Salut c’est pour demain s’il vous plaît quelqun peut m’aider je n’y arrive pas voici le sujet: Sujet : « À partir de l'analyse et de la confrontation des deux documents, mais aussi de vos connaissances, montrez que la radio est un enjeu de pouvoir pendant la crise de mai 1968 ».
Document 1 : Le rôle des radios selon le gouvernement « Je ne peux pas ne pas souligner le rôle, en pareil cas difficilement évitable mais néfaste, de radios qui, sous prétexte d’informer, enflammaient, quand elles ne provoquaient pas. Entre la diffusion des renseignements et la complicité, entre le souci de recueillir les explications des manifestants et l’appel à la manifestation, il n’y a qu’un pas et qui fut franchi parfois allègrement. » George Pompidou, discours devant l'assemblée nationale, le 14 mai 1968.
Document 2 : « La police vous parle » Affiche de l'Atelier des Beaux Ars, 1968.
En mai 1968, la France se trouve plongée dans une crise politique qui fait vaciller le pouvoir exécutif. Pendant près d’un mois, les rues de Paris sont le théâtre de manifestations violentes tandis que le pays est paralysé par un mouvement de grève générale à partir du 17 mai. Dans ce contexte, les Français cherchent à s’informer. Pour ce faire, ils disposent de la presse papier mais aussi de la télévision et des radios. Quel rôle jouent ces outils d’information pendant la crise ?
L’extrait d’un discours du Premier ministre, Georges Pompidou, permet de connaître son avis sur la question ; il est daté du 14 mai, soit trois jours après les premières émeutes du Quartier latin et trois avant le déclenchement de la grève générale. Le second document est une affiche réalisée par des étudiants des beaux-arts en 1968 (date précise indéterminée) ; elle dénonce la mainmise de la police sur l’ORTF. La confrontation de ces documents permet de comprendre les missions imparties aux médias et les attitudes des parties concernées.
I. Le rôle des médias : informer ou mobiliser ?
1. Informer le public
Indirectement, Pompidou le rappelle : les médias ont pour mission d’informer le public. En mettant en scène un policier parlant dans un micro de l’ORTF, l’affiche évoque la même idée.Le problème est de savoir quelle information circule. Pompidou soulève la question du passage de l’information à la complicité quand le journaliste cherche à expliquer un point de vue. En effet, expliquer c’est essayer de comprendre et comprendre peut conduire à excuser ou à adhérer. Si Pompidou fait un procès d’intention aux médias, son raisonnement n’est pas contestable.
2. Mobiliser
Pompidou dénonce « l’appel à manifester » orchestré par les médias. Il peut s’appuyer sur des journalistes engagés dans le mouvement ; quand, par ailleurs, au micro d’une radio, un leader étudiant appelle les auditeurs à rejoindre les manifestants, le journaliste se trouve dans une position de relais d’un point de vue militant. Cela ne signifie pas qu’il est favorable à ce point de vue.Pompidou oublie que, depuis l’affaire Dreyfus, mobiliser l’opinion contre ce qu’ils jugent inacceptable est l’une des missions que s’attribuent les médias. Les gaullistes ne se priveront pas de les utiliser pour appeler les Parisiens à soutenir de Gaulle lors de la manifestation du 30 mai.
II. Les médias, parole et censure d’État
1. La « voix de son maître »
L’affiche met en cause la tutelle de l’État sur le réseau d’émetteurs de la radio-télévision publique (l’ORTF). Ce statut lui donne un pouvoir de contrôle qui s’ajoute au monopole sur la télévision française.Les autorités n’ont pas hésité à censurerdes reportages réalisés par des journalistes de la télévision. L’usage par les radios des voitures émettrices fut interdit et les fréquences coupées par le ministère de l’Intérieur.
2. Les limites d’un pouvoir
Toutefois, la liberté de la presse n’a pas été suspendue : s’ils n’étaient pas paralysés par des grèves, les journaux pouvaient paraître ; les radios périphériques (Europe 1 surnommée Radio barricades, RTL) fonctionnaient.Le droit de grève a permis aux adversaires du pouvoir de gêner la diffusion de la parole gouvernementale. Pour son discours du 30 mai, de Gaulle fut obligé d’utiliser les radios.
