Ce poème évoque l'une des pires périodes de l'Histoire de France, le combat pour la libération de la France, de résistance contre les barbares. On peut le voir à travers le champ lexical martial comme "soldats, citadelle, prisonnière, rebelle,..." Aragon utilise la personnification du pays par par exemple les vers 15/16 "Tous les deux étaient fidèles" ou les vers 45/45 "Répétant le nom de celle qu'aucun deux ne trompa". Il y développe le thème de l'amour et de la fidélité pour ce pays.
La France attaquée au vers 21 "quand les blés sont sous la grêle" est une métaphore. Les soldats meurent sous les balles (vers 28 à 30) et les rescapés vont en prison où on les tuera le lendemain
Le point central concerne l'union en combattant. Tout le monde doit mettre de coté ses désaccords pour chasser l'intrus. La rose devient alors le symbole des catholiques, par la pureté qu'elle évoque, et le réséda représente ceux qui n'y croient pas.
Ce poème est construit sur la base d'une chanson, avec des sixains ayant toujours le même refrain : "Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas" : parallélisme et antithèse mettent en valeur les convictions radicalement opposées des deux résistants . Cette différence de croyance se trouve d'ailleurs soulignée au vers 11/12 "Que l'un fût de la chapelle et l'autre s'y dérobât".
Ces deux combattants que tout sépare se rassemblent dans le combat, à l'image des deux vers du refrain, bien distincts mais toujours liés. Il vont oublier leurs "querelles" (Vers 23) pour s'unir dans la lutte : "Au cœur d'un commun combat". On relèvera ici les allitérations en c, comme pour ponctuer chacun des termes. Dans le même ordre d'idée, Aragon souligne la similitude de leur sang, versé pour la France : "Même couleur même éclat".
C'est à la condition même de cette union qu'il est permis d'espérer. Le sang de ces combattants que tout aurait pu opposer, réunis dans la mort après un juste combat, va nourrir la terre de la France occupée et la féconder: "Pour qu'à la saison nouvelle Mûrisse un raisin muscat" Vers 53/54, "Le grillon rechantera" (Vers 60).
Le chant du grillon nous rappelle que l'on doit espérer, mais qu'il s'agit aussi de chanter l'histoire de ces héros de la Résistance, pour inciter les lecteurs à se joindre à ce combat, mais aussi par devoir de mémoire: "Dîtes flûte ou violoncelle le double amour qui brûla l'alouette et l'hirondelle la rose et le réséda".
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Ce poème évoque l'une des pires périodes de l'Histoire de France, le combat pour la libération de la France, de résistance contre les barbares. On peut le voir à travers le champ lexical martial comme "soldats, citadelle, prisonnière, rebelle,..." Aragon utilise la personnification du pays par par exemple les vers 15/16 "Tous les deux étaient fidèles" ou les vers 45/45 "Répétant le nom de celle qu'aucun deux ne trompa".Il y développe le thème de l'amour et de la fidélité pour ce pays.
La France attaquée au vers 21 "quand les blés sont sous la grêle" est une métaphore.
Les soldats meurent sous les balles (vers 28 à 30) et les rescapés vont en prison où on les tuera le lendemain
Le point central concerne l'union en combattant. Tout le monde doit mettre de coté ses désaccords pour chasser l'intrus. La rose devient alors le symbole des catholiques, par la pureté qu'elle évoque, et le réséda représente ceux qui n'y croient pas.
Ce poème est construit sur la base d'une chanson, avec des sixains ayant toujours le même refrain : "Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas" : parallélisme et antithèse mettent en valeur les convictions radicalement opposées des deux résistants . Cette différence de croyance se trouve d'ailleurs soulignée au vers 11/12 "Que l'un fût de la chapelle et l'autre s'y dérobât".
Ces deux combattants que tout sépare se rassemblent dans le combat, à l'image des deux vers du refrain, bien distincts mais toujours liés. Il vont oublier leurs "querelles" (Vers 23) pour s'unir dans la lutte : "Au cœur d'un commun combat". On relèvera ici les allitérations en c, comme pour ponctuer chacun des termes. Dans le même ordre d'idée, Aragon souligne la similitude de leur sang, versé pour la France : "Même couleur même éclat".
C'est à la condition même de cette union qu'il est permis d'espérer.
Le sang de ces combattants que tout aurait pu opposer, réunis dans la mort après un juste combat, va nourrir la terre de la France occupée et la féconder: "Pour qu'à la saison nouvelle Mûrisse un raisin muscat" Vers 53/54, "Le grillon rechantera" (Vers 60).
Le chant du grillon nous rappelle que l'on doit espérer, mais qu'il s'agit aussi de chanter l'histoire de ces héros de la Résistance, pour inciter les lecteurs à se joindre à ce combat, mais aussi par devoir de mémoire: "Dîtes flûte ou violoncelle le double amour qui brûla l'alouette et l'hirondelle la rose et le réséda".