bonjour je dois faire un texte decrire la mise en oeuvre du genocide armenien quel mesure il ont pris et decrire et expliquer le deroulement et le bilan de l'extermination des armenien et expliquez pourquoi il s'agit d'un genocide en precisant le sens du mot. je suis en 3eme merci
Au cours de l'année 1915, l'Empire ottoman se livre à la déportation et à l'assassinat en masse de la population arménienne vivant sur son territoire. Si l'on considère qu'un génocide est la destruction totale ou partielle d'un groupe humain sur des critères ethniques, religieux ou culturels, on peut dire que l'Empire ottoman en a commis un.
L'Empire ottoman entre en guerre à l'automne 1914 aux côtés des empires centraux et ne tarde pas à affronter les troupes du tsar de Russie dans le Caucase. Les Ottomans subissent alors de graves défaites, notamment à Sarikamich en janvier 1915, ce qui ne cesse d'inquiéter les autorités civiles et militaires, qui cherchent des responsables pour justifier ce désastre militaire qui met l'empire en péril. Très vite, les Arméniens qui peuplent cette région frontalière sont accusés d'aider les Russes : le gouvernement a trouvé son bouc émissaire. Si les Arméniens sont rapidement accusés de collusion avec l'ennemi, c'est qu'ils constituent une minorité ethnique et religieuse au sein de l'Empire ottoman. Ils sont chrétiens dans un empire à majorité musulmane et leur Église, sans être affiliée à celle de Moscou, s'en rapproche sur de nombreux points. Par ailleurs, leur culture se distingue : ils entretiennent le souvenir de leur indépendance et de leur puissance. Enfin, on trouve des Arméniens dans le Caucase russe et en Perse. Tous ces éléments viennent donc appuyer la thèse officielle de la trahison. Il faut néanmoins souligner le fait que depuis le début du XXe siècle, l'Empire ottoman est dirigé par un gouvernement nationaliste (les Jeunes-Turcs) qui entend restaurer la puissance de l'empire en s'appuyant sur l'ethnie turque à rebours de ce qu'était traditionnellement la politique multi-ethnique des sultans. Dès l'avant-guerre, les Arméniens ont donc régulièrement été victimes de persécutions. Le coup de grâce leur est néanmoins porté en 1915 dans le cadre d'une politique d'État planifiée et organisée.
Au prétexte qu'il faut sécuriser les frontières, le gouvernement ordonne la déportation des Arméniens vers l'intérieur de l'empire au printemps 1915. Officiellement, cette déportation est temporaire et les Arméniens pourront regagner leurs terres une fois la guerre terminée. Des convois sont formés sous la contrainte, les hommes en âge de porter les armes sont cependant exécutés sommairement avant même le départ des convois. Officieusement, les autorités organisent le massacre des Arméniens comme en atteste le télégramme du ministre de l'Intérieur, Mahmet Talaat Pacha, en septembre 1915, qui entend "exterminer tous les Arméniens habitant en Turquie" et "mettre fin à leur existence". Les convois qui doivent converger vers des centres de détention (Alep, Deïr-es-Zor, Mossoul, etc.) sont livrés aux bandes armées voire aux sévices des gendarmes censés les escorter. L'eau et la nourriture ne tardent pas à manquer. Les routes de la déportation sont donc rapidement jonchées de cadavres, les fleuves charrient également des corps sans vie. Sur les lieux de concentration, ceux qui ont survécu au voyage sont régulièrement massacrés.
Au terme de ces massacres, la population arménienne vivant en Turquie est décimée. Si l'on estime à 1 800 000 le nombre d'Arméniens vivant dans l'empire en 1914, ce nombre ne s'élève plus qu'à 400 000 en 1918. On estime que 600 000 Arméniens ont été assassinés sur place, que 600 000 autres sont morts au cours de la déportation. En d'autres termes, près des 2/3 des Arméniens de Turquie ont perdu la vie en quelques mois. En ce sens, le gouvernement ottoman a en partie réussi son entreprise.
La "question arménienne" était déjà posée avant même le déclenchement des hostilités, mais celles-ci ont précipité les choses et donné au gouvernement un prétexte pour mettre en œuvre une vaste opération d'épuration ethnique. Le génocide des Arméniens est le premier génocide du XXe siècle. L'Allemagne nazie des années 1940 et le Rwanda des années 1990 s'inscriront dans sa continuité.
point a retenir :
Un génocide est la destruction volontaire et programmée d'un groupe humain pour des motifs ethniques, religieux ou culturels.Les Arméniens étaient une minorité persécutée qui demandait l'indépendance et qui était considérée comme un bouc émissaire.Le génocide des Arméniens s'inscrit dans le contexte de la Première Guerre mondiale, il se déroule essentiellement au cours de l'année 1915.Les Arméniens sont massacrés sur place ou déportés dans des conditions particulièrement inhumaines.Les deux tiers des Arméniens de Turquie disparaissent au cours de ce génocide.
