Ma chère amie, Paris est un gouffre où se perdent le repos et le recueillement de l’âme, sans qui la vie n’est qu’un tumulte importun. […] Je vais, je viens ; je soupe au bout de la ville, pour souper le lendemain à l’autre. D’une société de trois ou quatre intimes, il faut voler à l’Opéra, à la comédie, voir des curiosités comme un étranger, embrasser cent personnes en un jour, faire et recevoir cent protestations ; pas un instant à soi, pas le temps d’écrire, de penser, ni de dormir. Voltaire, Lettre à madame de Champbonin a) Quelles expressions, quelles figures de style, l’auteur utilise-t-il pour évoquer l’agitation de son existence ? b) Ecrivez la lettre d’un père de famille ou d’une mère de famille, évoquant ses va-et-vient entre son travail et les tâches domestiques.
pas de le temps d'écrire, de penser, de dormir : gradation
Mon cher,
La vie dans la capitale est une course permanente et une régularité de métronome. Je me lève à 6 h pour avaler un café brûlant et engloutir trois biscottes. Je file à la douche et sitôt habillé, c'est la course pour prendre le bus qui me mènera à Paris. Le marathon commence dans les couloirs du métro où de poursuivent déjà des milliers de lève-tôt. La rame est bondée, l'air irrespirable. Les voitures déversent leur ration humaine qui va se disperser sur les trottoirs où il faudra slalomer avec les trottinettes, les vélos. La montre toujours à l'oeil, il faut se hâter en se méfiant des chauffards même quand le feu est vert pour les piétons. Arrivé au travail, c'est l'avalanche des dossiers, les sonneries de téléphones, les SMS, les mails et le chef de services qui rappellent les consignes. En fin de journée, fatigué, il faut refaire le long chemin inverse et à la maison, une autre journée recommence : le repas, les devoirs, les toilettes et si on a le temps, quelques mots de conversation.
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Réponse :
Paris est un gouffre : métaphore
Un tumulte importun : personnification
Je vais, je viens, je soupe : énumération
Il faut voler à l'Opéra : métaphore et hyperbole
comme un étranger : comparaison
cent personnes en un jour : hyperbole
cent protestations : hyperbole
pas de le temps d'écrire, de penser, de dormir : gradation
Mon cher,
La vie dans la capitale est une course permanente et une régularité de métronome. Je me lève à 6 h pour avaler un café brûlant et engloutir trois biscottes. Je file à la douche et sitôt habillé, c'est la course pour prendre le bus qui me mènera à Paris. Le marathon commence dans les couloirs du métro où de poursuivent déjà des milliers de lève-tôt. La rame est bondée, l'air irrespirable. Les voitures déversent leur ration humaine qui va se disperser sur les trottoirs où il faudra slalomer avec les trottinettes, les vélos. La montre toujours à l'oeil, il faut se hâter en se méfiant des chauffards même quand le feu est vert pour les piétons. Arrivé au travail, c'est l'avalanche des dossiers, les sonneries de téléphones, les SMS, les mails et le chef de services qui rappellent les consignes. En fin de journée, fatigué, il faut refaire le long chemin inverse et à la maison, une autre journée recommence : le repas, les devoirs, les toilettes et si on a le temps, quelques mots de conversation.
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