EXERCICES
Identifier et distinguer
Analyser des comparaisons *
Dans les comparaisons soulignées, indiquez le comparant. le comparé et le point de comparaison.
Vu que tu es plus blanche que le lis
Qui t'a rougi ta lèvre vermeillette ?
Pierre de Ronsard, « Chanson » (extrait), Le Scond Litre des Amours, 1556, modernisé par A.-M. Schmidt, © Éditions Gallimard, 1974.
2. Ma démarche est hésitante. Je longe les fers de lits comme les premicrs marins explorateurs longeaient les côtes.
Marc Dugain, La Chambre des officiers, OJ.-C. Lattés, 1998.
3. Puisqu'il faut s'attaquer aux légions de Rome, Aux monstres d'Italie. il faudra faire comme
Hannibal, qui, par feux d'aigre humeur arrosés,
Se fendit un passage aux Alpes embrasés.
Théodore Agrippa d'Aubigné, Les Tragiques, « Misères », 1616,
modernisé par les auteurs du manuel.
2 Repérer des figures de rapprochement *
Repérez les figures de rapprochement. Quand il s'agit
d'une comparaison, indiquez le comparant, le comparé et le point de comparaison.
1. Leur haine mutuelle est une nourriture qu'elles cherchent sans cesse, elles la fouillent, la remuent comme de vieilles cendres toujours possibles à rallumer.
Véronique Olmi, Bakhita, © Albin Michel, 2017.
2. Ô Versaille, ô bois, ô portiques, Marbres vivants, berceaux antiques,
Par les dieux et les rois Élysée embelli,
À ton aspect, dans ma pensée,
Comme sur l'herbe aride une fraîche rosée,
Coule un peu de calme et d'oubli.
André Chénier, « Versailles » (extrait),
Elégies, 1819 (publ. posthume).
3. Le Soleil radieux jamais ne se courrouce,
Quelquefois il cache ses yeux.
Théodore Agrippa d'Aubigné, « Prière pour le matin » (extrait),
Petites œuvres mêlées du sieur d'Aubioné, 1630.
4. Deux Coqs vivaient en paix : une Poule survint, Et voilà la guerre allumée.
Jean de La Fontaine, « Les Deux Coqs » (extrait), Fables, 1678.
5. La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Jean de La Fontaine, « Les Animaux malades de la peste »
(extrais), Fables, 1678.
3 Reconnaître les figures de substitution et de rapprochement « *
a. Identifiez la figure de substitution et/ou de ropprochement présente dans chaque extrait.
b. Quel sentiment chacun des auteurs cherche-t-il à susciter en employant ces figures ?
1. LAODICE. - Après tant de hauts faits, il m'est bien doux,
[seigneur,
De voir encor mes yeux régner sur votre cœur, De voir, sous les lauriers qui vous couvrent la tête, Un si grand conquérant être encor ma conquête [...].
Pierre Corneille, Nicomède, acte I, scène 1, 1639.
Outils d'analyse
2. Lisa approche sa main du poignet amaigri de sa mère; en même temps, pour apprivoiser l'araignée à cing pattes qui pend au bout du poignet, elle parle, elle dit doucement :
« C'est touiours Lisa, Maman. »
Françoise Chandernagor, La Voyageuse de nuit.
© Editions Gallimard, 2007.
3. [...] Mme Verdurin, juchée sur son perchoir, pareille à un oiseau dont on eût trempé le colilichet dans du vin chaud.
sanglotait d'amabilté
Marcel Proust, Du côté de chez Swann, 1913.
en une seule ligne, rou-
4. Maintenant les vagues arrivaient lantes. s'écroulant avec le tonnerre d'un bataillon qui charge.
Émile Zola, Le Capitaine Burle, 1883.
5. Eh bien, dans le premier article de la constitution que vous votez, vous venez de consacrer la premiere pensee du peuple. vous avez renversé le trône. Maintenant consacrez l'autre. ren.
versez l'échafaud.
Victor Hugo. « Discours contre la peine de mort », 1848
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Réponse :
1. Dans la première phrase, le comparant est "tu", le comparé est "le lis" et le point de comparaison est "la blancheur". Dans la deuxième phrase, le comparant est "je", le comparé est "les premiers marins explorateurs" et le point de comparaison est "la façon de longer".
2. Dans la première phrase, la figure de rapprochement est une métaphore. Le comparant est "leur haine mutuelle", le comparé est "une nourriture" et le point de comparaison est "qu'elles cherchent sans cesse". Dans la deuxième phrase, la figure de rapprochement est une personnification. Le comparant est "Versailles, bois, portiques, marbres vivants, berceaux antiques", le comparé est "Élysée" et le point de comparaison est "beauté". Dans la troisième phrase, la figure de rapprochement est une antithèse. Le comparant est "le Soleil radieux", le comparé est "se courroucer" et le point de comparaison est "la capacité à cacher ses yeux". Dans la quatrième phrase, la figure de rapprochement est une allégorie. Le comparant est "deux coqs", le comparé est "la guerre" et le point de comparaison est "la venue de la poule". Dans la cinquième phrase, la figure de rapprochement est une métaphore. Le comparant est "la Peste", le comparé est "la guerre" et le point de comparaison est "le pouvoir destructeur".
3. Dans la première phrase, la figure de substitution est une anaphore. La phrase "De voir" est répétée deux fois. Le sentiment que Corneille cherche à susciter est le désir de pouvoir. Dans la deuxième phrase, la figure de substitution est une métonymie. La main de Lisa est utilisée pour représenter Lisa elle-même. Le sentiment que Chandernagor cherche à susciter est l'empathie. Dans la troisième phrase, la figure de substitution est une comparaison. Mme Verdurin est comparée à un oiseau. Le sentiment que Proust cherche à susciter est l'humour. Dans la quatrième phrase, la figure de substitution est une métaphore. Les vagues sont comparées à un bataillon qui charge. Le sentiment que Zola cherche à susciter est la tension. Dans la cinquième phrase, la figure de substitution est une antithèse. La première et la deuxième phrase sont opposées l'une à l'autre. Le sentiment que Hugo cherche à susciter est la réflexion.