La plupart des services publics ne font pas l’objet d’une vente. Par exemple, l’instituteur ne vend rien, pas plus que le gendarme ou le juge. On pourrait certes imaginer qu’il n’en soit pas ainsi : après tout, aux Etats-Unis, l’enseignement supérieur se paie, tout comme en France, l’enseignement privé. En revanche, la Défense nationale se prêterait moins bien à une modification de ce type : on voit mal un système de milices privées se charger de la défense du territoire. Et si l’agent de la circulation ne laissait le passage au carrefour qu’à ceux qui acquittent un péage, il y a fort à parier que ce serait une pagaille indescriptible. Il existe ainsi toute une gamme de services qu’il n’est pas souhaitable ou pas possible de vendre. Ces services, pourtant, coûtent quelque chose que la collectivité finance, par ses impôts ou ses cotisations sociales. Denis CLERC, Déchiffrer l’économie, Editions La découverte, 2007. Questions : 1. Pourquoi peut-on dire que la production de services publics est une production non marchande ? 2. Comment sont financées les productions non marchandes des services publics ? 3. Donner un exemple de productions non marchandes qui ne proviennent pas des administrations publiques.