Rédiger un paragraphe de commentaire littéraire avec ce texte:
On lui avait parlé d'une « mer de sable ». Idriss n'avait jamais vu la mer, mais il en eut
une image parfaitement fidèle en butant au bout d'une rue sur la grande dune qui
montait, vierge et dorée, jusqu'au ciel. Une colline d'au moins cent mètres de haut
douce et parfaitement intacte, sans cesse caressée et remodelée par le vent, annonçait
ainsi, comme sa première vague, l'immense océan du Grand Erg occidental. Il ne put se
retenir de se jeter à l'assaut de cette montagne instable et tendre, qui croulait sous ses
pieds en cascades blondes, et au flanc de laquelle il se coucha un moment pour
reprendre son souffle. Pourtant l'escalade n'avait rien d'éprouvant, et il se trouva bientôt a cheval sur la crête, une arête rigoureusement dessinée, qu'un friselis provoqué par le vent ne cessait de peigner et d'aiguiser. A l'est moutonnait à l'infini, jusqu'à l'horizon, l'échine d'or d'une infinité d'autres dunes.|une mer de sable oui, mais figée, immobile, sans un navire.
Michel Tournier, La goutte d'or
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Que peut représenter, pour un écrivain, l'enseignement de la littérature? Nous avons tendance à penser qu'il existe deux activités, rigoureusement complémentaires dont l'unité constitue la littérature: écrire et lire. On ne voit, a priori, aucune nécessité pour que s'introduisent, entre les deux, ces parasites qui s'appellent les critiques, les professeurs et autres gens tout juste bons à faire écran entre l'écrivain et le lecteur. Au mois de mai, l'an dernier, la notion même d'un enseignement de la littérature était fortement contestée ; et cet hiver encore, dans le texte que Sartre a donné à L'Observateur, on retrouvait à propos de Baudelaire, l'idée qu'il est impossible d'expliquer un écrivain. A la limite, la thèse de Sartre portait condamnation de tout commentaire sous quelque forme qu'il se présente. Après tout, n'est-il pas normal de laisser les écrivains et les lecteurs face à face? Ont-ils vraiment besoin d'un intermédiaire pour s'atteindre ? Je crois cette idée fausse, pour deux raisons : l'une de caractère général, l'autre liée à la conception actuelle de la littérature. Un écrivain ne tombe pas du ciel : il écrit à une certaine époque, dans un certain milieu, pour un certain public. Il est soumis à un conditionnement sociologique, économique, idéologique. En même temps, un écrivain vient après et à côté d'autres écrivains, les livres se répondent les uns aux autres à l'intérieur d'une histoire propre de la littérature qui s'ajoute à l'histoire tout court et qu'il est indispensable de connaître si l'on veut pénétrer complètement une œuvre littéraire. Dégager ces médiations, situer une œuvre par rapport à toutes ses coordonnées telle me paraît être la justification générale d'un enseignement de la littérature. Bernard PINGAUD, L'enseignement de la littérature, 1969. QUESTIONS: a) Dans le premier paragraphe quelle interprétation donner du pronom «< on » ? b) Quel registre (ou tonalité) est présent dans l'utilisation du mot « parasites » par l'auteur dans le premier paragraphe ? des deux interrogatives de la fin du paragraphe ? c) Pourquoi l'auteur change-t-il de pronom personnel au début du second paragraphe ? d) Résumez le texte en 100 mots.
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