Bonjour, J’ai besoin d’aide en fait vous devrez lire le texte que j’ai écrit et après vous devrez imaginer la suite de l’histoire à 10 lignes du coup s’il vous plaît aidez moi j’ai besoin d’aide .



Dans les années 1960, le jeune Azouz et ses amis, enfants d’immigrés algériens, grandissent au « Chaâba », un bidonville situé à Villeurbanne, près de Lyon. Il raconte son intégration à l’école primaire.

  J’ai honte de mon ignorance. Depuis quelques mois, j’ai décidé de changer de peau. Je n’aime pas être avec les pauvres, les faibles de la classe. Je veux être dans les premières places du classement, comme les Français1.
  [Les efforts d’Azouz ont payé. Il fait maintenant partie des meilleurs élèves et son professeur lui a suggéré de s’asseoir à côté de Jean-Marc Laville, le premier de la classe.]
  – Je croyais que tu n’allais pas venir aujourd’hui. Tu sais qu’on doit se mettre ensemble dans la classe ?
  […] Je ne sais pas ce que j’allais lui répondre lorsque j’ai aperçu Moussaoui, Nasser et deux autres Algériens de ma classe qui s’approchaient de nous.
  – Toi, casse-toi de là ! ordonne Moussaoui à Jean-Marc en lui lançant un coup de pied dans le cartable.
  Terrorisé, le génie se retire sur la pointe des pieds.
  – Alors ? dit Moussaoui en me fixant d’un œil malicieux et plein de reproches.
  – Alors quoi ? fais-je, sans me douter le moins du monde de ce qu’il peut bien me vouloir.
  Ses yeux se font lance-roquettes et, méprisant, il lâche :
  – T’es pas un Arabe, toi !
  Aussitôt, sans même comprendre la signification de ces mots, je réagis :
  – Si. Je suis un Arabe !
  – Non, t’es pas un Arabe, j’te dis !
  – Si, je suis un Arabe !
  – J’te dis que t’es pas comme nous !
  Alors là, plus aucun mot ne parvient à sortir de ma bouche. Le dernier est resté coincé entre mes dents. C’est vrai que je ne suis pas comme eux. Moussaoui sent mon hésitation et il poursuit :
  – Ah ! Ah ! Ah ! T’as bien ri la dernière fois quand le maître a dit : « Premier : Ahmed Moussaoui. Deuxième : Nasser Bouaffia2. »
  – Non, j’ai pas ri.
  – T’as ri, j’te dis !
  – Bon, ben, si tu veux, j’ai ri !
  – Eh ben, t’es un con. C’est ce qu’on voulait te dire.
  Une terrible impression de vide s’empare de moi. Mon cœur cogne lourdement dans mon ventre. Je reste là, planté devant eux, et, sur mon visage, mille expressions se heurtent, car j’ai envie de pleurer, puis de sourire, résister, craquer, supplier, insulter. Nasser intervient :
  – Et en plus, tu veux même pas qu’on copie sur toi !
  Un autre renchérit :
  – Et en plus, t’es un fayot. […]
  Il ajoute :
  – Et à la récré, pourquoi tu restes toujours avec les Français ?
  Chaque phrase résonne dans ma tête comme une porte que l’on défonce à coups de pied. J’ai honte. J’ai peur. Je ne peux pas crâner car je crois qu’ils ont raison.
  […] Moussaoui me regarde droit dans les yeux :
  – Je ne veux pas me battre avec toi, dit-il, parce que t’es un Algérien. Mais faut savoir si t’es avec eux ou avec nous ! Faut le dire franchement.


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