Je peut avoir de l'aide, merci ! Voici l'enoncé : Qu'appelle -t-on poésie de la Résistance? Trouvez les noms de poètes de cette époque. Donnez la biographie d'un de ces poètes en 10 lignes et recopiez un de ces poèmes.
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caro67000
La Résistance , pendant la guerre 39-45, s'est organisée de multiples façons : certains ont choisi de miner l'ennemi, d'autres aidaient les juifs et d'autres encore ont choisi de mettre leur plume au service de la Résistance, en écrivant des poèmes. Des poèmes pour dire leur désir de liberté, pour dire leur haine de l'ennemi et la colère qu'il inspire. Des poèmes d'espoir et d'amour de la vie. C'est ce qu'on appelle le Poésie de la Résistance.
Nombreux sont ceux qui ont participé à cette œuvre, les plus connus sont René Char, Paul Eluard , Louis Aragon, René Guy Cadou, Jean Cassou, Pierre Seghers, Robert Desnos, René Tavernier, Marianne Cohn, ...
Marianne Cohn née à Mannheim en 1922 d'une famille allemande d'ascendance juive mais fortement intégrée. Cependant , avec l'ascension du nazisme, ses parents l'envoient elle et sa sœur à Paris. C'est là qu'elle entre en Résistance dès 41 puis participe à la construction du mouvement de la jeunesse sioniste. De septembre 42 à mai 44, elle a pour mission, sous le pseudo Colin, de faire passer des enfants juifs menacés de déportation en Suisse. Elle est arrêtée une première fois 3 semaines en 43 et on présume que c'est à cette période qu'elle a écrit "Je trahirai demain". Puis elle se fait arrêter le 31 mai 44 à Annemasse avec 28 enfants à 200 m de la frontière. Elle sera emprisonnée 3 mois pour être finalement assassinée dans la nuit du 7 au 8 juillet 44 par le Gestapo, à coup de bottes et de pelle.
« Je trahirai demain »
Je trahirai demain pas aujourd’hui. Aujourd’hui, arrachez-moi les ongles, Je ne trahirai pas.
Vous ne savez pas le bout de mon courage. Moi je sais. Vous êtes cinq mains dures avec des bagues. Vous avez aux pieds des chaussures Avec des clous.
Je trahirai demain, pas aujourd’hui, Demain. Il me faut la nuit pour me résoudre, Il ne faut pas moins d’une nuit Pour renier, pour abjurer, pour trahir.
Pour renier mes amis, Pour abjurer le pain et le vin, Pour trahir la vie, Pour mourir.
Je trahirai demain, pas aujourd’hui. La lime est sous le carreau, La lime n’est pas pour le barreau, La lime n’est pas pour le bourreau, La lime est pour mon poignet.
Aujourd’hui je n’ai rien à dire, Je trahirai demain.
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Nombreux sont ceux qui ont participé à cette œuvre, les plus connus sont René Char, Paul Eluard , Louis Aragon, René Guy Cadou, Jean Cassou, Pierre Seghers, Robert Desnos, René Tavernier, Marianne Cohn, ...
Marianne Cohn née à Mannheim en 1922 d'une famille allemande d'ascendance juive mais fortement intégrée. Cependant , avec l'ascension du nazisme, ses parents l'envoient elle et sa sœur à Paris. C'est là qu'elle entre en Résistance dès 41 puis participe à la construction du mouvement de la jeunesse sioniste. De septembre 42 à mai 44, elle a pour mission, sous le pseudo Colin, de faire passer des enfants juifs menacés de déportation en Suisse. Elle est arrêtée une première fois 3 semaines en 43 et on présume que c'est à cette période qu'elle a écrit "Je trahirai demain". Puis elle se fait arrêter le 31 mai 44 à Annemasse avec 28 enfants à 200 m de la frontière. Elle sera emprisonnée 3 mois pour être finalement assassinée dans la nuit du 7 au 8 juillet 44 par le Gestapo, à coup de bottes et de pelle.
« Je trahirai demain »
Je trahirai demain pas aujourd’hui.
Aujourd’hui, arrachez-moi les ongles,
Je ne trahirai pas.
Vous ne savez pas le bout de mon courage.
Moi je sais.
Vous êtes cinq mains dures avec des bagues.
Vous avez aux pieds des chaussures
Avec des clous.
Je trahirai demain, pas aujourd’hui,
Demain.
Il me faut la nuit pour me résoudre,
Il ne faut pas moins d’une nuit
Pour renier, pour abjurer, pour trahir.
Pour renier mes amis,
Pour abjurer le pain et le vin,
Pour trahir la vie,
Pour mourir.
Je trahirai demain, pas aujourd’hui.
La lime est sous le carreau,
La lime n’est pas pour le barreau,
La lime n’est pas pour le bourreau,
La lime est pour mon poignet.
Aujourd’hui je n’ai rien à dire,
Je trahirai demain.
Marianne Cohn, 1943