J'ai un dm a faire pouvez vous m'aider. Merci d'avance ! " D'une facon générale, les médias peuvent-ils garantir le débat démocratique ? A quelles conditions ? Pouvez vous repondre a cette question . Merci
Pour que les médias puissent garantir le débat démocratique, encore faudrait-il qu’ils soient honnêtes (et donc fidèles à leur charte de déontologie), et surtout indépendants.
Or c’est de moins en moins le cas, d’abord parce qu’ils appartiennent pour leur grande majorité à une toute petite poignée de millionnaires ou de milliardaires, ensuite parce qu’ils dépendent des publicités des annonceurs.
Dans les deux cas, celui qui finance a bien évidemment une influence considérable sur le traitement de l’information. Par exemple, si révéler un scandale sanitaire, économique ou politique risque de faire perdre les sponsors qui y sont impliqués, et donc par ricochet faire perdre beaucoup de recettes publicitaires, il y a fort à parier que les médias chercheront à ne pas traiter le sujet - ou alors, s’ils y sont obligés, ils le minimiseront.
De la même manière, tous les médias qui vivent de subventions ne peuvent être neutres : impossible de mordre la main qui te nourrit ! Donc ils obéiront forcément à ceux dont ils dépendent (actionnaires, patrons, publicitaires...) dans leur traitement de l’information. C’est pourquoi Le Canard enchaîné, par exemple, refuse toute publicité, de façon à rester entièrement libre de ses publications : seuls ses abonnés et ses lecteurs en kiosque le font vivre.
Car les médias ne sont, par nature, ni neutres, ni objectifs : par exemple, certains journaux sont notoirement considérés comme « de droite » (ex : Le Figaro, Valeurs Actuelles...), d’autres résolument « de gauche » (L’Humanité, Le Nouvel Observateur...). Tant que le public a un accès égal aux médias de gauche comme de droite, et qu’il a le choix, en toute connaissance de cause, alors ce n’est pas vraiment un problème - parce qu’il peut se faire sa propre opinion.
Mais à partir du moment où il n’y a qu’un seul média, comme le journal La Pravda en URSS pendant longtemps, et donc aucune liberté d’expression ni de pensée contradictoire, il est évident que le média servira les intérêts du pouvoir en place, et sûrement pas la démocratie !
D’une manière générale, aujourd’hui, justement pour ces raisons de partialité, les gens se désintéressent des médias traditionnels (radio, journaux, télévision...) et leur préfèrent largement les réseaux sociaux ou les médias alternatifs, plus sûrs car plus difficiles à censurer. De plus, Internet permet d’accéder aussi aux médias internationaux, et donc d’avoir une meilleure idée de ce qui se passe réellement (à condition bien sûr de maîtriser suffisamment l’anglais ou l’espagnol).
Ce qui provoque un effet pervers : les médias traditionnels qui perdent de plus en plus de recettes doivent, pour compenser, chercher encore plus de sponsors et d’annonceurs, donc deviennent encore plus dépendants... et produisent des infos de moins en moins objectives. La preuve : les grands reporters ou le journalisme d’investigation n’existent pour ainsi dire plus du tout. Au contraire, les médias reprennent en boucle des infos sans forcément les vérifier, ni même s’assurer de leur vraisemblance. Par exemple, les médias français critiquent Trump sans arrêt, à les écouter il n’est qu’un idiot ou un fou. Sauf qu’un homme qui a une fortune personnelle de plus de quinze milliards de dollars et qui dirigeait des multinationales avant d’arriver à la Maison Blanche peut être beaucoup de choses, certes... mais à l’évidence, tout sauf un idiot ou un fou.
Enfin, les médias ne sont pas d’une grande utilité dans le débat public : ils ne s’intéressent qu’au scoop, qu’au superficiel, jamais aux problèmes de fond. Par exemple, en période d’élections, ils ne s’intéressent qu’à des petites phrases qu’ils montent en épingle (le plus souvent en les ayant en plus sorties de leur contexte), mais ne détaillent jamais clairement les programmes des candidats - alors que c’est primordial ! Du coup, les électeurs votent souvent au pif, sans aucun argument vraiment clair : les médias ne jouent donc absolument plus leur rôle. Pire, ils nuisent à la démocratie, à plus ou moins long terme.
