TROISIÈME ÉTUDE DE TEXTE Alain 1929 hote [La conscience) est le savoir revenant sur lui-même et prenant pour centre la personne humaine elle-même, qui se met en demeure de déci- der et de se juger. Ce mouvement intérieur est dans toute pensée ; car celui qui ne se dit pas finalement : Que dois-je penser ? ne peut pas être dit penser. La conscience est toujours implicitement morale ; et l'immoralité consiste toujours à ne point vouloir penser qu'on pense, et à ajourner le jugement intérieur. On nomme bien inconscients ceux qui ne se posent aucune question d'eux-mêmes à eux-mêmes. Ce qui n'exclut pas les opi- nions sur les opinions et tous les savoir-faire, auxquels il manque la réflexion, c'est-à-dire le recul en soi-même qui permet de se connaître et de se juger ; et cela est proprement la conscience. Rousseau disait bien que la conscience ne se trompe jamais, pourvu qu'on l'interroge. Exemple : ai-je été lâche en telle circonstance ? Je le saurai si je veux y regarder. Ai-je été juste en tel arrangement ? Je n'ai qu'à m'interroger ; mais j'aime bien mieux m'en rapporter à d'autres. Alain, « Définitions », dans Les Arts et les Dieux, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1958, p. 1045. aussi un phénomène physique bien connu. Que vous inspire le rapprochement entre ces deux sens du mot réflexion ? lire le texte (La conscience) est le savoir revenant sur lui- même et prenant pour centre la personne humaine elle-même, qui se met en demeure de décider et de se juger. 1 Un savoir porte sur une connaissance parti- culière - 2 + 3 font 5, la terre tourne, etc. - mais sur quoi porte la conscience ? (...) celui qui ne se dit pas finalement : «Que dois-je penser ?» ne peut pas être dit penser. 2 Si, lorsqu'on ne se pose pas cette question, ce qu'on fait ne s'appelle pas vraiment pen- ser », comment doit-on l'appeler alors ? Rousseau disait bien que la conscience ne se trompe jamais, pourvu qu'on l'interroge [...). 6 De quelle conscience s'agit-il précisément dans ce passage ? Je n'ai qu'à m'interroger ; mais j'aime bien mieux m'en rapporter à d'autres. 7 Pourquoi trouvons-nous souvent qu'il est plus confortable de laisser aux autres le soin de nous juger moralement ? La conscience est toujours implicitement morale; et l'immoralité consiste toujours à ne point vou- loir penser qu'on pense, et à ajourner le jugement intérieur [...) 3 Dites ce que signifie implicitement et à quel terme il s'oppose. 4 Pourquoi est-il immoral de ne pas examiner nos pensées par notre pensée ? [...] la réflexion, c'est-à-dire le recul en soi-même qui permet de se connaitre et de se juger (...). 5 Ordinairement le mot réflexion désigne simplement le fait de penser avec une certaine concentration. Mais ce même mot désigne trouver la problématique 8 Un ordinateur qui calcule peut-il être dit penser au sens où le mot est pris dans ce texte ? 9 A quoi reconnaît-on la vraie pensée ? 10 En quoi cette attitude est-elle morale ?
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