Y’a t’il quelqu’un qui a lu le livre d’Hannah Arendt vérité politique in la crise de l’a culture ? Svp car je doit faire une fiche de lecture mais je n’en comprend rien svp aidez moi
Pour Hannah ARENDT, il existe une relation étroite entre l’enfant et la société qui structure l’éducation. Éduquer, du latin ex-ducere, guider, conduire hors, c’est selon elle, à la fois assurer l’intégration des jeunes dans une société et transmettre la tradition et l’histoire afin de maintenir une continuité dans cette société. Cela implique par définition de l’autorité et de la contrainte. Mais éduquer, c’est aussi donner les moyens aux enfants pour apprendre à juger par eux-mêmes, à critiquer, à faire évoluer et changer les règles, à modifier les traditions. Ce dernier rôle de l’éducation nous amène directement à la question de la "crise" puisque la société a du mal à accepter cette idée. Selon ARENDT, "Une crise ne devient catastrophique que si nous y répondons par des idées toutes faites, c’est-à-dire par des préjugés". Penser la crise requiert donc de ne pas se limiter à la simple constatation d’un déséquilibre sociétal, il s’agit d’agir au présent, de prendre des décisions avec les moyens du présent. Elle rajoute que la crise "fait tomber les masques et efface les préjugés" et "nous force à revenir aux questions elles-mêmes et requiert de nous des réponses, nouvelles ou anciennes, mais en tout cas des jugements directs". La philosophe se refuse donc à penser que cette crise puisse se limiter localement, bien au contraire, elle affirme que "tout ce qui peut arriver dans un pays, peut aussi, dans un avenir prévisible, arriver dans presque tous les autres pays". On peut dire aujourd’hui qu’elle avait raison.
Pour débuter, Hannah ARENDT situe cette "crise de l’éducation" dans le contexte américain des années 50. Elle y associe un facteur politique puisque l’éducation y joue un rôle important. En effet, l’Amérique est une terre d’immigration où l’intégration des enfants d’immigrés passe par leur scolarisation, ce rôle ne pouvant être assuré par les parents. Son objectif, fondre en un seul peuple les groupes ethniques les plus divers ; sa devise, "Novus Ordo Saeclorum", Un Nouvel Ordre du Monde. C’est à partir ce désir de nouveauté, "que s’est développé un idéal d’éducation teinté de rousseauisme, et de ce fait directement influencé par Rousseau, chez qui l’éducation devint un moyen politique et la politique elle-même une forme d’éducation". L’école a donc une dimension politique étant donné qu’elle est tenue de maintenir la société, mais, il reste néanmoins important selon l’auteur, de faire la distinction entre la sphère privée, la sphère sociale et la sphère politique, et ce pour un meilleur fonctionnement de l’école. L’école est un lieu d’élévation pour l’élève et ne peut pas être un lieu d’élevage pour la société, selon Henri PENA-RUIZ. Cependant, si l’éducation relève normalement de la sphère privée, l’école est tout de même une institution, un lieu public et social : "c’est l’Etat, […] et non la famille, qui impose la scolarité".
Ce caractère politique de l’éducation, aux Etats-Unis, rend cette "crise" d’autant plus aigüe puisqu’il y a un partage du rôle d’éducation entre la famille et l’école, les parents et les professeurs. L’auteur pose ici le problème de la responsabilité des adultes. En effet, ces deux acteurs de l’éducation ont à cette étape précise des responsabilités différentes mais importantes. En outre, selon Philippe MEIRIEU, l’enfant, de par sa situation d’être vivant est exposé à plusieurs influences.
