SVP vous pouvez m aider pour mon DM en francais : Imaginez que vous écrivez un message(lettre,mail...) a l'élève qui harcèle pour le faire réfléchir sur son acte et tenter de comprendre
Car vous n'avez pas de noms. La plupart de vous ne sont plus que des visages, des silhouettes qui n'ont d'humain que le corps.
Je sais, vous n'êtes que des enfants; mais moi, aussi, je n'en suis qu'une !
Vous êtes trop jeunes pour vous rendre compte de ce que vous faîtes ? Vous ne savez pas ce que vous me faîtes subir, au quotidien ? Vous ne vous rendez pas compte que les brimades quotidiennes, les petites tapes derrière la tête quand je passe dans le couloir, les insultes lancées pour un oui ou pour non, que ça me détruit; à petit feu, de l'intérieur ?
Alors, comme Kurt Cobain a écrit avant sa mort, "il vaut mieux brûler franchement que de mourir à petit feu". Mais je ne veux pas faire d'éclats. J'ai déjà trop brillé dans la cour de récréation, attirant votre haine comme un aimant. Car je ne vois pas ce que ça peut être d'autres, à part de la haine. Rien ne justifie qu'on puisse faire subir cela à quelqu'un, absolument rien. C'est pour ça que je vous considère comme des monstres...
J'ai longtemps gardé espoir, vous savez. Me disant, qu'après tout, il fallait bien "s'intégrer", que c'est comme cela que ça se passe, au collège. Que c'était "pour rire". Et moi, j'étais bête, stupide et innocente : je voulais me faire des amis. Si j'avais su...
J'avais beau faire tous les efforts du monde, rigoler avec vous, essayer d'intégrer votre groupe. Mais vous ne vouliez pas de moi.
Alors, je me suis dit que c'était moi qui était étrange. C'est vrai, j'étais plutôt timide et réservée. Ca vous semblait si naturel, à vous. Alors, j'ai voulu "suivre le mouvement", comme on dit. Grossière erreur.
Je n'ai voulu en parler à personne. Papa et maman ne roule pas sur l'or, et ils ont d'autres préoccupations, aussi. Il y a ma petite sœur, le travail, et tout le reste. Je ne voulais pas être un fardeau. Pourtant, une fois, j'ai craquée; et maman m'a surprise dans mon lit, entrain de pleurer. Elle a sûrement penser que j'avais un coup de blues, ou un chagrin d'amour. Mais elle ne savait rien. Et elle ne devait rien savoir.
Alors, tous les jours, j'allais au collège comme on va au champ de bataille. Je me blindais de l'intérieur, essayant d'esquiver toutes vos tentatives. Mais c'était peine perdue, et j'ai dû me résoudre à subir, toujours subir.
Je vous voyais rigoler avec les surveillants, et vous montrez toujours - ou presque - polis devant eux. Après tout, vous n'aviez rien qui différaient des autres enfants.
Un jour, j'ai reçu un message. Maman m'avait dit de ne pas donner mon numéro à n'importe qui, et je ne l'avais donné qu'à mes copines. Mais vous avez trouvé un moyen de l'avoir. Je n'en veux pas à la personne qui vous l'a donné, parce que je sais qu'elle aurait fini comme moi. Rejetée, insultée. Une paria. Une pestiférée.
Le matin, dans le car, j'avais toujours mal au ventre. Je mettais mes écouteurs pour éviter de penser à ce qui m'attendait aujourd'hui, parce que j'y avais déjà pensé une bonne partie de la nuit. Sauf que la musique me donnait encore plus envie de pleurer.
Revenir à la maison tous les soirs auraient dû être un soulagement. Ca l'était, en partie, parce qu'il fallait continuer de faire semblant.
Personne ne s'est aperçu de rien. Mes notes restaient correcte, j'étais toujours la petite fille souriante. Mais je souffrais, là, tout au fond de moi. Mon cœur souffrait.
Je n'ai pas trouvé de solution pour stopper cette douleur. Mes amies s'éloignent, elles aussi, je le vois bien. J'ai songé à me confier à quelqu'un, mais je ne supporterais pas qu'on me traîte de menteuse : après tout, c'est leur parole contre la mienne.
J'aimerais tellement avoir un ami à qui parler.
Chers harceleurs, j'ai pris conscience de ce que vous me faisiez. Que ce n'était plus "pour rigoler", en tout cas, pas pour moi. Alors, arrêtez, s'il vous plaît. Arrêtez...
J'anticipe sur les remarques que l'on pourrait me faire.
Ce texte vient du cœur, et je n'étalerais pas ma vie ici.
Le harcèlement scolaire est un sujet grave, que je n'estime pas "prendre à la légère".
Après, je ne veux pas que ce topic devienne un lieu de débat acharné, ou quoique ce soit de ce genre.
Bien évidemment, je suis disposée à en parler.
Je ne veux pas "faire de morale", alors je n'ajouterais rien de plus sur ce post.
