Pouvez vous m'aider à ecrire dans ce sujet : "Certains élèves ont recours parfois à colporter des rumeurs ou des propos médisants à l'égard de leurs amis. Approuvez-vous cette attitude ? Pourquoi ?"
La rumeur est d’une efficacité redoutable : elle atteint presque toujours son objectif. Elle se développe en faisant appel soit au potentiel manipulateur que nous possédons tous, soit à notre faculté à être manipulé. La manipulation et la rumeur fascinent et font peur en même temps… Mais pourquoi la rumeur a un tel pouvoir ?
"On m’a dit ", " il paraît que "… Qui est ce "on "??
Masquée dans le pronom indéfini " on ", la personne qui a lancé la rumeur n’est pas toujours connue. Si elle l’est, c’est en fonction de sa réputation (populaire ou diplômé de pipeau) que ça donnera de la crédibilité à la rumeur. Si la rumeur est présentée en référence à une autorité sociale (médecin, avocat, spécialiste…) elle aura encore plus de poids, car on associe souvent celui qui a l’autorité à celui qui sait ! Plus la rumeur est partagée par un grand nombre de personnes, plus elle prend de l’importance et devient potentiellement crédible. La rumeur court, enfle, se propage… elle circule à toute vitesse, et s’infiltre partout !
Pourquoi la rumeur suscite-elle autant de curiosité, de fascination ?
Quelle soit révélation, ragot, conseil "bien intentionné", ou confidence, la rumeur est une information qui a le goût de l’authentique. Elle satisfait ainsi notre besoin de connaissance pour mieux maîtriser des situations, et notre besoin d’en tirer un profit personnel : soit pour faire partie du groupe dominant, soit pour éviter l’isolement.
La rumeur fascine et fait peur car souvent on s’identifie à la victime de la rumeur, c’est-à-dire qu’on se dit que ça pourrait nous arriver aussi… Quand la victime est mise dans une situation qui n’est pas acceptable moralement ou qui est hors norme, le fait d’avoir dépassé les limites attise notre curiosité et nous fascine ! On se prend parfois à rêver que nous aurions ce courage de faire fi du "qu’en dira-t-on" et d’oser…alors même que la rumeur n’est pas avérée !
Pourquoi peut-on avoir envie de lancer une rumeur, de la colporter, d’y adhérer ?
C’est souvent l’esprit de vengeance qui nous pousse à lancer une rumeur sur quelqu’un, car c’est un moyen très efficace de blesser l’autre, de détruire sa réputation… La rumeur habille sa victime d’un costume qui ne lui va pas, mais qui devient son identité aux yeux des autres. Elle coupe la personne de la reconnaissance des autres et la discrédite. Parfois aussi celui qui lance la rumeur ne se rend pas vraiment compte des conséquences terribles que cela peut générer.
Quand on reçoit une rumeur qui concerne quelqu’un, l’information s’accompagne d’une obligation implicite à juger, à prendre parti, ce qui nous met dans une position de domination sur la victime. Redoutable pouvoir !
Ce qui nous fait colporter la rumeur ? La peur d’être exclu, ou le besoin de partager l’information pour pouvoir se rassurer sur son contenu, ou en discuter avec d’autres pour essayer de convaincre ou de protéger…
Quels sont les contenus qui fonctionnent et que viennent-ils réveiller en nous ?
Pour qu’une rumeur soit efficace, il faut que son contenu nous intéresse et qu’elle concerne quelqu’un qu’on connaît (un copain, un voisin, un parent, une personnalité publique…).
Elle se nourrit des peurs conscientes ou inconscientes, et des stéréotypes moraux. Souvent ça passionne quand ça touche la vie privée des gens, lorsque l’intime est rendu publique, et quand ça touche les références morales, ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas.
La rumeur réveille en nous de vives réactions émotionnelles, liées à notre histoire personnelle, à nos repères familiaux, culturels, religieux etc.
Quel rôle joue-t-elle dans les relations humaines ?
Posséder une information présentée comme confidentielle active un sentiment qui peut être jubilatoire. C’est l’occasion d’en intéresser plus d’un, et de créer des liens, ce qui n’est pas du luxe quand on est quelqu’un d’isolé et qui a peu de copains. Cela dit, lorsque la rumeur s’éteindra, ces liens pourront s’éteindre avec !
Prendre position pour ou contre la victime peut permettre de se rallier à un groupe et de se faire de nouveaux amis.
La rumeur peut aussi en 2 minutes détruire des amitiés de 2 ans, ou en tout cas briser la confiance qui s’était construite au fil du temps…
Quelle attitude adopter face à une rumeur ?
Avant de prendre la position qu’implique une information, il y a lieu de se poser quelques questions: sur quoi s’appuie cette info que l’on me donne ? Ne serait-il pas plus simple d’aller directement questionner la personne visée ?
Notre seul pouvoir face à la rumeur est de contrôler nos réactions émotionnelles, de reconnaître l’autre en tant qu’être humain semblable à nous, avec toutes ses particularités personnelles, défauts et qualités, et de prendre du recul par rapport aux normes de la société dans laquelle on vit.
