bonjour quelqu'un aurait il le corrigé de ce sujet de philo merci ,? dissertatiion le progrès technique rend-il l'homme heureux ?
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Alexi62
Si le progrès a contribué au bonheur de l'homme c'est tout simplement parce qu'il a amélioré le sort de l'humanité. D'une part par le biais d'une satisfaction intellectuelle puisque l'homme est désireux de percer les secrets de la nature pour la dominer, et d'autre part parce que les avancées technologiques ont permis à l'homme de s'affranchir des servitudes les plus rudes. Si comme on l'affirme la science est issue pour une grande part des besoins de l'action, les progrès qu'elle accomplit aujourd'hui ont souvent en revanche une origine désintéressée. L'humanité, dans son évolution passée, a suivi une route analogue dans ses grandes lignes à celles que suivent les individus humains au commencement de leur existence. A ses débuts, elle a observé avec curiosité, attention et parfois inquiétude la nature qui l'enserrait : elle cherche à dégager les raisons et les liens des phénomènes qu'elle constatait autour d'elle. Mais elle n'avait à l'origine auprès d'elle ni parents, ni maîtres pour l'instruire et fréquemment elle a cru trouver dans des mythes souvent poétiques, mais toujours trompeurs, une interprétation sans valeur réelle des faits qu'elle cherchait à comprendre. Ensuite depuis quelques siècles, elle est parvenue « à son adolescence » et s'est dégagée de ses premières erreurs. Comme sa curiosité pouvait désormais s'appuyer sur une raison plus ferme et sur un esprit critique plus aiguisé, elle a pu poursuivre l'étude des phénomènes avec des méthodes d'investigation plus sûres et plus rigoureuses. Ainsi est née la science moderne, « fille de l'étonnement et de la curiosité », et c'est toujours ces deux ressorts cachés qui en assurent les progrès incessants. Chaque découverte nous ouvre des horizons nouveaux et, en les contemplant, nous ressentons de nouveaux étonnements et nous sommes saisis par de nouvelles curiosités. Et, comme l'inconnu s'étend toujours infiniment devant nous, rien ne paraît pouvoir interrompre cette succession continuelle de progrès qui assouvissent nos anciennes curiosités, mais en suscitent immédiatement de nouvelles à leur tour, génératrice de nouvelles découvertes. Pendant longtemps le savant fût donc animé par la passion de connaître et de contempler l'univers. Cette pensée n'est d'ailleurs pas nouvelle ; Descartes parlait de « l'homme, maître et possesseur de la nature. » Saint-Simon, Auguste Comte, disaient : « Savoir afin de pouvoir. » Mais ce qui est nouveau, c'est le caractère universel et puissant de cette conception. « Les hommes de science, écrit Langevin, abandonnent la conception désintéressée de la vérité scientifique accompagnée d'une sublime indifférence quant aux conséquences de leurs découvertes. » Actuellement la science est devenue chose sérieuse, parfois dramatique. On s'en aperçoit d'ailleurs par à-coups. Les explosions d'Hiroshima et Nagasaki sont parmi ces à-coups ; ils ont porté les physiciens de l'atome sur un plan bien différent de celui de leurs prédécesseurs. On a compris que ces hommes pouvaient influencer de façon profonde sur les destinées de l'humanité - sur ses destinées matérielles naturellement, mais aussi sur son comportement général, intellectuel, social et même spirituel. Aussi des milliers d'hommes soutiennent-ils de leur intérêt l'effort scientifique et lui permettent de s'accomplir. Même lors d'une performance nouvelle, comme un gain de quelques n?uds pour un navire, de quelques kilomètres à l'heure pour un train, l'intérêt considérable suscité à cette occasion ne correspond pas à un progrès bien important pour la modification de l'humanité, mais à la réussite dans la mise en jeu de beaucoup d'intelligence et de patience. Cette foule d'hommes suit avec une curiosité souvent passionnée non seulement la science qui peut agir sur son existence, comme la découverte des bombes atomiques, des radars ou de la pénicilline, mais encore celle qui se développe de façon désintéressée, pressentiment du lien étroit qui s'établit entre les deux ordres : la science de base est bien l'ébauche d'un instrument de conquête.
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Mais ce qui est nouveau, c'est le caractère universel et puissant de cette conception. « Les hommes de science, écrit Langevin, abandonnent la conception désintéressée de la vérité scientifique accompagnée d'une sublime indifférence quant aux conséquences de leurs découvertes. » Actuellement la science est devenue chose sérieuse, parfois dramatique. On s'en aperçoit d'ailleurs par à-coups. Les explosions d'Hiroshima et Nagasaki sont parmi ces à-coups ; ils ont porté les physiciens de l'atome sur un plan bien différent de celui de leurs prédécesseurs. On a compris que ces hommes pouvaient influencer de façon profonde sur les destinées de l'humanité - sur ses destinées matérielles naturellement, mais aussi sur son comportement général, intellectuel, social et même spirituel. Aussi des milliers d'hommes soutiennent-ils de leur intérêt l'effort scientifique et lui permettent de s'accomplir. Même lors d'une performance nouvelle, comme un gain de quelques n?uds pour un navire, de quelques kilomètres à l'heure pour un train, l'intérêt considérable suscité à cette occasion ne correspond pas à un progrès bien important pour la modification de l'humanité, mais à la réussite dans la mise en jeu de beaucoup d'intelligence et de patience. Cette foule d'hommes suit avec une curiosité souvent passionnée non seulement la science qui peut agir sur son existence, comme la découverte des bombes atomiques, des radars ou de la pénicilline, mais encore celle qui se développe de façon désintéressée, pressentiment du lien étroit qui s'établit entre les deux ordres : la science de base est bien l'ébauche d'un instrument de conquête.