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La poésie peut être une quête de la beauté afin de susciter l’admiration des lecteurs. Le poème Voyelles d’Arthur Rimbaud soulève encore aujourd’hui de nombreuses interprétations tellement il provoque l’admiration des lecteurs. Dans ce poème, il nous explique comment les voyelles sont en adéquation avec une couleur, un son, un contexte et un élément naturel. "U, cycles, vibrements divins des mers virides, Paix des  pâtis semés d’animaux, paix des rides". Paul Verlaine, lui, nous expose comment écrire un poème qui est beau à entendre. Selon lui, un beau poème est un poème musical écrit avec des vers impairs ou il faut des rimes.

La poésie est aussi utilisée pour s’insérer véritablement dans l’histoire. Homère, grand poète de l’antiquité, se sert de la poésie pour écrire L’Iliade et L’Odyssée. L’Iliade, écrit en alexandrins, raconte l’histoire de la guerre de Troie, guerre figurant dans la mythologie Grecque. Cela a eu un tel succès que, environ 2500 ans plus tard, le dramaturge Racine s’inspire de cette histoire pour écrire Andromaque. L’Odyssée est également écrite en  alexandrins. Cette histoire raconte l’épopée d’Ulysse lorsque, vainqueur à Ilion, il décide de rentrer chez lui mais de multiples périples l’attendent en mer, ce qui allonge son voyage à 10 ans. La poésie peut aussi servir à dénoncer un fait historique. Les poètes engagés tels que Victor Hugo ont usé du registre polémique avec maestria et ont su nous apitoyer sur le sort peu désireux des misérables. Ce dernier écrit Melancholia, poème dénonçant le travail des enfants. "Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ? Ils s’en vont travailler quinze heures sous les meules".  Ici, le poète cherche à nous faire faire comprendre l’horreur de ce sort inhumain que subissent les enfants et de la crainte ressentie pas les mères.

Enfin, certains poètes veulent nous apprendre des choses, s’ouvrant parfois à une dimension philosophique. La Fontaine, lui, a écris beaucoup de fables. Dans chacune de ses fables, il nous dicte une morale, utilisant le registre didactique, tel que "Apprenez que tout flatteur Vit aux dépends de celui qui l’écoute » ou encore « On a souvent besoin d’un plus petit que soi". La poésie pourrait permettre de mieux apprendre que la prose. Lucrèce, poète du premier siècle avant J.C., nous parle de la recherche du bonheur à travers son œuvre De Natura Rerum. Selon lui, il faut être  épicurien. L’épicurisme est une philosophie sur la recherche de bonheur et la sagesse dont le but est d’atteindre une forme de bonheur constant, tout en excluant les plaisirs non utiles. L’épicurien ne doit pas croire en dieu. Voltaire a lui aussi écrit des poèmes philosophiques, comme Poème sur le désastre de Lisbonne. Lisbonne était une ville très pieuse, qui a subit, en l’an 1750 un tremblement de terre énorme, ravageant complètement la ville et ses habitants. « Au spectacle effrayant de leurs cendres fumantes, Diriez-vous : "C’est l’effet des éternelles lois Qui d’un Dieu libre et bon nécessitent le choix". Il remet en question Dieu, se demandant s’il est vraiment bon, chose qui ne se faisait pas à l’époque. Ce faisant, il fait une véritable réflexion théologique.