Se pose alors la question de l’autorité dans la relation éducative. Les adultes, en tant que "représentants du monde" joue le rôle de "responsable" de celui-ci, ils sont ainsi chargé de le montrer aux enfants tel qu’il est. Or ARENDT remarque que "l’autorité a été aboli par les adultes", puisque ceux-ci "refusent d’assumer la responsabilité du monde dans lequel ils ont placé les enfants"
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Bonjour,
Pour Hannah ARENDT, il existe une relation étroite entre l’enfant et la société qui structure l’éducation. Éduquer, du latin ex-ducere, guider, conduire hors, c’est selon elle, à la fois assurer l’intégration des jeunes dans une société et transmettre la tradition et l’histoire afin de maintenir une continuité dans cette société. Cela implique par définition de l’autorité et de la contrainte. Mais éduquer, c’est aussi donner les moyens aux enfants pour apprendre à juger par eux-mêmes, à critiquer, à faire évoluer et changer les règles, à modifier les traditions. Ce dernier rôle de l’éducation nous amène directement à la question de la "crise" puisque la société a du mal à accepter cette idée. Selon ARENDT, "Une crise ne devient catastrophique que si nous y répondons par des idées toutes faites, c’est-à-dire par des préjugés". Penser la crise requiert donc de ne pas se limiter à la simple constatation d’un déséquilibre sociétal, il s’agit d’agir au présent, de prendre des décisions avec les moyens du présent. Elle rajoute que la crise "fait tomber les masques et efface les préjugés" et "nous force à revenir aux questions elles-mêmes et requiert de nous des réponses, nouvelles ou anciennes, mais en tout cas des jugements directs". La philosophe se refuse donc à penser que cette crise puisse se limiter localement, bien au contraire, elle affirme que "tout ce qui peut arriver dans un pays, peut aussi, dans un avenir prévisible, arriver dans presque tous les autres pays". On peut dire aujourd’hui qu’elle avait raison.
Pour débuter, Hannah ARENDT situe cette "crise de l’éducation" dans le contexte américain des années 50. Elle y associe un facteur politique puisque l’éducation y joue un rôle important. En effet, l’Amérique est une terre d’immigration où l’intégration des enfants d’immigrés passe par leur scolarisation, ce rôle ne pouvant être assuré par les parents. Son objectif, fondre en un seul peuple les groupes ethniques les plus divers ; sa devise, "Novus Ordo Saeclorum", Un Nouvel Ordre du Monde. C’est à partir ce désir de nouveauté, "que s’est développé un idéal d’éducation teinté de rousseauisme, et de ce fait directement influencé par Rousseau, chez qui l’éducation devint un moyen politique et la politique elle-même une forme d’éducation". L’école a donc une dimension politique étant donné qu’elle est tenue de maintenir la société, mais, il reste néanmoins important selon l’auteur, de faire la distinction entre la sphère privée, la sphère sociale et la sphère politique, et ce pour un meilleur fonctionnement de l’école. L’école est un lieu d’élévation pour l’élève et ne peut pas être un lieu d’élevage pour la société, selon Henri PENA-RUIZ. Cependant, si l’éducation relève normalement de la sphère privée, l’école est tout de même une institution, un lieu public et social : "c’est l’Etat, […] et non la famille, qui impose la scolarité".
Ce caractère politique de l’éducation, aux Etats-Unis, rend cette "crise" d’autant plus aigüe puisqu’il y a un partage du rôle d’éducation entre la famille et l’école, les parents et les professeurs. L’auteur pose ici le problème de la responsabilité des adultes. En effet, ces deux acteurs de l’éducation ont à cette étape précise des responsabilités différentes mais importantes. En outre, selon Philippe MEIRIEU, l’enfant, de par sa situation d’être vivant est exposé à plusieurs influences.
Se pose alors la question de l’autorité dans la relation éducative. Les adultes, en tant que "représentants du monde" joue le rôle de "responsable" de celui-ci, ils sont ainsi chargé de le montrer aux enfants tel qu’il est. Or ARENDT remarque que "l’autorité a été aboli par les adultes", puisque ceux-ci "refusent d’assumer la responsabilité du monde dans lequel ils ont placé les enfants"
La suite en PJ ça ne rentre pas ici