Sachez juste que je ne poste pas "pour la grammaire et l'orthographe". Juste pour partager de l'émotion.
Lista de comentários
Réponse :
Explications :
Chers vous,
Car vous n'avez pas de noms. La plupart de vous ne sont plus que des visages, des silhouettes qui n'ont d'humain que le corps.
Je sais, vous n'êtes que des enfants; mais moi, aussi, je n'en suis qu'une !
Vous êtes trop jeunes pour vous rendre compte de ce que vous faîtes ? Vous ne savez pas ce que vous me faîtes subir, au quotidien ? Vous ne vous rendez pas compte que les brimades quotidiennes, les petites tapes derrière la tête quand je passe dans le couloir, les insultes lancées pour un oui ou pour non, que ça me détruit; à petit feu, de l'intérieur ?
Alors, comme Kurt Cobain a écrit avant sa mort, "il vaut mieux brûler franchement que de mourir à petit feu". Mais je ne veux pas faire d'éclats. J'ai déjà trop brillé dans la cour de récréation, attirant votre haine comme un aimant. Car je ne vois pas ce que ça peut être d'autres, à part de la haine. Rien ne justifie qu'on puisse faire subir cela à quelqu'un, absolument rien. C'est pour ça que je vous considère comme des monstres...
J'ai longtemps gardé espoir, vous savez. Me disant, qu'après tout, il fallait bien "s'intégrer", que c'est comme cela que ça se passe, au collège. Que c'était "pour rire". Et moi, j'étais bête, stupide et innocente : je voulais me faire des amis. Si j'avais su...
J'avais beau faire tous les efforts du monde, rigoler avec vous, essayer d'intégrer votre groupe. Mais vous ne vouliez pas de moi.
Alors, je me suis dit que c'était moi qui était étrange. C'est vrai, j'étais plutôt timide et réservée. Ca vous semblait si naturel, à vous. Alors, j'ai voulu "suivre le mouvement", comme on dit. Grossière erreur.
Je n'ai voulu en parler à personne. Papa et maman ne roule pas sur l'or, et ils ont d'autres préoccupations, aussi. Il y a ma petite sœur, le travail, et tout le reste. Je ne voulais pas être un fardeau. Pourtant, une fois, j'ai craquée; et maman m'a surprise dans mon lit, entrain de pleurer. Elle a sûrement penser que j'avais un coup de blues, ou un chagrin d'amour. Mais elle ne savait rien. Et elle ne devait rien savoir.
Alors, tous les jours, j'allais au collège comme on va au champ de bataille. Je me blindais de l'intérieur, essayant d'esquiver toutes vos tentatives. Mais c'était peine perdue, et j'ai dû me résoudre à subir, toujours subir.
Je vous voyais rigoler avec les surveillants, et vous montrez toujours - ou presque - polis devant eux. Après tout, vous n'aviez rien qui différaient des autres enfants.
Un jour, j'ai reçu un message. Maman m'avait dit de ne pas donner mon numéro à n'importe qui, et je ne l'avais donné qu'à mes copines. Mais vous avez trouvé un moyen de l'avoir. Je n'en veux pas à la personne qui vous l'a donné, parce que je sais qu'elle aurait fini comme moi. Rejetée, insultée. Une paria. Une pestiférée.
Le matin, dans le car, j'avais toujours mal au ventre. Je mettais mes écouteurs pour éviter de penser à ce qui m'attendait aujourd'hui, parce que j'y avais déjà pensé une bonne partie de la nuit. Sauf que la musique me donnait encore plus envie de pleurer.
Revenir à la maison tous les soirs auraient dû être un soulagement. Ca l'était, en partie, parce qu'il fallait continuer de faire semblant.
Personne ne s'est aperçu de rien. Mes notes restaient correcte, j'étais toujours la petite fille souriante. Mais je souffrais, là, tout au fond de moi. Mon cœur souffrait.
Je n'ai pas trouvé de solution pour stopper cette douleur. Mes amies s'éloignent, elles aussi, je le vois bien. J'ai songé à me confier à quelqu'un, mais je ne supporterais pas qu'on me traîte de menteuse : après tout, c'est leur parole contre la mienne.
J'aimerais tellement avoir un ami à qui parler.
Chers harceleurs, j'ai pris conscience de ce que vous me faisiez. Que ce n'était plus "pour rigoler", en tout cas, pas pour moi. Alors, arrêtez, s'il vous plaît. Arrêtez...
J'anticipe sur les remarques que l'on pourrait me faire.
Ce texte vient du cœur, et je n'étalerais pas ma vie ici.
Le harcèlement scolaire est un sujet grave, que je n'estime pas "prendre à la légère".
Après, je ne veux pas que ce topic devienne un lieu de débat acharné, ou quoique ce soit de ce genre.
Bien évidemment, je suis disposée à en parler.
Je ne veux pas "faire de morale", alors je n'ajouterais rien de plus sur ce post.
Sachez juste que je ne poste pas "pour la grammaire et l'orthographe". Juste pour partager de l'émotion.
Merci à vous.