Bonjour aidez moi svp ❗️❗️❗️❗️❗️« A quoi rêvent les pauvres filles ? » (1870)Elle a travaillé pendant douze heures. Elle a gagné quinze sous. Le soir, ellerentre à son logement, le long des trottoirs blancs de gelée, grelottante sous sa minceécharpe noire, maigre et furtive, avec cet air craintif des pauvres bêtes abandonnées.Et, comme ses entrailles crient famine, elle achète quelque reste de charcuterie àbas prix, qu’elle emporte à la main, plié dans un lambeau de journal. Puis essoufflée,elle gravit ses six étages.En haut, le grenier est désolé. Un bout de chandelle éclaire cette misère. Pas defeu. Le vent passe sous la porte, si aigu, qu’il effare la flamme de la chandelle. Un lit,une table, une chaise. Il fait si froid que l’eau du pot à eau a gelé.Elle se hâte ; elle se réchauffera peut-être un peu dans le lit, sous le paquet de sesvêtements qu’elle entasse chaque soir à ses pieds. Vivement elle s’est assise devant lapetite table ; elle a tiré un morceau de pain d’une armoire, elle mange sa charcuteriede cet air glouton et indifférent des affamés. Quand elle a soif, il lui faut casser la glacedu pot à eau.C’est une enfant de dix-huit ans au plus. Pour avoir moins froid, elle n’a retiré nison châle ni son bonnet. Elle mange chez elle toute vêtue, en cachant par moments sesmains que le vent bleuit. Si elle pouvait sourire, elle serait charmante ; ses lèvresdélicates, ses yeux d’un gris tendre auraient une douceur exquise. Mais la souffrance apincé sa bouche, et mis une dureté morne dans son regard. Elle a le masque rigide etmenaçant des misérables.Elle regarde devant elle, vaguement, le cerveau vide, mangeant comme un animalqui se dépêche. Puis ses yeux s’arrêtent sur le lambeau de journal, taché de graisse, quilui sert d’assiette. Elle lit, elle oublie d’achever son pain.Il y a eu bal aux Tuileries, et elle apprend qu’on y a consommé une quantitéprodigieuse de vin et de mets : neuf mille bouteilles de champagne, trois mille gâteaux,six cents kilogrammes de viande et le reste. Elle a un sourire singulier, elle se dit queces gens doivent être bien gras.Mais elle est femme, elle s’arrête d’avantage aux descriptions des toilettes. Ellelit :«Madame de Metternich, robe blanche, avec ceinture violet foncé. Une rivière dediamants soutenait un adorable fouillis de perles et de diamants.»Sa face est devenue plus dure. Pourquoi les autres ont-elles des rivières dediamants, lorsqu’elle n’a pas une robe chaude à se mettre ? Elle continue :« L’impératrice en robe vert tendre, recouverte d’une demi-jupe en tullebouillonnant blanc, à lamé d’argent, garnie au bas et au corsage de martre zibeline.Dans les cheveux, des fleurs en boule de neige et un simple bandeau de diamants.Autour du cou, un velours noir sur lequel est appliquée une grecque en diamantsadmirables. »Toujours des diamants, et ici des diamants à enrichir cent familles. L’enfant ne litplus. Elle s’est renversée sur sa chaise, elle songe.Des pensées mauvaises passent dans ses yeux gris. Elle ne sent plus le froid, elleest tout entière à la tentation du mal.Et quand elle s’éveille de son rêve, elle a un grand frisson, et jetant un regardautour de sa chambre, elle murmure :«A quoi bon ? – A quoi bon travailler ? Je veux des diamants.»Demain elle en aura.D après le texte d Émile Zola "A quoi rêve les pauvres filles ". Rédiger un courte texte en répondant à la question si dessus qu'elle solution imaginez-vous pour que la jeune fille se procure des diamants ?Votre idée ​
Responda

Helpful Social

Copyright © 2024 ELIBRARY.TIPS - All rights reserved.