pourquoi peut-on dire que le régime mis en place par Pétain fut un régime autoritaire ? quel type de mesures le régime de Vichy a-t-il pris ? Quel rôle les autorités française ont-elle jouer dans la mise en place de ces mesures
Auréolé de gloire, Philippe Pétain est élevé à la dignité de maréchal de France le 11 novembre 1918. Il est mis à la tête des armées françaises pendant plus de dix ans par le gouvernement, compte tenu de son prestige.
Avec sa capacité de gestion de crise, il est appelé en Afrique du Nord pour calmer la révolte d'Abd el-Krim en 1925 (campagnes du Rif). Pétain est partout dans l'armée : il participe aux décisions primordiales de défense, comme la construction de la ligne Maginot, il est élu le 12 avril 1919 membre de l'Académie des sciences morales et politiques.
Le 9 février 1934, le président Gaston Doumergue confie le ministère de la Guerre au maréchal pour mener son nouveau gouvernement d'union nationale. Philippe Pétain est également envoyé comme ambassadeur auprès de Franco pour tenter d'établir des relations diplomatiques avec celui-ci en 1939. Cependant, il est rapidement rappelé sur le front français lorsque la Seconde Guerre mondiale est déclarée en septembre de la même année.
La France est rapidement submergée par la blitzkrieg d'Adolf Hitler.
Le 18 mai 1940, Pétain est fait ministre d'État et vice-président du Conseil par Paul Reynaud. Il profite de sa position pour appuyer les demandes d'armistice. Reynaud, en désaccord, démissionne le 16 juin et laisse le champ libre à Pétain qui constitue aussitôt un nouveau ministère. Le 17 juin, il fait un discours à la radio : "Je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur", où il demande l'armistice aux allemands. Celui-ci est signé le 22 juin à Rethondes. Dès le 1er juillet, l'Assemblée nationale réunit à Vichy accorde "le pouvoir constituant au gouvernement de la République sous l'autorité et la signature du maréchal Pétain", c'est-à-dire les pleins pouvoirs. Le nouveau chef de l'État fait l'unanimité avec son immense popularité. Il est "l'homme qu'il nous faut" dans cette France sous le coup d'une défaite et de l'occupation allemande.
Le mois de juillet voit plusieurs nouveaux actes constitutionnels se mettre en place, remettant toujours plus de pouvoir à Pétain et moins au Parlement. Le régime parlementaire est d'ailleurs pointé du doigt par le gouvernement Pétain comme responsable dans la défaite. Une nouvelle devise est choisie par la propagande de l'État autoritaire : "travail, famille, patrie". Les réformes s'enchaînent, supprimant peu à peu les élections, les centrales syndicales, mettant en place de nouveaux outils pour contrôler la jeunesse, et s'affirmant comme un régime hiérarchique autour de la figure du maréchal.
Pétain mène une politique de collaboration avec Hitler, dès son entrevue avec ce dernier en octobre 1940. La persécution contre les juifs et les étrangers s'installe avec d'abord des discriminations humiliantes, puis internés, et finalement déportés par les allemands en 1942.
En tout, 76 000 juifs (dont 11 000 enfants non réclamés au départ par les allemands) ont été déportés de France. 80 % d'entre eux après avoir été arrêtés par la police française. Un tiers des déportés étaient français. Seulement 3 % survivront camps de concentration.
Pétain tentera sans grands succès de conserver le lien avec les britanniques et les américains. Il est attaqué par la France Libre, la Résistance française basée à Londres et menée par le Général de Gaulle.
En avril 1942, c'est un Pétain âgé et fatigué qui appelle Pierre Laval à lui succéder à la direction du gouvernement.
Lorsque les Alliés débarquent en Afrique du Nord, fin 1942, Pétain cède à toutes les demandes des nazis et condamne l'action des troupes de libération, allant jusqu'à envoyer un message à la Légion française qui se bat aux côtés des allemands. Il renonce à condamner les déportations et l'annexion de l'Alsace-Lorraine par le IIIe Reich. Après le débarquement de Normandie du 6 juin 1944, Pétain est arrêté à Vichy, le 20 août et transféré en Allemagne où il séjourne jusqu'en avril 1945. Pétain tente sans succès de contacter le Général de Gaulle, chef de la France Libre, pour lui remettre officiellement ses pouvoirs et assurer l'union des français, mais de Gaulle dénie toute légalité du régime de Pétain. A la fin de la guerre, Philippe Pétain revient volontairement en France pour répondre de ses actes. Il est traduit en justice et condamné à mort pour ses crimes.
