En fait, je dois faire une contraction de texte sur la préface du dernier jour d'un condamné .
voici le texte à contracter :
Là réside le génie de Hugo. Il a le premier compris qu’à l’atrocité du crime il faut opposer la
barbarie du supplice, et qu’il ne sert à rien de dénoncer la peine de mort si elle n’est pas incarnée,
non par le juge et le bourreau, mais par le supplicié. Hugo a senti qu’il fallait passer de
l’humanité à l’homme, non pas notion abstraite, sujet de droits et de code, mais être unique,
misérable créature de chair et de sang, haletant d’angoisse, suant de peur, qu’on garde jour et
nuit dans sa cellule, qu’on dévêt, qu’on garrotte, qu’on jette sur la planche et qui sait, à tout
moment, ce qui va lui advenir, et sent peser sur sa nuque, imperceptible, pour tous sauf pour
lui, le souffle de la bête immonde qui l’escorte, jusqu’à l’échafaud, et l’attend derrière la
machine, assise à côté du panier que fixera son dernier regard. Les obtus et les raisonnables
peuvent railler et dire que tout cela n’est que littérature. Hugo sait que seuls les mots du poète
peuvent révéler la réalité de l’autre et nous faire vivre ce qu’il éprouve.
À cette intuition du génie, Hugo ajoute l’invention de l’artiste : son héros pour devenir vous,
moi, n’importe qui, doit être le condamné à mort à l’état pur, c’est-à-dire libéré de son crime,
un être qui n’est plus qu’angoisse, qu’attente de l’exécution.
l faut réduire ce texte au quart.
merci d'avance pour les personnes qui m'aideront.