Bonjour est ce que vous pouvais m'aider pour ce devoir svp merci :
Il y a quelques
jours, Mouloud est mort. Depuis dix ans il vivait dans la rue, dans
notre quartier. Il avait sa grille de métro, au croisement de deux rues,
dans un renfoncement, juste à côté de la boulangerie. C'était son
territoire. Sur le trajet de l'école élémentaire, pendant quelques
années, je l'ai vu là, tous les matins et tous les soirs. Les élèves le
connaissaient bien. Au début, on avait peur de lui. Et puis on s'y était
habitués. On le saluait. On s'arrêtait pour discuter. Il refusait
d'aller dans les foyers parce qu'ils n'acceptaient pas son chien. Même
quand il faisait très froid. Les gens lui donnaient des couvertures, des
vêtements, de la nourriture. il avait ses habitudes au café d'en face,
il buvait du vin dans des bouteilles en plastique. Pour Noël, on lui
offrait des cadeaux. Mouloud était kabyle, il avait les yeux bleus. Il
était beau. On racontait qu'il avait été ouvrier chez Renault pendant
dix ans, et puis un jour sa femme était partie.
Mouloud
a eu un malaise, on l'a emmené à l'hôpital, et le lendemain on a su
qu'il était mort d'une embolie pulmonaire. Mon père à appris la nouvelle
par les propriétaires du café. Là où Mouloud s'était installé, les gens
ont commencé à coller des affiches, des lettres, des hommages, et même
une photo de lui. Ils ont allumé des bougies et déposé des fleurs. Le
vendredi suivant il y a eu un rassemblement, une centaine de personnes
sont venues autour de sa tente qui était restée là, personne n'avait
voulu y toucher. Le lendemain Le Parisien a publié un article sur Mouloud, avec une photo de son coin transformé en autel.
La
dame du bar d'en face a recueilli le chien de Mouloud. Les chiens on
peut les prendre chez soi, mais pas les SDF. Moi je me suis dit que si
chacun d'entre nous accueillait un sans-abri, si chacun décidait de
s'occuper d'une personne, une seule, de l'aider, de l'accompagner,
peut-être qu'il y en aurait moins dans la rue. Mon père m'a répondu que
ce n'était pas possible. Les choses sont toujours plus compliquées qu'il
y paraît. Les choses sont ce qu'elles sont, et il y en a beaucoup
contre lesquelles on ne peut rien. Voilà sans doute ce qu'il faut
admettre pour devenir adulte.
On
est capable d'envoyer des avions supersoniques et des fusées dans
l'espace, d'identifier un criminel à partir d'un cheveu ou d'une
minuscule particule de peau, de créer une tomate qui reste trois
semaines au réfrigérateur sans prendre une ride, de faire tenir dans une
puce microscopique des milliards d'informations. On est capable de
laisser mourir des gens dans la rue.
1 a quel moment le texte narratif devient-il argumentatif ? justifier votre réponse en vous appuyant sur des éléments précis du texte ?
2 dans un paragraphe rédiger et construit, vous expliquerez ce qui révolte la la narratrice dans la société d'aujourd'hui ?
merci pour votre aide
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Après le récit pur, il y a alternance de récit et d'argumentation, puis en fin de texte argumentation pure. Regarde les temps et le dernier paragraphe(on) pour le démontrer.
La narratrice est révoltée par le fait qu'on adopte plus facilement un animal qu'on aide un SDF, par le discours fataliste des adultes(les choses sont ce qu'elles sont) et par le fait que le progrès n'éradique pas la misère. Pire, on peut imaginer qu'une partie du budget consacré aux progrès technologiques n'est pas consacré aux sans-abris. L'indifférence générale consterne la narratrice adolescente.(Essaie de mettre tout cela en forme en citant précisément le texte).
J'espère t'avoir un peu fait avancer...