Bonjour comment l'artiste VIK MUNIZ utilise son travail pour mettre en évidence les questions politiques et sociales? (avec le documentaire WASTE LAND ) pouvez vous m'aider s'il vous plaît? merci pour votre aide
Depuis les années 1960, l’art brésilien est caractérisé par une présence importante de pratiques qui cherchent à instaurer une relation esthétique singularisante avec le public. Du néoconcrétisme jusqu’à aujourd’hui, la « participation » est devenue un véritable genre qui n’a pas perdu de sa force mythique de motivation. L’action artistique participative continue d’être pensée comme une tactique de rénovation de l’expérience sensible. Quelques textes fondateurs des années 1960, notamment ceux de Hélio Oiticica, en définissent la teneur. Ils suscitent encore aujourd’hui de puissants échos. Mais la limite entre la force originelle et l’usure est ténue. Un film comme celui que Lucy Walker a consacré en 2010 au travail de Vik Muniz, Waste Land, démontre comment il est possible de faire usage de la participation, menée sur une échelle inédite, pour la mettre au service de fins multiples et ambiguës qui confirment notamment le pouvoir magique et hyper-représentatif de l’artiste, alors même qu’il feint de se dissoudre dans le partage de l’action. La présence culturelle et la durée de cet idéal représentent dans l’histoire de l’art une force structurante, un appareil productif qui confirme la singularité de la pensée esthétique quand celle-ci articule visées éthiques et techniques du corps.
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Depuis les années 1960, l’art brésilien est caractérisé par une présence importante de pratiques qui cherchent à instaurer une relation esthétique singularisante avec le public. Du néoconcrétisme jusqu’à aujourd’hui, la « participation » est devenue un véritable genre qui n’a pas perdu de sa force mythique de motivation. L’action artistique participative continue d’être pensée comme une tactique de rénovation de l’expérience sensible. Quelques textes fondateurs des années 1960, notamment ceux de Hélio Oiticica, en définissent la teneur. Ils suscitent encore aujourd’hui de puissants échos. Mais la limite entre la force originelle et l’usure est ténue. Un film comme celui que Lucy Walker a consacré en 2010 au travail de Vik Muniz, Waste Land, démontre comment il est possible de faire usage de la participation, menée sur une échelle inédite, pour la mettre au service de fins multiples et ambiguës qui confirment notamment le pouvoir magique et hyper-représentatif de l’artiste, alors même qu’il feint de se dissoudre dans le partage de l’action. La présence culturelle et la durée de cet idéal représentent dans l’histoire de l’art une force structurante, un appareil productif qui confirme la singularité de la pensée esthétique quand celle-ci articule visées éthiques et techniques du corps.