Aidez moi svp
1. La méthodologie de la conclusion.
2. La méthodologie des sous-parties.
1. Lire le texte, une fois, deux fois, jusqu'à ce que vous le compreniez bien et que vous l'ayez bien en tête.
2. Répondre aux trois questions suivantes :
> de quoi parle le texte ?
> quelle est sa nature (roman, théâtre, poésie, etc) ?
> quel en est le registre principal ?
3. Répondre aux trois questions suivantes :
> Quelle impression vous fait ce texte ?
> Quelles émotions ou sensations vous fait-il ressentir ?
> Relevez cinq éléments du texte qui expliquent votre ressenti (ce peut-être des figures de style, du vocabulaire, la manière dont les phrases sont construites, des particularités qui font l'originalité de ce texte).
Marie, la narratrice, est une lycéenne qui vit au Havre en 1978. Avec ses amies Lise et Nina, elles découvrent le rock et la pop music, notamment avec le groupe américain Blondie.
Chaque jour devrait débouler comme un disque de Blondie, comme un des premiers morceaux de Parallel Lines, c'est ce que je me dis en dévalant la rue qui descend vers le boulevard maritime, pour attraper le bus numéro 1 qui me rapprochera du lycée porte-Océane, chaque aube devrait sonner comme ça, simple, claire, ouverte, tendue comme un arc, pour se ruer à toute vitesse vers le dehors, battre comme un coeur s'emballant pour la première fois, le pouls dans l'artère, le galop du poulain échappé, un concentré d'adrénaline et d'énergie pure. Les feuilles mortes froufroutent sous mes chaussures, octobre brou de noix lardé de bronze, c'est un automne faste qui s'ouvre, j'en suis sûre, tout le laisse entendre, le port de béton se réchauffe et, autour de lui, son fleuve, son rivage, et de loin en loin, tout bruite et sonne, appelle. Hang up and run to me, hang up and run to me. C'est cela, raccroche, raccroche, laisse tomber ce qui brinquebale, ce qui boîte et empêche, dépose ton enfance, heureuse ou non, tout cela pèse comme un âne mort, déjoue le mal-être adolescent, ton corps explose, fais de la place, affranchis-toi, run to me, voilà ton cri de ralliement, run to me, il n'y a pas autre chose à faire, je marche comme une marathonienne, je fais la course avec les voitures qui se suivent en file indienne le long de la plage, je cours car soudain, quelque chose me presse, le présent me presse, oui, tout va très vite, le temps accélère, il mute, il ne s'écoule plus dans un sens mais explose en trois dimensions, c'est un continuum brillant de présents, de "maintenant", de "tout de suite", de "c'est là". Nous changeons de focale, des blocs de sensations inédites saturent nos gestes tout autant qu'ils font luire notre peau, creusent nos cages thoraciques et activent nos têtes. Nous avons plongé dans les rapides.