On prévoit que la population mondiale atteindra 9,5 milliards d'individus en 2050. Comment nourrir autant de gens lorsque l'on sait que du fait du réchauffement climatique la sécheresse progresse et que vu la montée inexorable des océans la surface cultivable totale est endiminution ? Une des solutions apportées jusqu'à présent est l'agriculture productiviste qui est pratiquée sur une grande échelle aux Etats-Unis et en partie en Inde lors de la révolution verte. L'agriculture productiviste suppose une mécanisation importante et pour la rentabiliser elle nécessite une monoculture sur de très vastes espaces, l'utilisation d'engrais et de pesticides. Elle n'est donc accessible qu'à des groupes qui disposent de moyens financiers importants.
L'impact social coule de source, de vastes ensembles industriels dirigés par des groupes financiers importants vont remplacer les agriculteurs à taille humaine. Perte d'emploi donc misère répandue à grande échelle.
L'utilisation massive d'engrais et de pesticides va mettre en danger l'équilibre écologique en polluant les sols et les nappes phréatiques. De plus le sol va s'appauvrir en substances minérales et les plantes produites seront dépourvues d'éléments nutritifs réels et donneront des carences alimentaires à ceux qui les consommeront.
Un autre aspect non négligeable est la répercussion de ces produits que l'on pulvérise ou répand sans prendre les précautions nécessaires. On commence à rencontrer des agriculteurs malades de cancers où autres affections graves et qui commencent à citer en justice ces sociétés omnipotentes du marché et même à gagner contre elles. L'utilisation de ces produits est loin d'être anodine.
L'irrigation est un autre moyen pour produire intensivement, elle est utilisée en Chine et en Inde.
Le problème est que cette pratique épuise les nappes phréatiques et participe à répandre la pollution chimique. Ne perdons pas de vue que l'eau est un autre bien précieux qui risque de faire défaut à l'humanité. A quoi bon empêcher l'humanité de mourir de faim si c'est pour la condamner à mourir d'autre chose ?
Enfin, une autre façon d'améliorer la production est l'emploi d’OGM.
Ces OGM mis au point dans les usines biochimiques de grosses firmes telles que Monsanto ont des avantages certains : on fabrique des plantes résistantes aux maladies, nécessitant moins d'eau, avec des épis plus gros…en bref, des plantes beaucoup plus intéressantes. Aucun doute que ces plantes permettraient de relever le chalenge de la sous-nutrition.
Mais :
- Leur mise au point nécessite de gros moyens car elles sont issues de recherches coûteuses. Leur fabrication n'est possible que grâce à des groupes financiers solides.
- Ces plantes sont le plus souvent stériles donc les fermiers qui les utilisent sont toujours dépendants des firmes pour les nouvelles semences.
- Ces fermiers sont donc tributaires des grosses firmes qui imposent leur loi quant au choix de la production. Ils perdent leur libre arbitre et ne peuvent même pas se livrer aux cultures vivrières qui leur permettraient de survivre de façon moins précaire.
- Plus grave encore, nul ne sait l'impact que pourrait avoir de telles plantes sur l'environnement par le biais de croisement avec des espèces naturelles. En appliquant le principe de précaution, l'Europe en a interdit l'usage.
On ne peut pas parler de la nutrition de l'humanité sans aborder la, question de l'élevage intensif des animaux de consommation dans des feed lots. On y engraisse le bétail concentré sur des espaces réduits en leur donnant des produits céréaliers, souvent issus d'OGM. On voit se développer des fermes où on élève des milliers de porcs, de volailles, de saumons…
On voit aussi s'y développer de nombreuses maladies dont certaines peuvent mettre en danger la santé humaine. Et je ne parle même pas du bien-être animal.
On sait que ces élevages interviennent pour une part non négligeable dans la pollution de l'air par le méthane et le CO2. De plus ils consomment énormément d'eau.
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monstervampire
Ces considérations nous amènent à réfléchir sur l'opportunité de poursuivre un tel type de production. Ne peut-on pas résoudre le problème de l'alimentation des hommes sans rendre la terre où il vit inhabitable à plus ou moins court terme ?
monstervampire
Une première solution pourrait être l'agriculture biologique dont les produits commencent à envahir les magasins d'alimentation, à un prix parfois prohibitif d'ailleurs.
monstervampire
L'agriculteur biologique refuse l'emploi, de substances fertilisantes ou pesticides autres que naturelles. De ce fait, les rendements sont faibles et comme le temps consacré est élevé les produits sont vendus nettement plus chers que les autres.
monstervampire
Ils sont donc moins compétitifs et ne sont pas abordables aux personnes à faibles revenus. Seul 1% de la surface cultivable mondiale est cultivée de cette façon. Il ne faut donc pas chercher la solution du problème dans ce type d'agriculture.
monstervampire
Une autre piste est l'agriculture raisonnée qui cherche à gommer les aspects les plus nocifs de l'agriculture productiviste. Grâce à des moyens notamment informatiques poussés, ils utilisent les quantités tout juste suffisantes des produits chimiques
monstervampire
nécessaires. Ils minimisent ainsi l'impact sur la planète tout en s'assurant une production suffisante. Il prône également une technique de culture qui préserve le sol (comme la culture sans labour par exemple), il introduit ainsi une culture doublement verte. Enfin, une troisième révolution verte utilise les OGM dont j'ai parlé plus haut. Elle est massivement utilisée par les EU, le Brésil, l'Argentine et le Canada. L'Europe n'en veut pas.