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Philippe Pétain, maréchal de France
Auréolé de gloire, Philippe Pétain est élevé à la dignité de maréchal de France le 11 novembre 1918. Il est mis à la tête des armées françaises pendant plus de dix ans par le gouvernement, compte tenu de son prestige.
Avec sa capacité de gestion de crise, il est appelé en Afrique du Nord pour calmer la révolte d'Abd el-Krim en 1925 (campagnes du Rif). Pétain est partout dans l'armée : il participe aux décisions primordiales de défense, comme la construction de la ligne Maginot, il est élu le 12 avril 1919 membre de l'Académie des sciences morales et politiques.
Le 9 février 1934, le président Gaston Doumergue confie le ministère de la Guerre au maréchal pour mener son nouveau gouvernement d'union nationale. Philippe Pétain est également envoyé comme ambassadeur auprès de Franco pour tenter d'établir des relations diplomatiques avec celui-ci en 1939. Cependant, il est rapidement rappelé sur le front français lorsque la Seconde Guerre mondiale est déclarée en septembre de la même année.
La France est rapidement submergée par la blitzkrieg d'Adolf Hitler.
Le 18 mai 1940, Pétain est fait ministre d'État et vice-président du Conseil par Paul Reynaud. Il profite de sa position pour appuyer les demandes d'armistice. Reynaud, en désaccord, démissionne le 16 juin et laisse le champ libre à Pétain qui constitue aussitôt un nouveau ministère. Le 17 juin, il fait un discours à la radio : "Je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur", où il demande l'armistice aux allemands. Celui-ci est signé le 22 juin à Rethondes. Dès le 1er juillet, l'Assemblée nationale réunit à Vichy accorde "le pouvoir constituant au gouvernement de la République sous l'autorité et la signature du maréchal Pétain", c'est-à-dire les pleins pouvoirs. Le nouveau chef de l'État fait l'unanimité avec son immense popularité. Il est "l'homme qu'il nous faut" dans cette France sous le coup d'une défaite et de l'occupation allemande.
Le mois de juillet voit plusieurs nouveaux actes constitutionnels se mettre en place, remettant toujours plus de pouvoir à Pétain et moins au Parlement. Le régime parlementaire est d'ailleurs pointé du doigt par le gouvernement Pétain comme responsable dans la défaite. Une nouvelle devise est choisie par la propagande de l'État autoritaire : "travail, famille, patrie". Les réformes s'enchaînent, supprimant peu à peu les élections, les centrales syndicales, mettant en place de nouveaux outils pour contrôler la jeunesse, et s'affirmant comme un régime hiérarchique autour de la figure du maréchal.
Pétain mène une politique de collaboration avec Hitler, dès son entrevue avec ce dernier en octobre 1940. La persécution contre les juifs et les étrangers s'installe avec d'abord des discriminations humiliantes, puis internés, et finalement déportés par les allemands en 1942.
En tout, 76 000 juifs (dont 11 000 enfants non réclamés au départ par les allemands) ont été déportés de France. 80 % d'entre eux après avoir été arrêtés par la police française. Un tiers des déportés étaient français. Seulement 3 % survivront camps de concentration.
Pétain tentera sans grands succès de conserver le lien avec les britanniques et les américains. Il est attaqué par la France Libre, la Résistance française basée à Londres et menée par le Général de Gaulle.
En avril 1942, c'est un Pétain âgé et fatigué qui appelle Pierre Laval à lui succéder à la direction du gouvernement.
Lorsque les Alliés débarquent en Afrique du Nord, fin 1942, Pétain cède à toutes les demandes des nazis et condamne l'action des troupes de libération, allant jusqu'à envoyer un message à la Légion française qui se bat aux côtés des allemands. Il renonce à condamner les déportations et l'annexion de l'Alsace-Lorraine par le IIIe Reich. Après le débarquement de Normandie du 6 juin 1944, Pétain est arrêté à Vichy, le 20 août et transféré en Allemagne où il séjourne jusqu'en avril 1945. Pétain tente sans succès de contacter le Général de Gaulle, chef de la France Libre, pour lui remettre officiellement ses pouvoirs et assurer l'union des français, mais de Gaulle dénie toute légalité du régime de Pétain. A la fin de la guerre, Philippe Pétain revient volontairement en France pour répondre de ses actes. Il est traduit en justice et condamné à mort pour ses crimes.