QUESTION DE CORPUS!!!En quoi ces texte illustrent-ils, chacun à leur maniere, la difficile relation qui unit le poete a son art?( je voudrais juste avoir les axes de la question car je ne comprend pas vraiment le sens des troi textes proposer Merci d'avance)Texte 1DUBELLAYMaintenant je pardonne à la douce fureurQui m'a fait consumer le meilleur de mon âge,Sans tirer autre fruit de mon ingrat ouvrageQue le vain passe-temps d'une si longue erreur.Maintenant je pardonne à ce plaisant labeur,Puisque seul il endort le souci qui m'outrage,Et puisque seul il fait qu'au milieu de l'orage,Ainsi qu'auparavant, je ne tremble de peur.Si les vers ont été l'abus de ma jeunesse,Les vers seront aussi l'appui de ma vieillesse,S'ils furent ma folie, ils seront ma raison,S'ils furent ma blessure, ils seront mon Achille,S'ils furent mon venin, le scorpion utileQui sera de mon mal la seule guérison.Textes 2Je viens d'achever cet ouvrage austère dans le silence d'un travail de dix-sept nuits. Les bruits de chaque jour l'interrompaient à peine, et, sans s'arrêter, les paroles ont coulé dans le moule qu'avait creusé ma pensée.A présent que l'ouvrage est accompli, frémissant encore des souffrances qu'il m'a causées, et dans un recueillement aussi saint que la prière, je le considère avec tristesse, et je me demande s'il sera inutile, ou s'il sera écouté des hommes. Mon âme s'effraye pour eux en considérant combien il faut de temps à la plus simple idée d'un seul pour pénétrer dans le coeur de tous.Déjà, depuis deux années, j'ai dit par la bouche de Stello ce que je vais répéter bientôt par celle de Chatterton, et quel bien ai-je fait? Beaucoup ont lu ce livre et l'ont aimé comme livre, mais peu de coeurs, hélas ! en ont été changés.(...) Les coeurs ont-ils été attendris ? Rien ne me le prouve. L'endurcissement ne s'amollit point tout à coup par un livre. Il fallait Dieu lui-même pour ce prodige. Le plus grand nombre a dit en jetant ce livre: Cette idée pouvait en effet se défendre. Voilà qui est un assez bon plaidoyer! Mais la cause, " grand Dieu ! la cause pendante à votre tribunal, ils n'y ont plus pensé!La cause? c'est le martyre perpétuel et la perpétuelle immolation du Poète. La cause? c'est le droit qu'il aurait de vivre. La cause? c'est le pain qu'on ne lui donne pas. La cause? c'est la mort qu'il est forcé de se donner.D'où vient ce qui se passe? Vous ne cessez de vanter l'intelligence, et vous tuez les plus intelligents. Vous les tuez, en leur refusant le pouvoir de vivre selon les conditions de leur nature. On croirait, à vous voir en faire si bon marché, que c'est une chose commune qu'un Poète. Songez donc que lorsqu'une nation en a deux en dix siècles, elle se trouve heureuse et s'enorgueillit. Il y a tel peuple qui n'en a pas un, et n'en aura jamais. D'où vient donc ce qui se passe? Pourquoi tant d'astres éteints dès qu'ils commençaient à poindre? C'est que vous ne savez pas ce que c'est qu'un Poète, et vous n'y pensez pas.Auras-tu donc toujours des yeux pour ne pas voir,Jérusalem! ALFRED DE VIGNYTexte 3Ce que dit ElsaARAGONTu me dis que ces vers sont obscurs et peut-êtreQu'ils le sont moins pourtant que je ne l'ai vouluSur le bonheur volé fermons notre fenêtreDe peur que le jour n'y pénètreEt ne voile à jamais la photo qui t'a pluTu me dis Notre amour s'il inaugure un mondeC'est un monde où l'on aime à parler simplementLaisse là Lancelot laisse la Table RondeYseut Viviane EsclarmondeQui pour miroir avaient un glaive déformantLis l'amour dans mes yeux et non pas dans les nombresNe grise pas ton cœur de leurs philtres anciensLes ruines à midi ne sont que des décombresC'est l'heure où nous avons deux ombresPour mieux embarrasser l'art des sciomanciensLa nuit plus que le jour aurait-elle des charmesHonte à ceux qu'un ciel pur ne fait pas soupirerHonte à ceux qu'un enfant tout à coup ne désarmeHonte à ceux qui n'ont pas de larmesPour un chant dans la rue une fleur dans les présTu me dis laisse un peu l'orchestre des tonnerresCar par le temps qu'il est il est de pauvres gensQui ne pouvant chercher dans les dictionnairesAimeraient des mots ordinairesQu'ils se puissent tout bas répéter en songeantSi tu veux que je t'aime apporte-moi l'eau pureA laquelle s'en vont leurs désirs s'étancherQue ton poème soit le sang de ta coupureComme un couvreur sur la toitureChante pour les oiseaux qui n'ont où se nicherQue ton poème soit l'espoir qui dit A suivreAu bas du feuilleton sinistre de nos pasQue triomphe a voix humaine sur les cuivresEt donne une raison de vivreA ceux que tout semblait inviter au trépasQue ton poème soit dans les lieux sans amourOù l'on trime où l'on saigne où l'on crève de froidComme un air murmuré qui rend les pieds moins lourdsUn café noir au point du jourUn ami rencontré sur le chemin de croixPour qui chanter vraiment en vaudrait-il la peineSi ce n'est pas pour ceux dont tu rêves souventEt dont le souvenir est comme un bruit de chaînesLa nuit s'éveillant dans tes veinesEt qui parle à ton cœur comme au voilier le ventTu me dis Si tu veux que je t'aime et je t'aimeIl faut que ce portrait que de moi tu peindrasAit comme un ver vivant au fond du chrysanthèmeUn thème caché dans son thèmeEt marie à l'amour le soleil qui viendra
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