Octave Mouret a une vision très réductrice de la femme : celle-ci est limitée au simple statut de consommatrice. La considérant comme un objet manœuvrable, il s’appuie sur une relation de séduction mêlée d’écrasement vis-à-vis de l’acheteuse, qui, futile et souvent tentée, se laisse facilement entraîner par ces opérations commerciales. Ainsi, la femme est constamment réifiée tout au long de l’extrait. Elle est omniprésente dans le texte : on trouve de nombreux substantifs qui la désignent tels que : la femme, femme délicate, la mère, etc... La femme est ainsi réduite au statut de consommatrice : selon Mouret, elle est comme un objet, appartenant à la catégorie des clientes dont le comportement est observable et prévisible.
Les femmes, dépeintes comme frivoles, tombent ainsi en masse dans le piège de la consommation. A travers ce texte, Zola développe cependant une argumentation implicite : en effet, malgré un ton traduisant toute sa fascination, il glisse de nombreux éléments de critique. Ainsi, selon lui, la tactique de Mouret est très immorale et se base sur un envahissement excessif, tandis que les femmes ont un comportement de consommatrices frivoles. Devant cette démonstration indirecte, jouant à la fois sur le registre réaliste et polémique, le lecteur, tout comme moi-même, ne peut que rejoindre l’avis de Zola. Par ailleurs, les techniques commerciales décrites sont extrêmement modernes : ce sont les même qui sont utilisées, à l’heure d’aujourd’hui, par les grande enseignes. Au XIXe siècle, Zola fut l’un des seuls auteurs à traiter cette thématique nouvelle des grands magasins. De même, il fallut attendre 1992 et le film Riens du tout de Cédric Klapisch, pour que le cinéma s’intéresse à ce sujet.
0 votes Thanks 0
sylviefet
vous avez une vision du texte de zola que je ne partage pas car il ne fait pas de la femme qu'une consomatrcie, et vous affirmez avec beaucoup de cran cette vison peu nuancéetrice
Lista de comentários
Verified answer
Bonjour,Octave Mouret a une vision très réductrice de la femme : celle-ci est limitée au simple statut de consommatrice. La considérant comme un objet manœuvrable, il s’appuie sur une relation de séduction mêlée d’écrasement vis-à-vis de l’acheteuse, qui, futile et souvent tentée, se laisse facilement entraîner par ces opérations commerciales. Ainsi, la femme est constamment réifiée tout au long de l’extrait. Elle est omniprésente dans le texte : on trouve de nombreux substantifs qui la désignent tels que : la femme, femme délicate, la mère, etc... La femme est ainsi réduite au statut de consommatrice : selon Mouret, elle est comme un objet, appartenant à la catégorie des clientes dont le comportement est observable et prévisible.
Les femmes, dépeintes comme frivoles, tombent ainsi en masse dans le piège de la consommation. A travers ce texte, Zola développe cependant une argumentation implicite : en effet, malgré un ton traduisant toute sa fascination, il glisse de nombreux éléments de critique. Ainsi, selon lui, la tactique de Mouret est très immorale et se base sur un envahissement excessif, tandis que les femmes ont un comportement de consommatrices frivoles.
Devant cette démonstration indirecte, jouant à la fois sur le registre réaliste et polémique, le lecteur, tout comme moi-même, ne peut que rejoindre l’avis de Zola. Par ailleurs, les techniques commerciales décrites sont extrêmement modernes : ce sont les même qui sont utilisées, à l’heure d’aujourd’hui, par les grande enseignes. Au XIXe siècle, Zola fut l’un des seuls auteurs à traiter cette thématique nouvelle des grands magasins. De même, il fallut attendre 1992 et le film Riens du tout de Cédric Klapisch, pour que le cinéma s’intéresse à ce sujet.