Conclusion
En mai 1968, les médias ont été l’un des enjeux majeurs de la crise, le développement de celle-ci étant lié à leur contrôle. Ils ont orienté ou canalisé les réactions des Français, au service de chaque parti.
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Introduction:
En mai 1968, la France se trouve plongée dans une crise politique qui fait vaciller le pouvoir exécutif. Pendant près d’un mois, les rues de Paris sont le théâtre de manifestations violentes tandis que le pays est paralysé par un mouvement de grève générale à partir du 17 mai. Dans ce contexte, les Français cherchent à s’informer. Pour ce faire, ils disposent de la presse papier mais aussi de la télévision et des radios. Quel rôle jouent ces outils d’information pendant la crise ?
L’extrait d’un discours du Premier ministre, Georges Pompidou, permet de connaître son avis sur la question ; il est daté du 14 mai, soit trois jours après les premières émeutes du Quartier latin et trois avant le déclenchement de la grève générale. Le second document est une affiche réalisée par des étudiants des beaux-arts en 1968 (date précise indéterminée) ; elle dénonce la mainmise de la police sur l’ORTF. La confrontation de ces documents permet de comprendre les missions imparties aux médias et les attitudes des parties concernées.
I. Le rôle des médias : informer ou mobiliser ?
1. Informer le public
Indirectement, Pompidou le rappelle : les médias ont pour mission d’informer le public. En mettant en scène un policier parlant dans un micro de l’ORTF, l’affiche évoque la même idée.Le problème est de savoir quelle information circule. Pompidou soulève la question du passage de l’information à la complicité quand le journaliste cherche à expliquer un point de vue. En effet, expliquer c’est essayer de comprendre et comprendre peut conduire à excuser ou à adhérer. Si Pompidou fait un procès d’intention aux médias, son raisonnement n’est pas contestable.
2. Mobiliser
Pompidou dénonce « l’appel à manifester » orchestré par les médias. Il peut s’appuyer sur des journalistes engagés dans le mouvement ; quand, par ailleurs, au micro d’une radio, un leader étudiant appelle les auditeurs à rejoindre les manifestants, le journaliste se trouve dans une position de relais d’un point de vue militant. Cela ne signifie pas qu’il est favorable à ce point de vue.Pompidou oublie que, depuis l’affaire Dreyfus, mobiliser l’opinion contre ce qu’ils jugent inacceptable est l’une des missions que s’attribuent les médias. Les gaullistes ne se priveront pas de les utiliser pour appeler les Parisiens à soutenir de Gaulle lors de la manifestation du 30 mai.
II. Les médias, parole et censure d’État
1. La « voix de son maître »
L’affiche met en cause la tutelle de l’État sur le réseau d’émetteurs de la radio-télévision publique (l’ORTF). Ce statut lui donne un pouvoir de contrôle qui s’ajoute au monopole sur la télévision française.Les autorités n’ont pas hésité à censurerdes reportages réalisés par des journalistes de la télévision. L’usage par les radios des voitures émettrices fut interdit et les fréquences coupées par le ministère de l’Intérieur.
2. Les limites d’un pouvoir
Toutefois, la liberté de la presse n’a pas été suspendue : s’ils n’étaient pas paralysés par des grèves, les journaux pouvaient paraître ; les radios périphériques (Europe 1 surnommée Radio barricades, RTL) fonctionnaient.Le droit de grève a permis aux adversaires du pouvoir de gêner la diffusion de la parole gouvernementale. Pour son discours du 30 mai, de Gaulle fut obligé d’utiliser les radios.
Conclusion
En mai 1968, les médias ont été l’un des enjeux majeurs de la crise, le développement de celle-ci étant lié à leur contrôle. Ils ont orienté ou canalisé les réactions des Français, au service de chaque parti.