L’Inde, nourrir plus d’un milliard d’hommes

L’Inde est un pays d’Asie du Sud en voie de développement. C’est le pays le plus peuplé au monde avec une population essentiellement paysanne et pauvre. L'Inde est devenue le second pays à expérimenter la révolution verte. L’Inde est un pays émergent, c’est-à-dire un pays avec une forte population et qui arrive à avoir un IDH (indice de développement par habitant) < à 0,8. Les nouvelles technologies contribuent cependant au développement de ce pays en modernisant l’agriculture et ainsi en favorisant un rendement plus intensif. Dans un premier temps nous allons décrire la situation alimentaire en Inde, puis nous développeront les changements réalisés par la Révolution Verte et enfin nous étudierons les défis que l’Inde devra relever pour maintenir son agriculture.

D’après le document 1, qui est un document de 2010 de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture), nous pouvons voir que ce graphique représente la différence entre la production agricole globale et la population en Inde. En effet, la Révolution Verte a été mise en place en 1965. L’Inde étant un pays en voie de développement, la mise en place de ce programme avait pour mission d’intensifier la production et l’utilisation de céréales à haut rendement pour ainsi palier au déficit alimentaire du pays. Nous voyons également sur ce graphique qu’avant la Révolution Verte et jusqu’en 1981, la courbe de la population était plus importante que la courbe de la production. L’Inde n’arrivait donc pas à subvenir au besoin alimentaire de ses habitants. Il a fallu 20 ans pour que les effets de la Révolution Verte se fassent sentir et inversent la courbe. En effet, depuis 1981, la production des céréales à haut rendement (blé et riz) a été multipliée par 2,5 alors que la population a seulement doublée. On s’aperçoit donc qu’à partir de 1981 l’Inde pouvait s’auto-suffire en céréale.

D’après le document 2, qui est un extrait d’un livre de Sylvie Brunel écrit en 2009 intitulé « Nourrir le monde, vaincre la faim » nous apprenons que la révolution verte, qui a commencé dans les années 1960, est considérée comme une réalisation technologique mondiale dont les effets se font encore sentir aujourd’hui. Les paysans ont alors été incités à modifier leur façon de travailler afin d’augmenter les rendements. L’introduction de variétés améliorées, l’irrigation, les pesticides et les engrais utilisés pour les principales cultures de base, ainsi que des investissements dans les infrastructures et dans les programmes de recherche ont augmenté la production. Certaines régions ont été privilégiées par ce développement économique et notamment la grande région agricole du Nord-Ouest de l’Inde appelée Pendjab. Cette Révolution Verte est un succès puisque l’Inde peut maintenant suffire à ses besoins et produit même plus que nécessaire comme on peut le voir sur le document 1.

Cependant, malgré sa réussite, cette Révolution Verte a montré ses limites. D’après le document 2 elle a contribué à l’accroissement des inégalités entre les paysans du pays. En effet, les plus aisés pouvaient acheter ces nouvelles céréales et bénéficier de l’irrigation mais les plus pauvres, ou encore les paysans des régions désertiques, ne pouvaient pas. Aujourd’hui encore 1/5 de la population indienne n’a pas assez de nourriture et souffre donc de malnutrition. De plus, les cultures intensives dans la région de Pendjab épuisent les ressources naturelles et la terre et produisent une forte pollution de la région. Face à ces nombreux problèmes, l’Inde va devoir relever plusieurs défis. Continuer à produire en quantité suffisante pour nourrir sa population tout en essayant de préserver l’environnement. De plus, les différentes politiques de développement devront prendre en compte l’éducation et le social afin de changer l’inégalité entre les différentes régions et ainsi garantir à tous de la nourriture.

En conclusion, l’Inde a vu son économie explosée durant ces 30 dernières années et cette évolution est principalement due à la Révolution Verte instaurée dans les années 1960. Une question importante se pose alors, c’est de savoir comment aider au mieux les gens qui vivent dans des zones où il est impossible d’obtenir une production vivrière suffisante. En effet, les politiques et stratégies misent en œuvre doivent permettre aussi d’améliorer les conditions de vie et le bien-être de l’homme dans les zones défavorisées. Ces deux documents ne parlent pas non plus du fort développement des technologies dans le pays depuis quelques années qui contribuent également à l’amélioration de l’économie indienne.