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sassou42
Franchement merci ! c'est vraiment bien dit rien a dire. petite question, c'est toi qui l'a fait ou tu l'a trouver sur internet ?
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Au cours de l'année 1915, l'Empire ottoman se livre à la déportation et à l'assassinat en masse de la population arménienne vivant sur son territoire. Si l'on considère qu'un génocide est la destruction totale ou partielle d'un groupe humain sur des critères ethniques, religieux ou culturels, on peut dire que l'Empire ottoman en a commis un.
L'Empire ottoman entre en guerre à l'automne 1914 aux côtés des empires centraux et ne tarde pas à affronter les troupes du tsar de Russie dans le Caucase. Les Ottomans subissent alors de graves défaites, notamment à Sarikamich en janvier 1915, ce qui ne cesse d'inquiéter les autorités civiles et militaires, qui cherchent des responsables pour justifier ce désastre militaire qui met l'empire en péril. Très vite, les Arméniens qui peuplent cette région frontalière sont accusés d'aider les Russes : le gouvernement a trouvé son bouc émissaire.
Si les Arméniens sont rapidement accusés de collusion avec l'ennemi, c'est qu'ils constituent une minorité ethnique et religieuse au sein de l'Empire ottoman. Ils sont chrétiens dans un empire à majorité musulmane et leur Église, sans être affiliée à celle de Moscou, s'en rapproche sur de nombreux points. Par ailleurs, leur culture se distingue : ils entretiennent le souvenir de leur indépendance et de leur puissance. Enfin, on trouve des Arméniens dans le Caucase russe et en Perse. Tous ces éléments viennent donc appuyer la thèse officielle de la trahison.
Il faut néanmoins souligner le fait que depuis le début du XXe siècle, l'Empire ottoman est dirigé par un gouvernement nationaliste (les Jeunes-Turcs) qui entend restaurer la puissance de l'empire en s'appuyant sur l'ethnie turque à rebours de ce qu'était traditionnellement la politique multi-ethnique des sultans. Dès l'avant-guerre, les Arméniens ont donc régulièrement été victimes de persécutions. Le coup de grâce leur est néanmoins porté en 1915 dans le cadre d'une politique d'État planifiée et organisée.
Au prétexte qu'il faut sécuriser les frontières, le gouvernement ordonne la déportation des Arméniens vers l'intérieur de l'empire au printemps 1915. Officiellement, cette déportation est temporaire et les Arméniens pourront regagner leurs terres une fois la guerre terminée. Des convois sont formés sous la contrainte, les hommes en âge de porter les armes sont cependant exécutés sommairement avant même le départ des convois. Officieusement, les autorités organisent le massacre des Arméniens comme en atteste le télégramme du ministre de l'Intérieur, Mahmet Talaat Pacha, en septembre 1915, qui entend "exterminer tous les Arméniens habitant en Turquie" et "mettre fin à leur existence".
Les convois qui doivent converger vers des centres de détention (Alep, Deïr-es-Zor, Mossoul, etc.) sont livrés aux bandes armées voire aux sévices des gendarmes censés les escorter. L'eau et la nourriture ne tardent pas à manquer. Les routes de la déportation sont donc rapidement jonchées de cadavres, les fleuves charrient également des corps sans vie. Sur les lieux de concentration, ceux qui ont survécu au voyage sont régulièrement massacrés.
Au terme de ces massacres, la population arménienne vivant en Turquie est décimée. Si l'on estime à 1 800 000 le nombre d'Arméniens vivant dans l'empire en 1914, ce nombre ne s'élève plus qu'à 400 000 en 1918. On estime que 600 000 Arméniens ont été assassinés sur place, que 600 000 autres sont morts au cours de la déportation. En d'autres termes, près des 2/3 des Arméniens de Turquie ont perdu la vie en quelques mois. En ce sens, le gouvernement ottoman a en partie réussi son entreprise.
La "question arménienne" était déjà posée avant même le déclenchement des hostilités, mais celles-ci ont précipité les choses et donné au gouvernement un prétexte pour mettre en œuvre une vaste opération d'épuration ethnique. Le génocide des Arméniens est le premier génocide du XXe siècle. L'Allemagne nazie des années 1940 et le Rwanda des années 1990 s'inscriront dans sa continuité.
point a retenir :
Un génocide est la destruction volontaire et programmée d'un groupe humain pour des motifs ethniques, religieux ou culturels.Les Arméniens étaient une minorité persécutée qui demandait l'indépendance et qui était considérée comme un bouc émissaire.Le génocide des Arméniens s'inscrit dans le contexte de la Première Guerre mondiale, il se déroule essentiellement au cours de l'année 1915.Les Arméniens sont massacrés sur place ou déportés dans des conditions particulièrement inhumaines.Les deux tiers des Arméniens de Turquie disparaissent au cours de ce génocide.