Bonjour, Le XIXè siècle voit naître le Second Empire et la Révolution Industrielle. Dans les domaines artistiques de la Peinture et de la Littérature, le mouvement Réaliste rejette l'idéalisme Romantique en privilégiant la relation à la Réalité. Ce sera l'âge d'or de la nouvelle et du roman sous l'égide de Balzac, Stendhal, Flaubert, Maupassant et Zola.

Mais comment qualifier cette relation du réel au réalisme ? Simple reflet ou authentique création ? C'est le problème complexe de la Re-présentation de la Réalité qui nous est ainsi posé.

Nous montrerons tout d'abord que le Réalisme s'inspire de la Réalité, puis dans un second temps qu'il en diffère en la transformant, en la re-créant, pour aboutir à une oeuvre d'Art.

D'emblée l'appartenance des deux termes à la même famille lexicale Réel/Réalité/Réalisme nous montre leur parenté. Le matériau de base du réalisme est la réalité du monde, à travers trois thèmes dominants. Ainsi le thème de la vie quotidienne intéresse-t-il les auteurs réaliste, comme Flaubert décrivant la vie monotone et sacrifiée d'une simple servante dans sa nouvelle Un coeur simple. Plus largement la confrontation des classes sociales se fait jour, par exemple la déchéance du Père Goriot de Balzac confronté à la rapacité de ses filles embourgeoisées par leur mariage. Enfin le phénomène totalement nouveau de l'industrialisation, loin de les rebuter, inspire les artistes : Monet peint des gares, des usines, des bateaux à vapeur, tandis que Zola écrit La Bête humaine, Germinal, L'Assommoir.

Le récit réaliste est donc bien ce "miroir promené en bord de route" dont parle Stendhal. Mais