I- Questions sur le texte : (18 points) 1) À quel genre littéraire ce texte appartient-il ? Relevez au moins trois indices pour
justifier votre réponse. (1,5 points)
2) a) Quelle figure de style est employée dans l'expression « Il est amer et doux » (v.1) ? (1 point)
b) Sur quelle opposition se construit donc ensuite ce poème ? (1 point)
3) a) Dans la deuxième strophe, relevez des expressions qui montrent que la cloche est personnifiée. (1 point)
b) De quelle qualité Baudelaire pare-t-il la cloche ? Relevez trois adjectifs qualificatifs justifiant votre réponse. (1 point)
4) a) Quel est le sujet des deux tercets ? (1 point)
b) Comment ce sujet est-il mis en valeur ? Justifiez votre réponse. (1 point)
5) Quel est, dans le poème, le point commun entre la cloche des deux premières strophes et l'âme des deux dernières ? Sur quel point Baudelaire les compare-t-il ? Relevez notamment un champ lexical présent dans l'ensemble du poème. (2 points)
6) a) Quelles sont les caractéristiques de l'âme dans les tercets ? Citez des expressions précises. (1 point)
b) En quoi la description de l'âme s'oppose-t-elle à celle de la cloche ? Vous vous appuierez notamment sur les comparaisons utilisées dans l'un et l'autre cas. (1,5 points)
7) a) Quelles sont les connotations de la dernière strophe ? Citez précisément le texte pour répondre. (1 point)
b) Relevez les propositions subordonnées relatives qui caractérisent le « blessé » ? (1 point)
c) En quoi peut-on dire qu'il y a une progression vers l'horreur ? (1 point)
8) a) Qui est finalement « la cloche fêlée » du titre ? (1 point)
b) Comment décririez-vous l'état d'esprit du poète ? Tentez de donner ici une définition du spleen. (2 points)
II- Question sur l'image (2 points)
10)Selon vous, pourquoi peut-on associer cette illustration au poème ? Justifiez votre
réponse avec des exemples précis du texte. (2 points)


Texte:
LA CLOCHE FÊLÉE
Il est amer et doux, pendant les nuits d'hiver, D'écouter, près du feu qui palpite et qui fume,
Les souvenirs lointains lentement s'élever
Au bruit des carillons qui chantent dans la brume.
5 Bienheureuse la cloche au gosier vigoureux
Qui, malgré sa vieillesse, alerte et bien portante, Jette fidèlement son cri religieux,
Ainsi qu'un vieux soldat qui veille sous la tente !
Moi, mon âme est fêlée, et lorsqu'en ses ennuis
Elle veut de ses chants peupler l'air froid de ses nuits,
Il arrive souvent que sa voix affaiblie
Semble le râle épais d'un blessé qu'on oublie
Au bord d'un lac de sang, sous un grand tas de morts, Et qui meurt, sans bouger, dans d'immenses efforts.
Charles Baudelaire, « La cloche fêlée », Les Fleurs du Mal, 1861


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