DISSERTATION PHILOSOPHIE Bonjour, Je dois faire la dissertation suivante en philo : "La diversité des cultures sépare-t-elle les hommes ? J'ai déjà fait l'introduction avec une ébauche de plan mais je n'arrive pas à l'approfondir. J'aurais besoin d'aide pour trouver des sous-parties au moins deux par parties et un exemple pour chaque sous-parties. Mon plan ressemble à ça pour le moment : I La diversité des cultures sépare les hommes a b II La diversité des cultures unit (rapproche) les hommes a b IIIDe toute manière l'imposition d'une seule culture est impossible a b
Elles sont tellement importantes qu’elles conduisent les hommes à s’opposer entre eux. En effet, l’attitude spontanée chez chacun de nous quand nous sommes placés face aux différences, consiste à répudier les autres formes culturelles qui sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions. "Habitudes de sauvages", "cela n'est pas de chez nous", "on ne devrait pas permettre cela", etc. Toutes ces réactions traduisent cette même répulsion en présence d'une culture différente de la sienne, de manières de vivre, de croire ou de penser qui nous sont étrangères. Par exemple, l'Antiquité confondait-elle tout ce qui se distinguait de la culture grecque (puis gréco-romaine) sous le même nom de barbare; la civilisation occidentale a ensuite utilisé le terme de sauvage dans le même sens.
b) Dissimulation d'un même jugement
On refuse d'admettre le fait même de la diversité culturelle; on préfère rejeter hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit. Ainsi, dans les Grandes Antilles, quelques années après la découverte de l'Amérique, pendant que les Espagnols envoyaient des commissions d'enquête pour rechercher si les indigènes possédaient ou non une âme, ces derniers s'employaient à immerger des blancs prisonniers afin de vérifier si leur cadavre était, ou non, sujet à la putréfaction. On appellera ethnocentrisme cette attitude qui consiste à ériger sa culture en culture de référence, à partir de laquelle on juge les autres cultures comme inférieures, et sauvages ou barbares les hommes qui les composent
II La diversité des cultures unit (rapproche) les hommes
a) La caractéristique biologique de l'homme ne suffit pas à définir l'humanité.
Car si l’homme possède bien une nature biologique, elle le programme seulement à apprendre. Elle n’est pas une nature originaire, antérieure et extérieure aux cultures. Elle le détermine à vivre et devenir un homme selon une culture. Bref, l'homme s'invente toujours à travers une culture.
b) La différence des cultures Mais comme les cultures sont toutes différentes et en même temps aussi légitimes les unes que les autres, aucune ne peut prétendre incarner la nature de l'homme ni définir par conséquent l'humanité. Cependant, ne pourrait-on pas considérer que la pluralité des cultures, en manifestant cette aptitude naturelle de l’homme de s’ouvrir à la culture, constituerait l’unité même de l’homme.
III De toute manière l'imposition d'une seule culture est impossible
a) Autrement dit, la diversité culturelle ne révèle-t-elle pas l'idée commune de l'humanité, à travers sa capacité à vivre sous n'importe quelle culture ?
On peut se référer aux analyses de Rousseau pour répondre à cette question. En effet, la description qui est faite de l’homme, dans le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, consiste à définir sa nature comme liberté. L’animal est enfermé dans une nature qui le détermine à un comportement instinctif : c’est ainsi qu’un chat peut mourir près d’un bac rempli des meilleurs graines, et un pigeon près d’un bac rempli des meilleures viandes. Au contraire, l’homme a une nature si peu définie génétiquement qu’il est libre de faire de lui autre chose que ce qu’il est initialement. Par nature, il est ouvert sur une infinité de cultures possibles. Cette liberté se manifeste dans l’histoire, avec l’éducation pour l’individu, et la politique pour l’espèce. C’est pourquoi, pour désigner cette nature libre de l’homme, Rousseau parle de "perfectibilité".
b) La diversité des cultures ne s’oppose pas à l’unité de l’homme
Au contraire : elle manifeste la nature même de l’homme qui est cette liberté de s’ouvrir à toutes les cultures possibles. Elle fonde donc cette unité que nous recherchons.