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La rumeur est d’une efficacité redoutable : elle atteint presque toujours son objectif. Elle se développe en faisant appel soit au potentiel manipulateur que nous possédons tous, soit à notre faculté à être manipulé. La manipulation et la rumeur fascinent et font peur en même temps… Mais pourquoi la rumeur a un tel pouvoir ?
"On m’a dit ", " il paraît que "… Qui est ce "on "??
Masquée dans le pronom indéfini " on ", la personne qui a lancé la rumeur n’est pas toujours connue. Si elle l’est, c’est en fonction de sa réputation (populaire ou diplômé de pipeau) que ça donnera de la crédibilité à la rumeur. Si la rumeur est présentée en référence à une autorité sociale (médecin, avocat, spécialiste…) elle aura encore plus de poids, car on associe souvent celui qui a l’autorité à celui qui sait ! Plus la rumeur est partagée par un grand nombre de personnes, plus elle prend de l’importance et devient potentiellement crédible. La rumeur court, enfle, se propage… elle circule à toute vitesse, et s’infiltre partout !
Pourquoi la rumeur suscite-elle autant de curiosité, de fascination ?
Quelle soit révélation, ragot, conseil "bien intentionné", ou confidence, la rumeur est une information qui a le goût de l’authentique. Elle satisfait ainsi notre besoin de connaissance pour mieux maîtriser des situations, et notre besoin d’en tirer un profit personnel : soit pour faire partie du groupe dominant, soit pour éviter l’isolement.
La rumeur fascine et fait peur car souvent on s’identifie à la victime de la rumeur, c’est-à-dire qu’on se dit que ça pourrait nous arriver aussi… Quand la victime est mise dans une situation qui n’est pas acceptable moralement ou qui est hors norme, le fait d’avoir dépassé les limites attise notre curiosité et nous fascine ! On se prend parfois à rêver que nous aurions ce courage de faire fi du "qu’en dira-t-on" et d’oser…alors même que la rumeur n’est pas avérée !
Pourquoi peut-on avoir envie de lancer une rumeur, de la colporter, d’y adhérer ?
C’est souvent l’esprit de vengeance qui nous pousse à lancer une rumeur sur quelqu’un, car c’est un moyen très efficace de blesser l’autre, de détruire sa réputation… La rumeur habille sa victime d’un costume qui ne lui va pas, mais qui devient son identité aux yeux des autres. Elle coupe la personne de la reconnaissance des autres et la discrédite. Parfois aussi celui qui lance la rumeur ne se rend pas vraiment compte des conséquences terribles que cela peut générer.
Quand on reçoit une rumeur qui concerne quelqu’un, l’information s’accompagne d’une obligation implicite à juger, à prendre parti, ce qui nous met dans une position de domination sur la victime. Redoutable pouvoir !
Ce qui nous fait colporter la rumeur ? La peur d’être exclu, ou le besoin de partager l’information pour pouvoir se rassurer sur son contenu, ou en discuter avec d’autres pour essayer de convaincre ou de protéger…
Quels sont les contenus qui fonctionnent et que viennent-ils réveiller en nous ?
Pour qu’une rumeur soit efficace, il faut que son contenu nous intéresse et qu’elle concerne quelqu’un qu’on connaît (un copain, un voisin, un parent, une personnalité publique…).
Elle se nourrit des peurs conscientes ou inconscientes, et des stéréotypes moraux. Souvent ça passionne quand ça touche la vie privée des gens, lorsque l’intime est rendu publique, et quand ça touche les références morales, ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas.
La rumeur réveille en nous de vives réactions émotionnelles, liées à notre histoire personnelle, à nos repères familiaux, culturels, religieux etc.
Quel rôle joue-t-elle dans les relations humaines ?
Posséder une information présentée comme confidentielle active un sentiment qui peut être jubilatoire. C’est l’occasion d’en intéresser plus d’un, et de créer des liens, ce qui n’est pas du luxe quand on est quelqu’un d’isolé et qui a peu de copains. Cela dit, lorsque la rumeur s’éteindra, ces liens pourront s’éteindre avec !
Prendre position pour ou contre la victime peut permettre de se rallier à un groupe et de se faire de nouveaux amis.
La rumeur peut aussi en 2 minutes détruire des amitiés de 2 ans, ou en tout cas briser la confiance qui s’était construite au fil du temps…
Quelle attitude adopter face à une rumeur ?
Avant de prendre la position qu’implique une information, il y a lieu de se poser quelques questions: sur quoi s’appuie cette info que l’on me donne ? Ne serait-il pas plus simple d’aller directement questionner la personne visée ?
Notre seul pouvoir face à la rumeur est de contrôler nos réactions émotionnelles, de reconnaître l’autre en tant qu’être humain semblable à nous, avec toutes ses particularités personnelles, défauts et qualités, et de prendre du recul par rapport aux normes de la société dans laquelle on vit.
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