bonjour vous pouvez m'aidez l'eau peut elle être considérée comme une marchandise? Réponds à cette question par oui et par non en développant chaque exemples
L’eau est un facteur de mondialisation des inégalités. En premier lieu, car l’un des objectifs tant attendu du Millénaire, c'est-à-dire de réduire de moitié la population qui n’a pas accès à l’eau, ne sera pas rempli. Ceci s’accompagne de la nécessité du développement de l’agriculture qui devra nourrir neuf milliards d’individus d’ici peu. Par exemple en 2025, il faudra répondre à la demande de 120 millions d’éthiopiens, de 70 millions de soudanais et de 150 millions d’égyptiens et ce, dans une région limitée du monde. En second lieu, car les Etats ne sont pas les seuls gestionnaires des ressources, loin de là. Comme nous le savons, l’industrie hydraulique est en grande partie entre les mains d’acteurs privés : motivations économiques et politiques sont donc scellées et se dirigent vers les zones ou l’investissement sera synonyme de rentabilité ou d’intérêt stratégique. Même pour un bien aussi fondamental que l’eau, le risque de concurrence n’est jamais écarté. Rappelons que la Chine s’est en effet attribuée le mérite de la création des turbines du Barrage des Trois Gorges alors que 14 d’entre elles ont été réalisées par Alstom.
L’eau ne manque pas, mais l’eau doit être produite et partagée. A l’aube du vingt-et-unième siècle, le monde fait face à de graves dangers environnementaux se conjuguant aux aspirations sociales de plus en plus exacerbées. Comment pourra-t-on répondre aux besoins de la population ? Comment pourra-t-on généraliser et développer les techniques (ou moyens) nécessaires à un développement durable ? Pourquoi ne pourrait-on pas penser que comme certaines ressources minières, l’eau ne susciterait pas l’éclatement de conflits régionaux ? L’initiative du Millénaire par la communauté internationale est certes louable, mais ne s’accompagne pas aujourd’hui de mesures effectives. Ce n’est qu’en répondant aux défis que pose l’eau de façon locale, qu’en s’appuyant sur des institutions stables, qu’en mettant en place les instruments d’un développement économique permettant l’entrée de nouvelles puissances sur le marché mondial que pourra se résoudre cette crise que l’on annonce comme une réelle préoccupation "humanitaire". Les capitaux mondiaux existent, mais seront-ils véritablement alloués à ces fins ? La véritable question qui se pose, et qui est d’autant plus problématique est celle-ci : y-a-t-il un intérêt économique ou politique au développement de certains pays du Sud ? Et si oui, pour qui ?
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Bonjour,
L’eau est un facteur de mondialisation des inégalités. En premier lieu, car l’un des objectifs tant attendu du Millénaire, c'est-à-dire de réduire de moitié la population qui n’a pas accès à l’eau, ne sera pas rempli. Ceci s’accompagne de la nécessité du développement de l’agriculture qui devra nourrir neuf milliards d’individus d’ici peu. Par exemple en 2025, il faudra répondre à la demande de 120 millions d’éthiopiens, de 70 millions de soudanais et de 150 millions d’égyptiens et ce, dans une région limitée du monde. En second lieu, car les Etats ne sont pas les seuls gestionnaires des ressources, loin de là. Comme nous le savons, l’industrie hydraulique est en grande partie entre les mains d’acteurs privés : motivations économiques et politiques sont donc scellées et se dirigent vers les zones ou l’investissement sera synonyme de rentabilité ou d’intérêt stratégique. Même pour un bien aussi fondamental que l’eau, le risque de concurrence n’est jamais écarté. Rappelons que la Chine s’est en effet attribuée le mérite de la création des turbines du Barrage des Trois Gorges alors que 14 d’entre elles ont été réalisées par Alstom.
L’eau ne manque pas, mais l’eau doit être produite et partagée. A l’aube du vingt-et-unième siècle, le monde fait face à de graves dangers environnementaux se conjuguant aux aspirations sociales de plus en plus exacerbées. Comment pourra-t-on répondre aux besoins de la population ? Comment pourra-t-on généraliser et développer les techniques (ou moyens) nécessaires à un développement durable ? Pourquoi ne pourrait-on pas penser que comme certaines ressources minières, l’eau ne susciterait pas l’éclatement de conflits régionaux ? L’initiative du Millénaire par la communauté internationale est certes louable, mais ne s’accompagne pas aujourd’hui de mesures effectives. Ce n’est qu’en répondant aux défis que pose l’eau de façon locale, qu’en s’appuyant sur des institutions stables, qu’en mettant en place les instruments d’un développement économique permettant l’entrée de nouvelles puissances sur le marché mondial que pourra se résoudre cette crise que l’on annonce comme une réelle préoccupation "humanitaire". Les capitaux mondiaux existent, mais seront-ils véritablement alloués à ces fins ? La véritable question qui se pose, et qui est d’autant plus problématique est celle-ci : y-a-t-il un intérêt économique ou politique au développement de certains pays du Sud ? Et si oui, pour qui ?