Conclusion : Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, la diversité des cultures ne contredit pas l'idée d'une humanité puisque l’homme se définit précisément par cette aptitude à avoir une culture. Les différences culturelles sont le propre du genre humain. Elles permettent de définir l’homme, non pas selon une nature déterminée et déterminante, mais comme une libre potentialité, ouverte sur une infinité de cultures possibles. Donc le principe d’unité de l’humanité, ce qui définit l’homme, c’est précisément cette diversité culturelle.
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Bonjour,I La diversité des cultures sépare les hommes
a) Les différences culturelles
Elles sont tellement importantes qu’elles conduisent les hommes à s’opposer entre eux. En effet, l’attitude spontanée chez chacun de nous quand nous sommes placés face aux différences, consiste à répudier les autres formes culturelles qui sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions. "Habitudes de sauvages", "cela n'est pas de chez nous", "on ne devrait pas permettre cela", etc. Toutes ces réactions traduisent cette même répulsion en présence d'une culture différente de la sienne, de manières de vivre, de croire ou de penser qui nous sont étrangères. Par exemple, l'Antiquité confondait-elle tout ce qui se distinguait de la culture grecque (puis gréco-romaine) sous le même nom de barbare; la civilisation occidentale a ensuite utilisé le terme de sauvage dans le même sens.
b) Dissimulation d'un même jugement
On refuse d'admettre le fait même de la diversité culturelle; on préfère rejeter hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit. Ainsi, dans les Grandes Antilles, quelques années après la découverte de l'Amérique, pendant que les Espagnols envoyaient des commissions d'enquête pour rechercher si les indigènes possédaient ou non une âme, ces derniers s'employaient à immerger des blancs prisonniers afin de vérifier si leur cadavre était, ou non, sujet à la putréfaction. On appellera ethnocentrisme cette attitude qui consiste à ériger sa culture en culture de référence, à partir de laquelle on juge les autres cultures comme inférieures, et sauvages ou barbares les hommes qui les composent
II La diversité des cultures unit (rapproche) les hommes
a) La caractéristique biologique de l'homme ne suffit pas à définir l'humanité.
Car si l’homme possède bien une nature biologique, elle le programme seulement à apprendre. Elle n’est pas une nature originaire, antérieure et extérieure aux cultures. Elle le détermine à vivre et devenir un homme selon une culture. Bref, l'homme s'invente toujours à travers une culture.
b) La différence des cultures
Mais comme les cultures sont toutes différentes et en même temps aussi légitimes les unes que les autres, aucune ne peut prétendre incarner la nature de l'homme ni définir par conséquent l'humanité. Cependant, ne pourrait-on pas considérer que la pluralité des cultures, en manifestant cette aptitude naturelle de l’homme de s’ouvrir à la culture, constituerait l’unité même de l’homme.
III De toute manière l'imposition d'une seule culture est impossible
a) Autrement dit, la diversité culturelle ne révèle-t-elle pas l'idée commune de l'humanité, à travers sa capacité à vivre sous n'importe quelle culture ?
On peut se référer aux analyses de Rousseau pour répondre à cette question. En effet, la description qui est faite de l’homme, dans le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, consiste à définir sa nature comme liberté. L’animal est enfermé dans une nature qui le détermine à un comportement instinctif : c’est ainsi qu’un chat peut mourir près d’un bac rempli des meilleurs graines, et un pigeon près d’un bac rempli des meilleures viandes. Au contraire, l’homme a une nature si peu définie génétiquement qu’il est libre de faire de lui autre chose que ce qu’il est initialement. Par nature, il est ouvert sur une infinité de cultures possibles. Cette liberté se manifeste dans l’histoire, avec l’éducation pour l’individu, et la politique pour l’espèce. C’est pourquoi, pour désigner cette nature libre de l’homme, Rousseau parle de "perfectibilité".
b) La diversité des cultures ne s’oppose pas à l’unité de l’homme
Au contraire : elle manifeste la nature même de l’homme qui est cette liberté de s’ouvrir à toutes les cultures possibles. Elle fonde donc cette unité que nous recherchons.
Conclusion :
Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, la diversité des cultures ne contredit pas l'idée d'une humanité puisque l’homme se définit précisément par cette aptitude à avoir une culture. Les différences culturelles sont le propre du genre humain. Elles permettent de définir l’homme, non pas selon une nature déterminée et déterminante, mais comme une libre potentialité, ouverte sur une infinité de cultures possibles. Donc le principe d’unité de l’humanité, ce qui définit l’homme, c’est précisément cette diversité culturelle.