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Bonjour,
On prévoit que la population mondiale atteindra 9,5 milliards d'individus en 2050. Comment nourrir autant de gens lorsque l'on sait que du fait du réchauffement climatique la sécheresse progresse et que vu la montée inexorable des océans la surface cultivable totale est endiminution ? Une des solutions apportées jusqu'à présent est l'agriculture productiviste qui est pratiquée sur une grande échelle aux Etats-Unis et en partie en Inde lors de la révolution verte. L'agriculture productiviste suppose une mécanisation importante et pour la rentabiliser elle nécessite une monoculture sur de très vastes espaces, l'utilisation d'engrais et de pesticides. Elle n'est donc accessible qu'à des groupes qui disposent de moyens financiers importants.
L'impact social coule de source, de vastes ensembles industriels dirigés par des groupes financiers importants vont remplacer les agriculteurs à taille humaine. Perte d'emploi donc misère répandue à grande échelle.
L'utilisation massive d'engrais et de pesticides va mettre en danger l'équilibre écologique en polluant les sols et les nappes phréatiques. De plus le sol va s'appauvrir en substances minérales et les plantes produites seront dépourvues d'éléments nutritifs réels et donneront des carences alimentaires à ceux qui les consommeront.
Un autre aspect non négligeable est la répercussion de ces produits que l'on pulvérise ou répand sans prendre les précautions nécessaires. On commence à rencontrer des agriculteurs malades de cancers où autres affections graves et qui commencent à citer en justice ces sociétés omnipotentes du marché et même à gagner contre elles. L'utilisation de ces produits est loin d'être anodine.
L'irrigation est un autre moyen pour produire intensivement, elle est utilisée en Chine et en Inde.
Le problème est que cette pratique épuise les nappes phréatiques et participe à répandre la pollution chimique. Ne perdons pas de vue que l'eau est un autre bien précieux qui risque de faire défaut à l'humanité. A quoi bon empêcher l'humanité de mourir de faim si c'est pour la condamner à mourir d'autre chose ?
Enfin, une autre façon d'améliorer la production est l'emploi d’OGM.
Ces OGM mis au point dans les usines biochimiques de grosses firmes telles que Monsanto ont des avantages certains : on fabrique des plantes résistantes aux maladies, nécessitant moins d'eau, avec des épis plus gros…en bref, des plantes beaucoup plus intéressantes. Aucun doute que ces plantes permettraient de relever le chalenge de la sous-nutrition.
Mais :
- Leur mise au point nécessite de gros moyens car elles sont issues de recherches coûteuses. Leur fabrication n'est possible que grâce à des groupes financiers solides.
- Ces plantes sont le plus souvent stériles donc les fermiers qui les utilisent sont toujours dépendants des firmes pour les nouvelles semences.
- Ces fermiers sont donc tributaires des grosses firmes qui imposent leur loi quant au choix de la production. Ils perdent leur libre arbitre et ne peuvent même pas se livrer aux cultures vivrières qui leur permettraient de survivre de façon moins précaire.
- Plus grave encore, nul ne sait l'impact que pourrait avoir de telles plantes sur l'environnement par le biais de croisement avec des espèces naturelles. En appliquant le principe de précaution, l'Europe en a interdit l'usage.
On ne peut pas parler de la nutrition de l'humanité sans aborder la, question de l'élevage intensif des animaux de consommation dans des feed lots. On y engraisse le bétail concentré sur des espaces réduits en leur donnant des produits céréaliers, souvent issus d'OGM. On voit se développer des fermes où on élève des milliers de porcs, de volailles, de saumons…
On voit aussi s'y développer de nombreuses maladies dont certaines peuvent mettre en danger la santé humaine. Et je ne parle même pas du bien-être animal.
On sait que ces élevages interviennent pour une part non négligeable dans la pollution de l'air par le méthane et le CO2. De plus ils consomment énormément d'eau.
Enfin, une troisième révolution verte utilise les OGM dont j'ai parlé plus haut. Elle est massivement utilisée par les EU, le Brésil, l'Argentine et le Canada. L'Europe n'en veut pas.