Depuis le Moyen Âge, la population de Mouvaux se consacre principalement aux travaux de la terre et du textile. L'arrière-petite-fille de Jean de Ruffault offre, en guise d'héritage, la seigneurie à son époux : le chevalier Robert du Chastel de la Howarderie. En 1669, la seigneurie revient à Philippe de Berlaymont, par alliance. Il reste dans la famille des Winaud, Comtés de Berlaymont, jusqu'à la révolution.
Les Mouvallois ont successivement été sujets des Comtés de Flandre, des Ducs de Bourgogne, puis de Charles Quint. Celui-ci ordonnera des persécutions contre la population qu'il jugeait trop favorable aux protestants. Cependant, comme il avait à sa tête un très vaste empire, il confie la gouvernance de la région aux Archidus d'Autriche, Albert et Isabelle. Ces derniers visitent Mouvaux et accordent aux tisserands de la ville, des droits concernant la vente de leurs étoffes. Néanmoins, cette faveur ne durera pas puisqu'ayant été sujets des rois d'Espagne, puis du roi de France (Louis XIV venant de conquérir la Flandre), les tisserands Mouvallois se plaignent auprès de ce dernier, des ventes à perte qui menacent la production des 280 métiers à tisser répartis sur la commune, jusqu'à ce que des édits de libre fabrication soient promulgués et ne les libèrent de la tutelle de leur corporation lilloise.
Après le départ en 1793 du seigneur de la commune, Charles de Winaud, l'abbé Brizy, curé de Mouvaux, prête serment sans difficulté à la constitution civile du clergé, promulguée par le constituant. Il devient Officier public et est remplacé, la même année, par le premier maire : Jean-Baptiste Lepers.
LES GUERRES À MOUVAUX
Durant la guerre opposant la France à l'Autriche, Mouvaux entre dans la bataille de Tourcoing, qui a eu lieu le 18 mai 1794. Des corps ennemis vaincus à Linselles sont rejetés sur Mouvaux. Au lieu-dit "chemin des bonnets", la bataille y est sanglante. Les troupes ennemies, battues, sont contraintes de se retirer, pratiquant la politique de la terre brûlée, c'est-à-dire mettre le feu au soir du 18 mai sur la ville de Mouvaux, qui de ce fait, flambe la nuit. Quelques rares maisons ont échappé à l'incendie dont une, se trouvant au 75, rue de Lille. Ces dernières sont appelées "les rescapées".
En 1870, le front de la guerre franco-allemande ne s'en ressent pas pour les Mouvallois. La région est en pleine révolution industrielle. La commune est confrontée à l'accroissement de la population. La ville s'emploie à faire face à son développement.
Durant la Première Guerre mondiale [1914 - 1918], la vie quotidienne des habitants sera particulièrement difficile. On connaîtra des pénuries de tous genres ; réquisitions, interdictions de travail obligatoires, etc. On accueillera des réfugiés et 218 des soldats de la ville, mourront au champ d'honneur. Malgré la victoire, toutes ces humiliations resteront dans les mémoires.
Lors de la Seconde Guerre mondiale [1939 - 1945], Mouvaux sera un lieu de passage pour les armées. Seuls les officiers allemands occuperont durablement les belles propriétés. Dans la clandestinité, des engagés volontaires de la commune agiront dans le cadre d'un réseau de résistance, avec le soutien favorable des habitants. Antoine Masurel, un des trois compagnons de la libération que compte le Nord, était Mouvallois. Malheureusement, comme beaucoup de communes françaises, Mouvaux paiera un lourd tribut de cette grande guerre par les bombardements, les fusillés, etc.
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LE MOYEN ÂGE À MOUVAUX
Depuis le Moyen Âge, la population de Mouvaux se consacre principalement aux travaux de la terre et du textile. L'arrière-petite-fille de Jean de Ruffault offre, en guise d'héritage, la seigneurie à son époux : le chevalier Robert du Chastel de la Howarderie. En 1669, la seigneurie revient à Philippe de Berlaymont, par alliance. Il reste dans la famille des Winaud, Comtés de Berlaymont, jusqu'à la révolution.
Les Mouvallois ont successivement été sujets des Comtés de Flandre, des Ducs de Bourgogne, puis de Charles Quint. Celui-ci ordonnera des persécutions contre la population qu'il jugeait trop favorable aux protestants. Cependant, comme il avait à sa tête un très vaste empire, il confie la gouvernance de la région aux Archidus d'Autriche, Albert et Isabelle. Ces derniers visitent Mouvaux et accordent aux tisserands de la ville, des droits concernant la vente de leurs étoffes. Néanmoins, cette faveur ne durera pas puisqu'ayant été sujets des rois d'Espagne, puis du roi de France (Louis XIV venant de conquérir la Flandre), les tisserands Mouvallois se plaignent auprès de ce dernier, des ventes à perte qui menacent la production des 280 métiers à tisser répartis sur la commune, jusqu'à ce que des édits de libre fabrication soient promulgués et ne les libèrent de la tutelle de leur corporation lilloise.
Après le départ en 1793 du seigneur de la commune, Charles de Winaud, l'abbé Brizy, curé de Mouvaux, prête serment sans difficulté à la constitution civile du clergé, promulguée par le constituant. Il devient Officier public et est remplacé, la même année, par le premier maire : Jean-Baptiste Lepers.
LES GUERRES À MOUVAUX
Durant la guerre opposant la France à l'Autriche, Mouvaux entre dans la bataille de Tourcoing, qui a eu lieu le 18 mai 1794. Des corps ennemis vaincus à Linselles sont rejetés sur Mouvaux. Au lieu-dit "chemin des bonnets", la bataille y est sanglante. Les troupes ennemies, battues, sont contraintes de se retirer, pratiquant la politique de la terre brûlée, c'est-à-dire mettre le feu au soir du 18 mai sur la ville de Mouvaux, qui de ce fait, flambe la nuit. Quelques rares maisons ont échappé à l'incendie dont une, se trouvant au 75, rue de Lille. Ces dernières sont appelées "les rescapées".
En 1870, le front de la guerre franco-allemande ne s'en ressent pas pour les Mouvallois. La région est en pleine révolution industrielle. La commune est confrontée à l'accroissement de la population. La ville s'emploie à faire face à son développement.
Durant la Première Guerre mondiale [1914 - 1918], la vie quotidienne des habitants sera particulièrement difficile. On connaîtra des pénuries de tous genres ; réquisitions, interdictions de travail obligatoires, etc. On accueillera des réfugiés et 218 des soldats de la ville, mourront au champ d'honneur. Malgré la victoire, toutes ces humiliations resteront dans les mémoires.
Lors de la Seconde Guerre mondiale [1939 - 1945], Mouvaux sera un lieu de passage pour les armées. Seuls les officiers allemands occuperont durablement les belles propriétés. Dans la clandestinité, des engagés volontaires de la commune agiront dans le cadre d'un réseau de résistance, avec le soutien favorable des habitants. Antoine Masurel, un des trois compagnons de la libération que compte le Nord, était Mouvallois. Malheureusement, comme beaucoup de communes françaises, Mouvaux paiera un lourd tribut de cette grande guerre par les bombardements, les fusillés, etc.