Voilà quelques idées et exemples, libre à toi de te forger ta propre opinion, surtout, et de donner ton avis personnel argumenté.
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Bonjour,Pour que les médias puissent garantir le débat démocratique, encore faudrait-il qu’ils soient honnêtes (et donc fidèles à leur charte de déontologie), et surtout indépendants.
Or c’est de moins en moins le cas, d’abord parce qu’ils appartiennent pour leur grande majorité à une toute petite poignée de millionnaires ou de milliardaires, ensuite parce qu’ils dépendent des publicités des annonceurs.
Dans les deux cas, celui qui finance a bien évidemment une influence considérable sur le traitement de l’information. Par exemple, si révéler un scandale sanitaire, économique ou politique risque de faire perdre les sponsors qui y sont impliqués, et donc par ricochet faire perdre beaucoup de recettes publicitaires, il y a fort à parier que les médias chercheront à ne pas traiter le sujet - ou alors, s’ils y sont obligés, ils le minimiseront.
De la même manière, tous les médias qui vivent de subventions ne peuvent être neutres : impossible de mordre la main qui te nourrit ! Donc ils obéiront forcément à ceux dont ils dépendent (actionnaires, patrons, publicitaires...) dans leur traitement de l’information. C’est pourquoi Le Canard enchaîné, par exemple, refuse toute publicité, de façon à rester entièrement libre de ses publications : seuls ses abonnés et ses lecteurs en kiosque le font vivre.
Car les médias ne sont, par nature, ni neutres, ni objectifs : par exemple, certains journaux sont notoirement considérés comme « de droite » (ex : Le Figaro, Valeurs Actuelles...), d’autres résolument « de gauche » (L’Humanité, Le Nouvel Observateur...). Tant que le public a un accès égal aux médias de gauche comme de droite, et qu’il a le choix, en toute connaissance de cause, alors ce n’est pas vraiment un problème - parce qu’il peut se faire sa propre opinion.
Mais à partir du moment où il n’y a qu’un seul média, comme le journal La Pravda en URSS pendant longtemps, et donc aucune liberté d’expression ni de pensée contradictoire, il est évident que le média servira les intérêts du pouvoir en place, et sûrement pas la démocratie !
D’une manière générale, aujourd’hui, justement pour ces raisons de partialité, les gens se désintéressent des médias traditionnels (radio, journaux, télévision...) et leur préfèrent largement les réseaux sociaux ou les médias alternatifs, plus sûrs car plus difficiles à censurer. De plus, Internet permet d’accéder aussi aux médias internationaux, et donc d’avoir une meilleure idée de ce qui se passe réellement (à condition bien sûr de maîtriser suffisamment l’anglais ou l’espagnol).
Ce qui provoque un effet pervers : les médias traditionnels qui perdent de plus en plus de recettes doivent, pour compenser, chercher encore plus de sponsors et d’annonceurs, donc deviennent encore plus dépendants... et produisent des infos de moins en moins objectives. La preuve : les grands reporters ou le journalisme d’investigation n’existent pour ainsi dire plus du tout. Au contraire, les médias reprennent en boucle des infos sans forcément les vérifier, ni même s’assurer de leur vraisemblance. Par exemple, les médias français critiquent Trump sans arrêt, à les écouter il n’est qu’un idiot ou un fou. Sauf qu’un homme qui a une fortune personnelle de plus de quinze milliards de dollars et qui dirigeait des multinationales avant d’arriver à la Maison Blanche peut être beaucoup de choses, certes... mais à l’évidence, tout sauf un idiot ou un fou.
Enfin, les médias ne sont pas d’une grande utilité dans le débat public : ils ne s’intéressent qu’au scoop, qu’au superficiel, jamais aux problèmes de fond. Par exemple, en période d’élections, ils ne s’intéressent qu’à des petites phrases qu’ils montent en épingle (le plus souvent en les ayant en plus sorties de leur contexte), mais ne détaillent jamais clairement les programmes des candidats - alors que c’est primordial ! Du coup, les électeurs votent souvent au pif, sans aucun argument vraiment clair : les médias ne jouent donc absolument plus leur rôle. Pire, ils nuisent à la démocratie, à plus ou moins long terme.
Voilà quelques idées et exemples, libre à toi de te forger ta propre opinion, surtout, et de donner ton avis personnel argumenté.