Voyager dans l'espace et ambitionner de coloniser d'autres planètes, reste le plus grand défi auquel l'Homme s'est jamais attaqué. Après la Lune, Mars semble la plus accessible des destinations spatiales à conquérir ; mais voyager et vivre dans l'espace reste un pari mortel.
Le défi est tel qu'on est en droit de se demander s'ils ont bien évalué les risques.
Les astronautes qui partent à la conquête de l'espace sont souvent comparés aux grands explorateurs des 15e et 16e siècles, ces hommes qui ont été les premiers à traverser les océans vers des territoires inconnus, sans savoir s'ils reviendraient un jour. C'est vrai qu'il existe des points communs, mais il y une différence majeure. Quand Cortés est arrivé en Amérique du Sud, quand Christophe Colomb est arrivé aux Caraïbes, il y a avait de l'oxygène sur place, il y avait des fruits pour se nourrir. Imaginez que le moteur d'Apollo 11 soit tombé en panne quand Neil Armstrong et Buzz Aldrin se sont posés sur la Lune. Qu'auraient-ils fait? Rien. Ils seraient morts.
Si tout se passe bien au décollage de leur fusée à propulsion chimique, les astronautes ne sont pas au bout de leurs peines. Il faudra passer à travers la multitude de débris spatiaux, on parle de plus de 9.000 objets de plus de 10 cm, qui gravitent autour de notre planète, puis il faudra encore faire face aux radiations cosmiques. Celles provenant de notre Soleil sont déviées en partie par le champ magnétique de la Terre et partiellement bloquées par la couche d'ozone. Mais dans l'espace, un astronaute reçoit autant de particules solaires en 24 heures qu'un habitant de la Terre en six mois.
Passé le problème de désorientation, l'apesanteur pose aussi ses difficultés pour les plus longs voyages. Atrophie des muscles, fragilisation des os, troubles digestifs, les voyageurs spatiaux devront entretenir scrupuleusement leur forme physique. Enfin, les bactéries se développent cinquante fois plus vite dans le cosmos que sur Terre. Dans des environnements confinés comme un vaisseau spatial ou une station orbitale, cela pourrait s'avérer catastrophique.
Enfin, envoyer quoi que ce soit dans l'espace coûte une fortune. Pour s'arracher à la gravité terrestre et atteindre l'espace, un objet doit atteindre une vitesse dite de libération de près de 28.000 km/h. La dépense énergétique pour maintenir une telle vitesse en luttant contre la force gravitationnelle est donc considérable. Ainsi, le coût d'un kilogramme mis en orbite est pour l'heure de plusieurs milliers d'euros. En utilisant le lanceur Ariane 5 qui offre le meilleur ratio, il est d'environ 7.500 euros. Et le problème est d'autant plus prégnant que toutes les provisions nécessaires doivent être emportées au départ, oxygène et eau compris.
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celia07
wouah merci beaucoup d’avoir pris le temps d’écrire tout ça, c’est super gentil encore merci ! ❤️
Lista de comentários
Bonsoir,
Voyager dans l'espace et ambitionner de coloniser d'autres planètes, reste le plus grand défi auquel l'Homme s'est jamais attaqué. Après la Lune, Mars semble la plus accessible des destinations spatiales à conquérir ; mais voyager et vivre dans l'espace reste un pari mortel.
Le défi est tel qu'on est en droit de se demander s'ils ont bien évalué les risques.
Les astronautes qui partent à la conquête de l'espace sont souvent comparés aux grands explorateurs des 15e et 16e siècles, ces hommes qui ont été les premiers à traverser les océans vers des territoires inconnus, sans savoir s'ils reviendraient un jour. C'est vrai qu'il existe des points communs, mais il y une différence majeure. Quand Cortés est arrivé en Amérique du Sud, quand Christophe Colomb est arrivé aux Caraïbes, il y a avait de l'oxygène sur place, il y avait des fruits pour se nourrir. Imaginez que le moteur d'Apollo 11 soit tombé en panne quand Neil Armstrong et Buzz Aldrin se sont posés sur la Lune. Qu'auraient-ils fait? Rien. Ils seraient morts.
Si tout se passe bien au décollage de leur fusée à propulsion chimique, les astronautes ne sont pas au bout de leurs peines. Il faudra passer à travers la multitude de débris spatiaux, on parle de plus de 9.000 objets de plus de 10 cm, qui gravitent autour de notre planète, puis il faudra encore faire face aux radiations cosmiques. Celles provenant de notre Soleil sont déviées en partie par le champ magnétique de la Terre et partiellement bloquées par la couche d'ozone. Mais dans l'espace, un astronaute reçoit autant de particules solaires en 24 heures qu'un habitant de la Terre en six mois.
Passé le problème de désorientation, l'apesanteur pose aussi ses difficultés pour les plus longs voyages. Atrophie des muscles, fragilisation des os, troubles digestifs, les voyageurs spatiaux devront entretenir scrupuleusement leur forme physique. Enfin, les bactéries se développent cinquante fois plus vite dans le cosmos que sur Terre. Dans des environnements confinés comme un vaisseau spatial ou une station orbitale, cela pourrait s'avérer catastrophique.
Enfin, envoyer quoi que ce soit dans l'espace coûte une fortune. Pour s'arracher à la gravité terrestre et atteindre l'espace, un objet doit atteindre une vitesse dite de libération de près de 28.000 km/h. La dépense énergétique pour maintenir une telle vitesse en luttant contre la force gravitationnelle est donc considérable. Ainsi, le coût d'un kilogramme mis en orbite est pour l'heure de plusieurs milliers d'euros. En utilisant le lanceur Ariane 5 qui offre le meilleur ratio, il est d'environ 7.500 euros. Et le problème est d'autant plus prégnant que toutes les provisions nécessaires doivent être emportées au départ, oxygène et eau compris.