Nous savons que toute plaisanterie a un fond de vérité, et le comique n’échappe pas à la règle. Bien que les auteurs rédigent des comédies dans le but de distraire, ils voient plus loin. Très tôt, ils ont su voir dans le genre du comique un moyen efficace de diffuser leurs idées. Ainsi les pièces de théâtres ont également pour but d’amener le spectateur à se poser des questions sur le monde qui l’entoure. On dit d’ailleurs que la comédie châtie les mœurs en riant. Ainsi elle joue un rôle de mise en garde.
Nous savons t que le XVIIème est une époque extrêmement difficile pour les auteurs qui sont non-seulement contraints de se soumettre à toutes sortes de règles visant à préserver la bienséance des spectateurs, à conserver une intrigue épurée et bien d’autres… Mais ce n’est pas tout, les auteurs sont également soumis à une pression très forte de la part du gouvernement et notamment à la censure. Ils étaient alors perturbés dans la propagation de leurs idées et devaient bien entendu faire attention aux paroles prononcées sur scène. C’est donc pour cette raison que les comédiens ont su voir dans le comique un moyen extrêmement efficace de contourner la censure royale. En effet, véhiculer une idée susceptible de déplaire au roi et à la cour est mieux toléré si elle est dite de manière comique. Les auteurs comiques reprennent en quelques sortes l’idée des fables mais cette fois-ci avec le comique. L’humour et un moyen efficace de détourner l’attention des plus naïfs mais surtout des plus dangereux. Nous ne pouvons oublier de citer Molière qui a réussi à se faire un nom au sein de la Cour du Roi Soleil tout en se moquant du ridicule de celle-ci avec Les Précieuses Ridicules, ou des mœurs de son époque Le Malade Imaginaire, Le Bourgeois Gentilhomme. Cependant il n'évita pas la censure de certaines scènes voire pièces. Ainsi Tartuffe dut-être intégralement remanié avant que le clergé ne l’autorise à être présenté au public. Dom-Juan, un des plus gros succès de Molière de l’année 1665, fut même censuré à la suite d’un interdit royal.
Nous avons donc pu constater que l’objectif premier du comique d’une pièce de théâtre est de distraire les gens et de les faire rire en suscitant un rire "instantané" qui est un réflexe. En effet si nous assistons à des comédies c’est dans l’optique de nous détendre. Le rire est donc la première approche des aspects comiques. Toutefois derrière le comique se cachent d’autres desseins. En premier lieu celui de véhiculer des idées, d’éduquer la population, de la critiquer pour tenter de rendre l’Homme meilleur en appuyant ses défauts avec le comique. D’autres comédies, cette fois plus sérieuses, n’amènent pas de rire réflexe mais elles amènent la réflexion et "un rire dans l’âme". Elles imposent une remise en question de la part du spectateur. Enfin le dernier objectif du comique est de permettre aux auteurs de contourner la censure royale. Nous pouvons donc terminer en nous interrogeant sur les limites du comique. Tout n’est pas sujet à rire …
Lista de comentários
Verified answer
Bonjour,
Nous savons que toute plaisanterie a un fond de vérité, et le comique n’échappe pas à la règle. Bien que les auteurs rédigent des comédies dans le but de distraire, ils voient plus loin. Très tôt, ils ont su voir dans le genre du comique un moyen efficace de diffuser leurs idées. Ainsi les pièces de théâtres ont également pour but d’amener le spectateur à se poser des questions sur le monde qui l’entoure. On dit d’ailleurs que la comédie châtie les mœurs en riant. Ainsi elle joue un rôle de mise en garde.
Nous savons t que le XVIIème est une époque extrêmement difficile pour les auteurs qui sont non-seulement contraints de se soumettre à toutes sortes de règles visant à préserver la bienséance des spectateurs, à conserver une intrigue épurée et bien d’autres… Mais ce n’est pas tout, les auteurs sont également soumis à une pression très forte de la part du gouvernement et notamment à la censure. Ils étaient alors perturbés dans la propagation de leurs idées et devaient bien entendu faire attention aux paroles prononcées sur scène. C’est donc pour cette raison que les comédiens ont su voir dans le comique un moyen extrêmement efficace de contourner la censure royale. En effet, véhiculer une idée susceptible de déplaire au roi et à la cour est mieux toléré si elle est dite de manière comique. Les auteurs comiques reprennent en quelques sortes l’idée des fables mais cette fois-ci avec le comique. L’humour et un moyen efficace de détourner l’attention des plus naïfs mais surtout des plus dangereux. Nous ne pouvons oublier de citer Molière qui a réussi à se faire un nom au sein de la Cour du Roi Soleil tout en se moquant du ridicule de celle-ci avec Les Précieuses Ridicules, ou des mœurs de son époque Le Malade Imaginaire, Le Bourgeois Gentilhomme. Cependant il n'évita pas la censure de certaines scènes voire pièces. Ainsi Tartuffe dut-être intégralement remanié avant que le clergé ne l’autorise à être présenté au public. Dom-Juan, un des plus gros succès de Molière de l’année 1665, fut même censuré à la suite d’un interdit royal.
Nous avons donc pu constater que l’objectif premier du comique d’une pièce de théâtre est de distraire les gens et de les faire rire en suscitant un rire "instantané" qui est un réflexe. En effet si nous assistons à des comédies c’est dans l’optique de nous détendre. Le rire est donc la première approche des aspects comiques. Toutefois derrière le comique se cachent d’autres desseins. En premier lieu celui de véhiculer des idées, d’éduquer la population, de la critiquer pour tenter de rendre l’Homme meilleur en appuyant ses défauts avec le comique. D’autres comédies, cette fois plus sérieuses, n’amènent pas de rire réflexe mais elles amènent la réflexion et "un rire dans l’âme". Elles imposent une remise en question de la part du spectateur. Enfin le dernier objectif du comique est de permettre aux auteurs de contourner la censure royale. Nous pouvons donc terminer en nous interrogeant sur les limites du comique. Tout n’est pas sujet à rire …