Bonsoir a tous voila j'ai un travail a faire en français d'étude de texte mais je bloque merci d'avance a ce qui m'aideront
"Un jour du mois de mai, l’abbé Égault, préfet de semaine, nous avait conduits à ce séminaire : on nous laissait une grande
liberté de jeux, mais il était expressément défendu de monter sur les arbres. Le régent, après nous avoir établis dans un
chemin herbu, s’éloigna pour dire son bréviaire.
Des ormes bordaient le chemin ; tout à la cime du plus grand, brillait un nid de pie : nous voilà en admiration, nous montrant
mutuellement la mère assise sur les œufs, et pressés du plus vif désir de saisir cette superbe proie. Mais qui oserait
tenter l’aventure ? L’ordre était si sévère, le régent si près, l’arbre si haut ! Toutes les espérances se tournent vers moi ; je
grimpais comme un chat. J’hésite, puis la gloire l’emporte : je me dépouille de mon habit, j’embrasse l’orme et je
commence à monter. Le tronc était sans branches, excepté aux deux tiers de sa crue, où se formait une fourche dont une
des pointes portait le nid.
Mes camarades, assemblés sous l’arbre, applaudissent à mes efforts, me regardant, regardant l’endroit d’où pouvait venir
le préfet, trépignant de joie dans l’espoir des œufs, mourant de peur dans l’attente du châtiment. J’aborde au nid : la pie
s’envole ; je ravis les œufs, je les mets dans ma chemise et redescends. Malheureusement, je me laisse glisser entre les tiges
jumelles et j’y reste à califourchon. L’arbre étant élagué, je ne pouvais appuyer mes pieds ni à droite ni à gauche pour
me soulever et reprendre le *limbe extérieur : je demeure suspendu en l’air à cinquante pieds.
Tout à coup un cri : « Voici le préfet ! » et je me vois incontinent abandonné de mes amis, comme c’est l’usage. Un seul,
appelé Le Gobbien, essaya de me porter secours, et fut tôt obligé de renoncer à sa généreuse entreprise. Il n’y avait qu’un
moyen de sortir de ma fâcheuse position, c’était de me suspendre en dehors par les mains à l’une des deux dents de la
fourche, et de tâcher de saisir avec mes pieds le tronc de l’arbre au-dessous de sa bifurcation. J’exécutai cette manœuvre
au péril de ma vie. Au milieu de mes tribulations, je n’avais pas lâché mon trésor ; j’aurais pourtant mieux fait de le
jeter comme depuis j’en ai jeté tant d’autres. En dévalant le tronc, je m’écorchai les mains, je m’éraillai les jambes et
la poitrine, et j’écrasai les œufs : ce fut ce qui me perdit. Le préfet ne m’avait point vu sur l’orme ; je lui cachai assez bien
mon sang, mais il n’y eut pas moyen de lui dérober l’éclatante couleur d’or dont j’étais barbouillé."

5) relevez les procédés qui rendent de ce passage particulièrement vivant.
6) quels sont les principaux traits de caractère du jeune chateaubriand apparaissant dans cette page? Appuyer votre réponse sur une analyse de passage précis
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