Bonjour, je dois faire pour demain un bref commentaire de ce texte. J'ai énormément de travail, plusieurs autres devoirs très importants... Merci à celui qui aura la gentillesse de m'aider. Tout s’en va, IV, Livre V, Les Châtiments, Victor Hugo LA RAISON Moi, je me sauve. LE DROIT Adieu ! je m’en vais. L’HONNEUR Je m’exile. ALCESTE Je vais chez les hurons leur demander asile. LA CHANSON J’émigre. Je ne puis souffler mot, s’il vous plaît, Dire un refrain sans être empoignée ait collet Par les sergents de ville, affreux drôles livides. UNE PLUME Personne n’écrit plus ; les encriers sont vides. On dirait d’un pays mogol, russe ou persan. Nous n’avons plus ici que faire ; allons-nous-en, Mes soeurs, je quitte l’homme et je retourne aux oies. LA PITIÉ Je pars. Vainqueurs sanglants, je vous laisse à vos joies. Je vole vers Cayenne où j’entends de grands cris. LA MARSEILLAISE J’ouvre mon aile, et vais rejoindre les proscrits. LA POÉSIE Oh ! je pars avec toi, pitié, puisque tu saignes ! L’AIGLE Quel est ce perroquet qu’on met sur vos enseignes, Français ? de quel égout sort cette bête-là ? Aigle selon Cartouche et selon Loyola, Il a du sang au bec, français ; mais c’est le vôtre. Je regagne les monts. Je ne vais qu’avec l’autre. Les rois à ce félon peuvent dire : merci ; Moi, je ne connais pas ce Bonaparte-ci ! Sénateurs ! courtisans ! je rentre aux solitudes ! Vivez dans le cloaque et dans les turpitudes, Soyez vils, vautrez-vous sous les cieux rayonnants ! LA FOUDRE Je remonte avec l’aigle aux nuages tonnants. L’heure ne peut tarder. Je vais attendre un ordre. UNE LIME Puisqu’il n’est plus permis qu’aux vipères de mordre, Je pars, je vais couper les fers dans les pontons. LES CHIENS Nous sommes remplacés par les préfets ; partons. LA CONCORDE Je m’éloigne. La haine est dans les coeurs sinistres. LA PENSÉE On n’échappe aux fripons que pour choir dans les cuistres. Il semble que tout meure et que de grands ciseaux Vont jusque dans les cieux couper l’aile aux oiseaux. Toute clarté s’éteint sous cet homme funeste. Ô France ! je m’enfuis et je pleure. LE MÉPRIS Je reste. Novembre 1852. Jersey.
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