémond, La droite en France, de la Première Restauration à la République, Aubier, éditions Montaigne. 8. Quelle est la nouvelle politique des royalistes ? 9. Surligne en jaune leurs principales idées. 10. Surligne en vert la phrase qui montre que ce ne sont pas des partis politiques organisés.