Lazarus
Face à la souffrance due au désir nous avons d'abord besoin de voit qu'il est possible d'en sortir. Le détachement du désir qu'offre la vacuité de la conscience est donc bénéfique mais pourquoi affirmer que la vie est souffrance et que le désir est nécessairement insatisfait par nature ? Celui qui saura surmonter son égocentrisme dans sa manière de vivre le désir pourra découvrir le contentement d'exister. La vie surgit de la vacuité avant même que notre égo surgisse en périphérie, le plaisir d'exister est donc sans aucun objet sans aucune représentation d'un ego. La vacuité embrasse la vie et la vie surgit de la vacuité. Être en harmonie avec la vie est possible malgré la douleur et les souffrances mais souvent il faut aussi accepter d'en passer par la souffrance pour s'en approcher. L'amour charité est une forme purifiée de désir. Le désir avant de devenir la quête d'un ego égocentrique consommateur est et demeure l'élan créateur d'où surgit toute chose. Participer de plus en plus consciemment à cette évolution créatrice revient à ressentir de plus en plus intensément l'évolution consciente de la conscience. Un plaisir extatique est lié à l'élargissement de la vie : c'est la joie créatrice. Décidemment l'univers n'est pas une poussée aveugle et absurde. C'est la souffrance qui est la défiguration de la joie de l'évolution créatrice. D'ailleurs on notera que ceux qui jugent que désirer et vivre sont souffrances n'oeuvrent pas à la solution, ils font partie du problème évolutif en cours. L'enjeu est au final le rapport entre la matière et l'esprit. Le détachement, la paix, etc. vont vers le seul esprit et laissent au loin la matière. Le plaisir est préservation de la vie matérielle. L'évolution créatrice permet, elle d'envisager une spiritualisation de la matière et une matérialisation de l'esprit. A quoi ressemblerait le croisement de ce double mouvement ? Ne serait-ce pas une nouvelle manière d'être vivant, autrement dit une nouvelle espèce ?
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