Bonjour, je dois répondre à la question: " Quels expressions traduisent la difference entre les deux frères?"Pour le passage suivant de Pierre et Jean de Maupassant (Chapitre 2):"Tout près de lui soudain, dans la tranchéé large et noire ouverte entre les jetées, une ombre, une grande ombre fantastique, glissa. S'étant penché sur le parapet de granit, il vit une barque de pêche qui rentrait, sans un bruit de voix, sans un bruit de flot, sans un bruit d'aviron, doucement poussée par sa haute voile brune tendue à la brise du large.Il pensa : " Si on pouvait vire là-dessu, comme on serait tranquille peut-être ! " Puis ayant fait encore quelques pas, il aperçut un home assis à l'extrémité du mole.Un rêveur, un amoureux, un sage, un heureux ou un triste? Qui était-ce? Il s'approcha, curieux, pour voir la figure de ce solitaire ; et il reconnut son frère."Tiens, c'est toi, Jean?-Tiens...Pierre... Qu'est-ce que tu viens faire ici?-Mais je prends l'air. Et toi? "Jean se mit à rire :" Je prends l'air également. "Et Pierre s'assit à côté de son frère."Hein, c'est rudiment beau?-Mais oui."Au son de sa voix il comprit que Jean n'avait rien regardé ; il reprit:" Moi, quand je viens ici, j'ai des désirs fous de partir, de m'en aller avec tous ces bateaux, vers le nord ou vers le sud. Songe que ces petits feux, là-bas, arrivent de tous les coins du monde, des pays aux grandes fleurs et aux belles filles pâmes ou cuivrées, des pays aux oiseaux-mouches, aux elephants, aux lions libres, aux rois nègres, de tous les pays qui sont nos contes de fees à nous qui ne croyons plus à la Chatte blanche ni à la Belle au bois dormant. Ce serait rudiment chic de pouvoir s'offrir une promenade par là-bas ; mais voilà, il faudrait de l'argent, beaucoup."Il se tut brusquement, songeant que son frère l'avait maintenant, cet argent, et que deliver de tout souci, deliver du travail quotidian, libre, sans entraves, heureux, joyeux, il pouvait aller où bon lui semblerait,ver sles blondes Suédoises ou les brunes Havanaises.Puis une de ces pensées involontaires, fréquentes chez lui, si brusques, si rapides, qu'il ne pouvait ni les prévoir, ni les arrêter, ni les modifier, venues, semblait-il, d'une seconde âme indépendante et violente, le traversa : " Bah! il est trop niais, il épousera la petite Rosémilly."Il s'était levé." Je te laisse rêver d'avenir ; moi, j'ai besoin de marcher. "Il serra la main de son frère, et reprit avec un accent très cordial :"Eh bien, mon petit Jean, te voilà riche! Je suis bien content de t'avoir rencontré tout seul ce soir, pour te dire combien cela me fait plaisir, combine je te félicite et combine je t'aime. "Jean, d'une nature douce et tender, très ému, balbutiait :"Merci..merci..mon bon Pierre merci."Et Pierre s'en retourna, de son pas lent, la canne sous le bras, les mains derrière le dos. Lorsqu'il fut renter dans la ville, il se demanda de nouveau ce qu'il ferait, mécontent de cette promenade écourtée ; d'avoir été privé de la mer par la presence de son frère.
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